La pièce comportait un coin salon avec une cheminée éteinte devant laquelle se trouvaient un canapé et deux fauteuils envahis par des paquets de feuille et un côté cuisine avec une table recouverte d'assiettes et casseroles sales. Le sol était tapissé de papiers froissés. Au milieu, un escalier de bois montait à l'étage. Cain appela encore, avançant lentement. Il était arrivé en haut quand un homme apparut brusquement. Il avait des cheveux gris mi-longs en bataille, des habits chiffonnés et était muni d'une canne. Il ne ressemblait que peu à la belle photo qu'on pouvait voir sur les couvertures de certains de ses livres.
— Je peux savoir ce que vous faîtes chez moi ? aboya-t-il, l'air furieux. A cause de vous, mon idée s'est envolée !
— Désolé, vraiment. Je me suis égaré. Je venais vous voir...
— Vous êtes mon nouvel éditeur ? coupa Cole Sorière.
— Euh non. Je m'appelle Cain Lan...
— Cain. Cela signifie beau en gallois. Vous portez bien votre nom, l'interrompit Cole Sorière.
La mère de Cain lui avait appris la signification de son nom peu avant sa mort, ce à quoi il lui avait répliqué avec l'innocence de l'enfance : « Et si j'avais été laid ? » Déjà à l'époque il recevait des tas de compliments. Elle avait répondu : « La beauté ne se réduit pas à ce que l'on voit. »
— Merci, répondit le jeune homme avant d'expliquer qu'il était étudiant en journalisme, avait eu son adresse par l'association des grands brûlés et souhaitait l'interroger à ce sujet.
Cole Sorière perdit sa mine renfrognée, sans pour autant se faire aimable.
— Vous êtes vraiment venu jusqu'ici juste pour cela ?
— Oui.
— Vous êtes un de mes fans ?
— Non, avoua Cain avec un brin d'embarras.
Il avait lu deux romans de Cole Sorière poussé par Ariel et les avait appréciés sans accrocher plus que cela. Bien sûr, pour les besoins de l'interview, il s'était renseigné davantage sur l'ensemble de ses œuvres, mais c'était tout.
— J'ai peine à vous croire.
— Un de mes amis l'est. Moi, ce qui m'intéresse, c'est essentiellement votre expérience de grand brûlé.
Cole Sorière émit un grognement dubitatif. Cain lui affirma encore que c'était pour cela qu'il avait fait tout ce chemin et Cole Sorière parut se détendre.
— Bon, descendons au salon.
Cain le laissa passer devant. Malgré sa canne, l'écrivain descendit rapidement, le fruit d'une longue pratique sans doute.
Cole Sorière s'assit sans scrupule sur un des fauteuils encombrés sans se soucier de ce qu'il y avait dessus. Cain libéra un espace sur le canapé avant de s'y installer et sortit de son sac à dos les questions qu'il avait préparées ainsi que de quoi écrire. Avant qu'il se lance, l'écrivain lui offrit un bonbon que Cain prit plus par politesse qu'autre chose, car il n'était pas trop friand de sucré. C'était d'un vrai repas dont il aurait eu besoin après toutes ses heures à tourner en rond dans la forêt, mais il n'allait pas faire le difficile alors que Cole Sorière semblait disposer à lui parler. Au moins, il n'avait pas soif ayant pensé à prendre une bouteille d'eau avec lui.
— Je peux savoir ce que vous faîtes chez moi ? aboya-t-il, l'air furieux. A cause de vous, mon idée s'est envolée !
— Désolé, vraiment. Je me suis égaré. Je venais vous voir...
— Vous êtes mon nouvel éditeur ? coupa Cole Sorière.
— Euh non. Je m'appelle Cain Lan...
— Cain. Cela signifie beau en gallois. Vous portez bien votre nom, l'interrompit Cole Sorière.
La mère de Cain lui avait appris la signification de son nom peu avant sa mort, ce à quoi il lui avait répliqué avec l'innocence de l'enfance : « Et si j'avais été laid ? » Déjà à l'époque il recevait des tas de compliments. Elle avait répondu : « La beauté ne se réduit pas à ce que l'on voit. »
— Merci, répondit le jeune homme avant d'expliquer qu'il était étudiant en journalisme, avait eu son adresse par l'association des grands brûlés et souhaitait l'interroger à ce sujet.
Cole Sorière perdit sa mine renfrognée, sans pour autant se faire aimable.
— Vous êtes vraiment venu jusqu'ici juste pour cela ?
— Oui.
— Vous êtes un de mes fans ?
— Non, avoua Cain avec un brin d'embarras.
Il avait lu deux romans de Cole Sorière poussé par Ariel et les avait appréciés sans accrocher plus que cela. Bien sûr, pour les besoins de l'interview, il s'était renseigné davantage sur l'ensemble de ses œuvres, mais c'était tout.
— J'ai peine à vous croire.
— Un de mes amis l'est. Moi, ce qui m'intéresse, c'est essentiellement votre expérience de grand brûlé.
Cole Sorière émit un grognement dubitatif. Cain lui affirma encore que c'était pour cela qu'il avait fait tout ce chemin et Cole Sorière parut se détendre.
— Bon, descendons au salon.
Cain le laissa passer devant. Malgré sa canne, l'écrivain descendit rapidement, le fruit d'une longue pratique sans doute.
Cole Sorière s'assit sans scrupule sur un des fauteuils encombrés sans se soucier de ce qu'il y avait dessus. Cain libéra un espace sur le canapé avant de s'y installer et sortit de son sac à dos les questions qu'il avait préparées ainsi que de quoi écrire. Avant qu'il se lance, l'écrivain lui offrit un bonbon que Cain prit plus par politesse qu'autre chose, car il n'était pas trop friand de sucré. C'était d'un vrai repas dont il aurait eu besoin après toutes ses heures à tourner en rond dans la forêt, mais il n'allait pas faire le difficile alors que Cole Sorière semblait disposer à lui parler. Au moins, il n'avait pas soif ayant pensé à prendre une bouteille d'eau avec lui.
2 commentaires:
Merci pour l'épisode ^^
La 1ère rencontre est difficile lol je suis curieuse de voir comment va évoluer l'histoire et les personnages :)
vivement le prochain épisode ^o^
J'espère que tu ne seras pas déçue par la suite...
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