vendredi 28 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 3

Terry vira au rouge brique et il ferma les yeux.
– Tu as lu une page ratée de mon prochain roman homosexuel, n’est-ce pas ?
Terry rouvrit les yeux. Ben était toujours nu et cette fois, il n’était plus qu’à quelques centimètres de Terry, tenant dans sa main gauche la feuille de manuscrit qui avait surpris Terry.
– Dé…désolé.
– Cela n’a aucune importance, mais il vaut mieux que tu lises des histoires complètes. Je dois en avoir écrit une trentaine, tu n’as que l’embarras du choix.
Terry tout rouge et totalement perturbé par la proximité du corps nu de Ben mis une bonne minute avant de comprendre ce que celui-ci venait de dire.
– Trente ?! s’exclama Terry.
– Plus de trente. Cela s’écrit assez rapidement. Enfin, pour la plupart. C’est assez drôle à écrire.
– Mais…je croyais…
– Que j’étais seulement attiré par les femmes ? Non, je suis bisexuel. Peu m’importe le sexe, du moment qu’il y a du désir.
– Oh.
– Veux-tu coucher avec moi, Terry ? demanda Ben en se penchant sur l'adolescent.
Terry frémit. Il sentait le souffle de Ben contre son oreille. Malgré lui, il retint le sien.

jeudi 27 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 2 - Episode 2

– En fait, si. Mais je voulais vous parler.
– Entre donc, ou je vais attraper la mort.
– Oui, pardon, dit Terry en entrant précipitamment.
Ben se dirigea vers l’escalier et monta les marches, ne laissant pas d’autre choix à Terry que de le suivre. Il entra dans sa chambre.
– Je m’habille et je suis à toi, dit Ben en se tournant vers son armoire.
Pendant que Ben fouillait dans sa penderie à la recherche de la tenue idéale, Terry laissa son regard vagabonder sur le sol où des boules de papier traînaient. Une feuille non froissée à sa droite attira son attention. Pris de curiosité et d’enthousiasme à l’idée de lire un extrait d’un roman inédit de son auteur favori, Terry se pencha, ramassa la feuille et commença à lire :
« – Romuald, nous ne pouvons pas faire cela. Nos deux familles sont ennemies.
La voix de Julien tremblait en disant ces mots. Pressé contre la tenture violette, encerclé par les deux bras de Romuald, Julien n’en menait pas large. A la fois, il voulait que Romuald l’embrasse et en même temps, l’idée des représailles familiales le hantait.
– Tch. Ne tremble pas…
Romuald s’humecta les lèvres, se pencha…»
– Oh ! s’exclama Terry en lâchant la feuille.
Ben se tourna vers lui, quelques vêtements dans la main.
– Qu’est-ce qu’il y a ?
– Huum…euh…rien, balbutia Terry, rouge comme une pivoine.
– Si tu le dis, dit Ben en haussant les épaules.
L’écrivain jeta les vêtements sur le lit, défit la ceinture de son peignoir…
– Je, je vais sortir dehors attendre que vous vous soyez changé, débita Terry à toute vitesse.
– Pourquoi ? Ce n’est pas nécessaire. Ça ne me gêne pas que tu sois là.
Terry collé contre la porte ouvrit de grands yeux, et puis, le peignoir glissa dévoilant la nudité de l’homme blond dans toute sa splendeur. Il ressemblait vraiment à un viking. Terry tétanisé, n’arrivait pas à décoller son regard de l’entrejambe de Ben. Moins impressionnant que celui de Roland, le sexe au repos de Ben n’avait toutefois rien à envier à celui de son frère.
– Je retire ce que j’ai dit. Je vais finir par me sentir gêné, Terry, déclara Ben.

mercredi 26 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 2 - Sexe et amour

Après une nuit étrangement bonne, Terry ouvrit un œil sur la réalité angoissante qui était la sienne. Le plafond était blanc avec quelques fissures comme hier, mais Terry, lui n’était pas du tout dans la même situation qu’hier. William avait promis qu’il ne dirait rien à ses frères de leur petite conversation dans la voiture, mais cela n’empêchait pas Terry de se faire du souci. A l’idée d’aller en cours et de voir Hanami ou Matsuka, Terry se sentit troublé. Comment résoudre le problème que lui posait les douze frères ? Terry décida de faire abstraction dans un premier temps du fait que tous les frères Tsukoji n'étaient pas tombés à ses pieds afin de choisir son préféré selon son coeur et, non selon les probabilités qu'il avait ou non de finir avec.
Mika, le jardinier, était le plus jeune et le plus grand des frères Tsukoji, et il lui avait donné son premier baiser. Il avait des yeux couleur charbon, un sourire craquant et des cheveux noirs dont les pointes avaient été teintes en blond sable. En même temps, c'était Hanami, le coureur papillon de son âge, le premier Tsukoji qui lui avait tapé dans l'oeil. Hanami était un beau brun aux yeux bleus qui avait un instinct protecteur développé et de la gentillesse à revendre. Cependant, Yuriko était également gentil et avec son accent chantonnant, ses yeux vert éméraude pétillants, ses tenues incroyables et ses longs cheveux noirs toujours coiffés de façon extravagante, il était très attirant. Mais ce n'était pas comme s'il ne pouvait pas dire la même chose de Charlie, le serveur. Terry le connaissait mal, mais il le trouvait aimable. Avec ses yeux et ses cheveux noirs, il avait également un air ténébreux, comme s'il cachait quelque secret. Toutefois, le plus mystérieux était peut-être Kanato qui ne disait presque rien, mais qui avait une voix tout bonnement divine. Physiquement, avec ses yeux bridés couleur noisette, ses cheveux bruns mi-longs et son anneau à l'arcade sourcilière, il ne payait pas trop de mine, mais son côté taciturne était étrangement fascinant. William ne l'était pas moins avec sa peau cuivrée et son regard outremer. Qui plus est, il était bibliophile, compréhensif et généreux. Bon, on ne pouvait en dire autant d'Amaki avec ses colères, ce qui ne l'empêchait pas d'être diaboliquement sexy avec son pantalon en cuir, ses cheveux teints en violet - la même couleur que ses yeux - et ses lèvres violacées. Oui, c'était définitivement un mauvais garçon par rapport aux autres Tsukoji qui étaient des crèmes. Certes, Roland était un peu sans gêne, mais très séduisant : grand, musclé, et, comme l'avait révélé sa nudité dans le bureau de la piscine, bien pourvu par la nature. Et puis sa tignasse rousse et ses yeux verts lui donnaient un charme fou. Néanmoins, Matsuka aussi était charmant avec ses yeux couleur suie et ses cheveux châtains, et il avait le sens de l'humour pour ne rien gâcher. Quant à Ben, on aurait vraiment dit un viking avec ses cheveux blonds mi-longs et ses yeux azurs. Et en plus, il écrivait des histoires qui faisaient rêver Terry. Oui, son écrivain favori avait un air sauvage et dangereux, qui était fascinant. Cependant, l'impression de sécurité et de sérénité qui se dégageait des yeux bleus de Tsumi et de ses cheveux bruns poudrés de blancs bien qu'il ait à peine vingt six ans, était tout aussi agréable. Sans oublier ses mains d'une douceur incroyable ! Enfin, il y avait Mel qui avait dix ans de plus que Terry et qui était son professeur de littérature. De la racine de ses cheveux blonds vénitiens à la pointe de ses chaussures vernies, en passant par ses yeux marrons brillants derrière les fines lunettes cerclées d'or, il était irrésistible. Non, il était décidément impossible de choisir entre douze hommes grands et séduisants. Du moins, pas en les passant simplement en revue dans sa tête. Terry se massa les tempes. Malheureusement, même en éliminant ceux qui ne s'étaient pas déclarés, la liste restait trop longue.
Ayant passé la majorité partie de son adolescence à étudier, Terry décida finalement de poser le problème sous forme mathématique. Après quelques gribouillages plutôt incohérents, une solution évidente apparue. X étant homosexuel contre toute attente et étant attiré par douze personnes à la fois, X devait aller clarifier sa situation auprès des 6 Y qui n’étaient pas amoureux de X. X allait donc sécher les cours du mercredi matin et aller voir Ben. Ainsi X éviterait ainsi de s’expliquer avec son camarade de classe Y et ne rencontrerait pas l'Y qui conduisait le car. Ainsi fut dit, ainsi fut fait.

Terry partit comme s’il allait à l’école, puis il changea de route et marcha jusqu’à la maison Tsukoji. Là, il regarda la sonnette pendant au moins dix bonnes minutes avant de poser le doigt sur le bouton. Quelques instants s’écoulèrent encore avant qu’il presse effectivement le bouton de la sonnette. Pas de réponse. Terry en éprouva d’abord du soulagement, mais celui-ci fut vite remplacé par la déception. Il sonna encore deux fois. Rien. Au moment où il allait tourner le dos, la porte s’ouvrit en grand sur Ben. Il était vêtu d’un peignoir blanc qui se mariait divinement avec ses cheveux blonds pâles mi-longs et ses yeux bleus ciels. Il était presque aussi grand que Mika. Il n’était pas beau, il était tout simplement magnifique. Terry se figea de surprise. Au milieu des autres Tsukoji, Ben n’avait pas paru si sexy, mais là, seul, vêtu en tout et pour tout d’un peignoir qui s’ouvrait sur sa large poitrine…
– Tu ne devrais pas être en cours ?
La voix grave de Ben rappela Terry à la réalité. Il s’ébroua comme un jeune chien et s’éclaircit la gorge.


mardi 25 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 23

– Oh. Dans le cas de Tsumi, ça m’étonnerait. Il est toujours très sérieux dans ses relations. Mel, je n’en sais rien.
Terry se sentit terriblement heureux de savoir que Tsumi était sérieux à son égard. Quant à Mel… Mel lui avait demandé d’être rien qu'à lui. Cela devait compter comme une déclaration se dit Terry.
– Je comprends mieux que tu sois perturbé, ajouta William.
– Merci.
– Ce que je comprends moins bien, c’est que tu te sois rajouté des complications. Pourquoi embrasser Hanami ou m’embrasser, moi ? Quoique, en fait, si je comprends bien, ce sont eux qui se sont déclarés, tu as bien le droit d’avoir des préférences. Ce qui signifie que j’ai plus de chance que Mika ou Matsuka.
Plus de chance que…? Non, William n’avait rien compris. Terry revit Roland sur le bureau se caressant, lui proposant de sortir avec lui…
– Non. Je sors avec Roland.
William soupira. Puis, il se pencha et imposa un baiser avide et exigeant à Terry. Il libéra un instant les lèvres captives avant de recommencer.
– Tu es peut-être avec Roland, mais au fond, tu n’as pas décidé. Ce qui me laisse une chance, murmura William, les lèvres encore tout près de celles de Terry.
Terry ne sut pas quoi répondre. Il avait envie que William aille plus loin…Embrasser était une activité beaucoup plus agréable que ce que Terry pensait autrefois. Avant son premier baiser.
– Il vaut mieux que je te raccompagne chez toi, reprit William, après un nouveau soupir.
Terry hocha la tête, incapable, une fois de plus de dire quoique ce soit, tellement il était troublé.

lundi 24 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 22

– Qui ?
– C’est important ?
Les épaules de William s’affaissèrent devant la bêtise de la question…Bien sûr que oui que c’était important…mais important, pourquoi ? Parce qu’il voulait connaître ses rivaux ? William se mordit la lèvre…Peut-être que Terry n’avait pas tort.
– J’aimerais savoir.
– Mika. Matsuka. Huum Tsumi et Mel sûrement. Roland. En fait, j’ai déjà dit que je sortirai avec Roland, mais je ne sais plus quoi faire maintenant.
Terry se sentit plus léger, voilà, il avait tout dit, il n’avait plus rien à cacher. Enfin, presque plus rien. Juste une petite attirance pour les frères restants.
William resta bouche bée pendant une bonne minute.
– Attends une minute, quand est-ce que tout ce joli monde s’est déclaré ?
– Mika, dimanche. Matsuka, lundi. Roland, aujourd’hui. Et Mel et Tsumi…ne se sont pas vraiment déclarés.
– Dimanche, lundi, mardi !? Pour Mel et Tsumi, s’ils n’ont pas confessés leurs sentiments, comment en es-tu arrivé à penser qu’ils t’aimaient ?
– Huum…dans leur cas, c’est peut-être purement physique, dit Terry pensivement.
Terry rougit de ce qu’il venait de dire si tranquillement. Bon sang, il ne se parlait pas à lui-même, il parlait à William !

vendredi 21 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 21

– Je ne sais pas trop à dire vrai. Je ressens pour toi quelque chose qui ressemble étrangement à de l’amour. Mais en même temps, je ne te connais pas vraiment, et surtout, tu es un individu de sexe masculin, ce qui complique un peu les choses.
– Ce n’est pas parce que vous ressemblez à Hanami que je vous ai embrassé.
Le cœur de Terry se mit à battre plus fort dans sa poitrine, comme si allait exploser. Il fallait essayer de s’exprimer pour clarifier les choses.
– Tu ne peux pas savoir à quel point cela me fait plaisir. A dire vrai, j’étais jaloux tout à l’heure, d’où mon interrogation sur d’éventuels sentiments de ta part pour Hanami.
– Mais vous n’aviez pas tort, enfin, pas vraiment…j’ai embrassé Hanami…
– Quoi ?
Terry déglutit péniblement.
– Je…
– Ne me dis pas que tu as embrassé Hanami parce qu’il me ressemblait !?
– Non bien sûr que non. Je n’y comprends rien moi non plus ! s’écria Terry au bord du désespoir.
William lui prit la main et lui caressa la paume, glissant un doigt l’un après l’autre dessus. C’était un geste plus apaisant que sensuel, mais Terry en éprouva un plaisir qui n’avait rien de calme.
– A mon avis, tu devrais prendre du recul, réfléchir à la situation et éventuellement, tu trouveras la réponse.
Plus facile à dire qu’à faire. Surtout que ce n’était pas un choix à faire entre deux personnes, mais entre douze. Sauf que Hanami n’avait rien dit…Oui, mais il l’avait pourchassé…Quant à Charlie, l’aimable Charlie, il n’était pas amoureux de Terry. Pas plus que le silencieux Kanato. Ni le colérique Amaki, ni le prodigieux Ben n’étaient attirés par lui. Il ne pouvait l’espérer.
– Vous tombez souvent amoureux de la même personne dans la famille ?
Oups. Il l’avait dit tout haut.
– Huh ? Non, pas à ma connaissance. Il y a bien eu quelques petites rivalités, ça et là…Oh…tu veux dire que je ne suis pas le seul à t’avoir fait part de mes sentiments ?
Oups, triple oups. William avait lâché la main de l’adolescent. Finalement, incapable de répondre verbalement, Terry hocha la tête.

jeudi 20 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 20

Une sonnerie de téléphone résonna dans l’habitacle. William sursauta et Terry se rappela soudain qu’il se trouvait sur la banquette arrière d’une voiture dont la portière était ouverte. William se cogna la tête en cherchant à se redresser sans s’appuyer sur Terry, mais il finit par réussir à sortir de la voiture. Terry se rassit et regarda William dans les yeux. Il n’avait plus rien à perdre de toute façon.
– Terry, pousse toi un peu.
Le téléphone avait cessé de sonner depuis un petit moment, mais William ne semblait en avoir que cure. Terry s’exécuta en silence. William s’assit à côté de lui et referma la portière d’un claquement sec.
– Je…commença à dire Terry avant se s’arrêter.
Toutes ses belles résolutions d’embrasser tous les Tsukoji avaient disparu et il ne restait plus que l’embarras et l’impression d’être trop à l’étroit dans son pantalon. Ce qui n’était pas hélas qu’une impression !
– Bon, je vais prendre les choses en main, mister Ryotsuka puisque tu ne sembles pas capable de parler. Tu es amoureux de Hanami et comme je lui ressemble, tu m’as embrassé et maintenant, tu es bien ennuyé, surtout que je t’ai également embrassé et que j’étais parti pour aller plus loin sans ce coup de téléphone qui doit être de Hanami, je parie.
– Ce n’est pas ça, réussit à dire Terry.
– Qu’est-ce que c’est, alors ? Si tu ne m’expliques pas, je risque de mal interpréter.
– Pourquoi avez-vous répondu à mon baiser ? répliqua Terry.
L’adolescent se remit à admirer ses genoux. Il ne savait plus ce qu’il faisait, il ne savait plus ce qu’il disait. Il voulait être ailleurs. Non, il voulait comprendre ce qui lui arrivait.

mercredi 19 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 19

Enfin, non, il n’avait rien confessé à Hanami et il n’avait pas été rejeté…et il n’était pas amoureux de Hanami…si ? Oui, mais alors, pourquoi l’avait-il embrassé ? Terry se prit la tête entre les mains. Brusquement la voiture s’arrêta. Terry releva la tête, mais il n’était pas devant chez lui. William descendit de la voiture, ouvrit la portière et s’accroupit, cherchant à voir Terry qui s’était replié sur lui-même et regardait ses propres genoux comme si sa vie en dépendait.
– Cela ne va pas, tu es malade ? Je t’ai blessé avec mes mots ? J’ai dit ça, comme ça, tu sais…Vous aviez l’air tellement mal à l’aise tout les deux.
Terry se mit à pleurer tout en se maudissant. Il avait envie que William le prenne dans ses bras, le console, et le protège. Mais qui pouvait le protéger de lui-même ? Il sortait avec Roland, Roland. Mais il avait déjà trahi Roland et embrassé Hanami. La main de William vint caresser le dos de Terry dans l’intention de le réconforter. Terry releva la tête, ses yeux dorés plein de larmes derrière le verre de ses lunettes. Il se tourna vers William qui le regardait avec sollicitude. Il ressemblait énormément à Hanami si ce n’était ses boucles dans les cheveux et sa peau légèrement cuivrée. Mais là, dans la pénombre de la nuit qui était tombée, ses différences étaient invisibles. Toutefois, William n’avait pas le même parfum que Hanami. Terry cligna des yeux et prit une décision dont l’indécence le choquait lui-même. Il allait embrasser William. Il allait embrasser tous les Tsukoji et peut-être qu’il saurait alors démêler ses sentiments. Mais au fond, tout cela lui importait peu…Il n’y avait plus que lui, William et les lèvres de ce dernier. Terry se pencha, posa ses lèvres sur celle de William et glissa spontanément sa langue entre les lèvres entrouvertes. William répondit à son baiser.
Terry, sans qu’il sache très bien comment, se retrouva allongé sur la banquette arrière. William l’embrassait, l’embrassait. Et Terry désira très fort que cela continue encore et encore.

mardi 18 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 18

Hanami resta un moment immobile encore tout abasourdi, puis machinalement, il ramassa son manteau, l’enfila, et récupéra tranquillement son sac. Enfin, il prit le sac de Terry qui gisait sur le sol, abandonné. A ce moment là, il s’ébroua comme s’il sortait d’un rêve, et il se mit à courir à la poursuite de Terry. Il le rattrapa devant les grilles du lycée.
– Terry !
Terry garda résolument les yeux fixés sur le sol. Il n’oserait plus jamais regarder aucun Tsukoji en face. Il ne pourrait plus jamais se regarder en face.
– Je suis désolé, chuchota Terry.
Hanami ne dit rien, car il ne savait pas quoi dire. Cela n’avait jamais été que deux lèvres posées l’une contre l’autre et cela avait été plaisant. Fort heureusement, la situation embarrassante dans laquelle ils se trouvaient fut interrompue par un coup de klaxon. Terry et Hanami tournèrent la tête dans un bel ensemble et virent William dans une vaste voiture bleu outremer.
– Comme prévu, je suis passé te chercher Hanami. Je ramène bien sûr également Terry puisqu’il est là.
Hanami ne fit ni une ni deux, il prit Terry par le bras et le conduisit à la voiture. Il s’assit à côté de lui à l’arrière. Terry se rencogna le plus possible près de la portière. William démarra aussitôt.
– Eh bien, vous n’êtes pas bavards. Tu as donné ta langue au chat, Hanami ?
Hanami jeta un coup d’œil à Terry qui contemplait avec beaucoup d’attention ses chaussures. Il s’effleura involontairement les lèvres du bout des doigts, tourna la tête vers Terry une nouvelle fois, puis se mit à regarder droit devant lui.
– Je suis juste fatigué, dit Hanami.
– Chose rare. Et toi Terry ?
– Terry est également fatigué, répondit Hanami.
– Oh ? Tu as aussi couru, Terry ?
– Non, balbutia Terry avant que Hanami n’intervienne.
De nouveau un silence.
– Vous faîtes une tête bizarre tous les deux, vous vous êtes disputés ou quoi ?
William était un fin observateur, même si dans le cas de Hanami et de Terry, il ne fallait pas être sorcier pour deviner que quelque chose n’allait pas.
– Non. C’est juste que nous sommes fatigués, affirma résolument Hanami.
– Ok, ok, j'ai compris. Hanami, descends, tu es arrivé.
Ils se trouvaient effectivement devant la maison des Tsukoji. William avait conduit vite.
– A tout de suite, Will. A demain, Terry, ok ?
– Oui, murmura Terry.
William redémarra.
– Alors, qu’est-ce qui ne va pas Terry ?
Terry ne releva pas la tête.
– Tout va bien.
La voix de Terry sonna faux, même à ses propres oreilles.
– Ne me dis pas que tu es amoureux de Hanami, que tu le lui as confessé et qu’il t’a rejeté, si ?
Terry laissa échapper un couinement indistinct. William avait des antennes ou quoi ?

lundi 17 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 17

– Oui, je te suis, mais je ne ferai pas de sport. Je suis épuisé.
– C’est justement parce que tu ne fais pas de sport suffisamment régulièrement que tu te fatigues aussi vite.
– Hey ! Peut-être que je ne devrais pas t’accompagner si c’est pour entendre des critiques, ne put s’empêcher de dire Terry, les lèvres pincées.
– Non, non. Tu viens, dit Hanami joyeusement tout en tirant Terry par le bras.
Le terrain de sport était effectivement désert, un petit vent froid soufflait et Terry rabattit avec soin son manteau. Hanami ne semblait pas trouver qu'il faisait frisquet. Il jeta son manteau dans les bras de Terry et échangea son pantalon contre un short sur place sans la moindre gêne. Terry étouffa les protestations qui lui montaient aux lèvres en cachant la moitié de son visage derrière le manteau d’Hanami. Il regretta son geste aussitôt après, car le tissu avait gardé la chaleur de son propriétaire ainsi que son odeur.
– Tu gardes mes affaires, Terry ?
Sans attendre de réponse, Hanami se mit à courir, abandonnant son sac aux pieds de Terry. L’adolescent, le manteau serré contre son cœur, regarda le coureur avec admiration. Oui, c’était bien le même coureur qu’il avait vu de loin le samedi de sa visite à l’école. De près, il était encore plus beau. Aussi gracieux qu’un oiseau et prêt à s’envoler. Comme Terry se refroidissait à ne pas bouger, il finit par mettre le manteau de Hanami sur ses épaules. Hanami fit cinq tours de terrain. A chaque tour, il avait salué Terry au passage et avait approuvé l’usage de son manteau avec le pouce levé au début du troisième tour. Le terrain était assez grand, aussi, cela prenait un certain temps de le parcourir, mais pas tant que cela pour Hanami dont la course était rapide et régulière. Il était endurant, lui. Enfin, Hanami s’arrêta.
– ça te dirait un jour de courir avec moi ?
– Je pourrais toujours essayer.
Terry ôta le manteau de ses épaules et le tendit timidement à Hanami qui l’enfila négligemment.
– ça va, tu n’as pas trop froid sans ?
– Vu qu’on va marcher, ça va aller. Tu ne remets pas ton pantalon ?
– Ah non, pas la peine. J’ai chaud. Je peux même te laisser mon manteau.
– Tout va bien, dit Terry qui fût prit d’un frisson de froid au même moment.
Hanami rit doucement. Il enleva son manteau une nouvelle fois et le posa par-dessus les épaules de Terry. A ce moment, Terry perdit la tête. De nouveau cette douce chaleur, de nouveau ce parfum et au-dessus de lui, le visage souriant de Hanami. Terry empoigna le haut du sweat-shirt de Hanami et l’obligea à se baisser. Là, se mettant sur la pointe des pieds, il posa ses lèvres contre celles de Hanami. Un nouveau frisson parcourut Terry, de plaisir cette fois. Puis réalisant brusquement son geste, Terry ouvrit les yeux tout grands, relâcha son emprise sur le sweat-shirt, pivota, faisant tomber ainsi le manteau de Hanami et il se mit à courir comme si sa vie en dépendait vers la sortie du lycée.

vendredi 14 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 16

C’était peut-être une question d’hormones et de phéromones ? Il avait envie de coucher avec quelqu’un, n’importe qui, et il se trouvait que l’odeur des Tsukoji l’attirait. Donc, il n’avait pas envie de coucher avec n’importe qui. Il s’en fichait d’Alissa Magn par exemple, il voulait faire l'amour avec les Tsukoji…Tous les Tsukoji !?
– Huum, rien, balbutia Terry à Hanami qui visiblement attendait avec impatience une réponse.
Terry n’allait de toute façon pas répondre alors qu’ils étaient encore dans le vestiaire.
– Tu parles qu’il s’est rien passé ! Je suis sûr que Roland a mangé la petite Terry.
C’était Paolo. Sa voix était haineuse et blessante. D’autres garçons se moquèrent de Terry, mais ce fût Paolo que Hanami attrapa par le cou et plaqua violemment contre le mur, les muscles tendus et l’air furieux.
– ça ne m’amuse pas du tout, moi, ce genre de petite phrase. Et outre la liberté sexuelle de chacun, quand on ne sait rien, on pense tout bas et on la ferme !
Un silence de mort régnait sur le vestiaire. Il ne faisait pas bon de mettre Hanami vraiment en colère. Hanami était grand, musclé et connu pour ses exploits sportifs.
– Allez, Hanami, n’en veut pas à Paolo, il est juste jaloux de Terry, intervint un des adolescents d'un ton plaisantin.
Terry songea que c’est ce qu’il aurait aimé dire s’il en avait eu le courage…
La scène aurait pu dégénérer encore plus, mais bizarrement, les choses se résolurent grâce à cette tirade insolente dite avec un certain humour. Il faut dire que Paolo avait une réputation de mini don Juan au lycée auprès de la gente féminine. Ceci explique cela. Hanami relâcha Paolo qui se massa le cou en grommelant.

A la fin des cours, Terry épuisé, mais ravi que la journée se termine allait partir quand Hanami l’attrapa par le bras. Une fois encore.
– Terry, tu viens me voir courir ?
– Quoi ? Tu cours même après avoir eu piscine ! N’es-tu donc jamais fatigué ?
Masquer son trouble, il fallait masquer son trouble. La main de Hanami ne lâchait pas prise.
– Si, si, mais là, je suis en pleine forme. Et puis, il faut profiter du fait que le terrain est vide à cette heure.
– Oh. Dans ce cas…
– Tu viens, n’est-ce pas ?
Comment ne pas céder à l’enthousiasme de Hanami ? Qui pouvait résister à ses grands yeux bleus brillants d’anticipation ? Pas Terry en tout cas.


jeudi 13 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 15

Terry dut virer au rouge homard. Embrasser bien ? Il n'avait été embrassé de cette façon que deux fois dans sa vie. Il n'avait pas beaucoup de matière à comparaison. Et Miss Hardina, comment pouvait-elle poser cette question ?
– Alors, Ally, tu séduis tes élèves maintenant ?
Terry sursauta. C'était Roland qui venait juste d'apparaître derrière eux.
– Non, je te réserve cela, répliqua Miss Hardina..
– Ce n'est pas mon élève.
– Bientôt, il le sera. A se demander si tu vas vraiment lui donner des cours particuliers de nage.
Médusé Terry, les regarda se lancer ses répliques le plus naturellement du monde comme s'il n'était pas là, comme s'il n'y avait pas quelques élèves qui nageaient à quelques pas de là et qui fort heureusement ne devaient rien entendre.
– Il nage déjà pas mal, je trouve.
– Autant qu'une soupière. De toute façon, là n'est pas le problème, j'ai senti que vous feriez un joli couple.
– Marieuse.
– Ton protégé est vraiment en état de nager ?
– Redemande cela la semaine prochaine.
– Je te laisse les lui faire des adieux, je retourne à mes élèves. Terry, dès que tu en as fini avec cet idiot, viens nager avec les autres. Brasse d'abord, crawl ensuite.
Terry ne put qu'hocher la tête, toujours rouge comme une pivoine.
– Ally adore les couples homosexuels. Nous sommes amis bien que sa passion pour ma vie privée soit parfois embarrassante.
Terry n'en revenait pas. La sévère Miss Hardina pouvait être ainsi. C'était incroyable.
– Passe à la piscine quand tu veux, tu me feras plaisir. Et reviens donc à la maison samedi après-midi, ok ?
– Avec plaisir, dit Terry, tout en songeant qu'il lui faudrait un moment pour se remettre de tous ces évènements...et de la découverte de ce nouveau visage de Miss Hardina.
Le pire ce fût quant à la fin du cours Hanami l'attrapa par le bras et que le coeur de Terry se mit à battre plus vite...
– Qu'est-ce qui s'est passé ?
Terry troublé par cette main sur sa peau nue faillit tout dire, mais se retint à temps. Il devint rouge de honte. Ce qu’il avait fait avec Roland ne l’avait pas le moins du monde immunisé contre les autres Tsukoji apparemment. Il était un pervers, un infâme pervers. Lui, Terry.

mercredi 12 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 14

– Terry, est-ce que tu regrettes ?
Terry releva les yeux et rencontra le regard inquiet de Roland.
– Ce n'est pas ça...c'est que c'est...tenta d'expliquer Terry sans oser formuler à haute voix ses inquiétudes.
– Dégoûtant ? demanda Roland l'air subitement plus furieux qu'inquiet.
– Non. Non. C'est le...
Terry fit un geste montrant la pièce ne pouvant se résoudre à lui avouer les autres choses qui le préoccupait.
– Ah. La pièce. C'est sûr, ce n'était ni le moment ni l'endroit. Pas l'idéal évidemment, dit Roland avec soulagement.
Il se pencha brusquement sur Terry et déposa un baiser avide sur ses lèvres.
– J'ai hâte de voir la suite, dit Roland en décollant doucement sa bouche de celle de Terry.
– Je n'ai pas commis d'impair ? demanda Terry soudainement, dépassant sa timidité.
Roland lui sourit.
– ça m'embêterait diablement si tu savais tout sur tout dans ce domaine, dit Roland.
Gêné, Terry détourna le regard et vit soudain l’heure à la pendule murale.
– Mince! ça fait déjà vingt bonnes minutes que le cours de piscine a commencé ! s'exclama Terry.
– Ne t'en fais pas. Enfile donc le maillot de bain de la dernière fois et vas-y. Je te rejoins dans un instant.
Terry arriva un peu essoufflé à la piscine. Tout le monde était déjà à l'eau et nageait. Miss Hardina fronça les sourcils. Elle vint à la rencontre de Terry qui restait indécis sur le bord.
– Eh bien ? Comment ça se fait que tu n'arrives qu'à cette heure-ci ?
Elle le dépassait d'une vingtaine de centimètres et Terry se sentit vraiment comme un gamin de dix ans pris en faute.
– Le maître-nageur m'a retenu à propos des leçons particulières de nage que vous vouliez que je prenne.
Terry mentait mal, il le savait, mais il espérait que cette fois, son mensonge serait gobé. Apparemment, miss Hardina ne fut pas le moins du monde dupe.
– Est-ce qu'il embrasse bien au moins ? murmura-t-elle en se penchant vers l'oreille de Terry.

mardi 11 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 13

– Qu'est-ce que nous allons faire ? balbutia Terry.
– A ton avis ? demanda Roland tout en enlevant d'un seul coup le pull et le t-shirt de Terry.
Le reste des vêtements ne tarda pas à suivre. Quand il fut tout nu sous le regard de Roland, Terry eût bien envie de se cacher quelque part. La première fois, il ne savait rien et il avait vite enfilé le maillot de bain, mais là, Roland le détailla à loisir. Terry sentit une vague de chaleur monter en lui. Ce regard caressant sa peau nu, ce regard détaillant la partie intime de son corps. Son excitation devint visible et le sang lui monta aux joues.
– Heureux de te faire autant d'effet, dit Roland
tout en ôtant son maillot de bain.
Terry, intimidé, détourna les yeux.
– Terry, viens-là.
Roland s'était assis nu sur le bureau. Terry hésita à s'approcher. Ce qui le décida, se fut la vision ô combien excitante de Roland en train de se caresser. Dès qu'il fût assez proche, Roland arrêta ce qu'il faisait, et attrapa Terry par la taille. Il se rencogna sur le bureau.
– Assis toi, sur le bord de mes genoux, face à moi.
Terry s'exécuta. Sous ses fesses, il sentait la peau nue de Roland, et cela l'excita davantage. La réciproque semblait vraie pour Roland. Dans cette position quelque peu précaire, Roland prit entre ses mains le pénis de Terry et l'invita à faire de même avec le sien. Terry n'eût pas envie de reculer. Il ne se reconnaissait plus : était-ce lui, assis sur un homme nu, lui aussi nu qu'au jour de sa naissance ? Nus dans un bureau ouvert aux quatre vents...Il eût presque envie de s'enfuir, mais les mains expertes de Roland lui firent vite oublier ce qui l'entourait et il finit par rendre maladroitement le plaisir que lui donnait Roland.
– Je vais..., murmura Terry entre deux gémissements.
– Retiens toi encore un instant.
Il lui serra douloureusement la verge. Terry grimaça, mais il comprit que la jouissance ne serait que plus forte s'ils atteignaient l'orgasme au même moment. Terry caressa de plus belle le sexe de Roland. Et c'est ensemble qu'ils jouirent, éjaculant au même moment. Ils redescendirent tous deux du bureau. Terry n'osait plus rien regarder. Il était gêné et en plus, il avait peur de ne pas avoir été du tout à la hauteur. Roland nettoya le bureau rapidement, effaçant les traces de leur ébat. Il s'essuya lui-même, puis tendit la serviette à Terry, mais celui-ci regardait ailleurs, dans le vague. Roland nettoya lui-même le corps de l'adolescent.

lundi 10 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 12


– Terry ?! Je suppose que tu as tout entendu... commença Roland.
Terry hocha timidement la tête avant de réfléchir que vue sa position ce n'était pas une bonne idée. Roland s'écarta un peu de lui, le tenant par les épaules.
– Tu me plais infiniment et je ne pense pas t'être indifférent, déclara subitement Roland.
Terry réalisa alors que c'était le cinquième frère Tsukoji à lui faire une déclaration...
Lâchant ses épaules, Roland lui glissa la main sous le menton, forçant Terry à le regarder dans les yeux.
– Alors ? ça te dit d'être ma tendre moitié ?
Terry se mordilla la lèvres. Sous les yeux caressants de Roland, il aurait pu dire oui à n'importe quoi. Il hocha vivement la tête.
– C'est bête que tu aies piscine juste maintenant....De toute façon, une chambre est plus conseillée pour une première fois. Et tu risques de ne pas pouvoir nager autrement...
Terry ne saisit pas exactement ce qu'il voulait dire, mais il rougit tout de même. En tout cas, s'il se mettait avec Roland, il lui faudrait dire non à Mika et à Matsuka et refuser d'éventuelles avances de Mel et de Tsumi. Et oublier qu'il était diablement attiré par le reste de la famille. Son cœur se serra à cette idée.
– Notre retard à la piscine aura une explication....la décision du jour de tes cours particuliers. Tu es prêt à subir les quolibets de tes camarades à notre sujet ?
Terry songea qu'avant même qu'il se soit passé quelque chose, il avait été taxé d'homosexualité...ou du moins, avait été considéré comme une « victime » de l'attirance de Roland pour les hommes.
– Oui, dit-il avec moins d'assurance qu'il ne l'aurait voulu.
Roland lui sourit.
– Un coup de main pour te déshabiller ? demanda Roland.

vendredi 7 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 11

– Lâche-moi, Paolo. Ce n'était pas une invitation, je me changeais. Tu voulais voir ce que cela faisait avec un homme, maintenant tu as vu, alors va voir ailleurs si j'y suis.
– Je suis sérieux, maintenant, Roland. Je ne veux que toi. Toutes ces histoires d'hommes ou de femmes, ça n'a pas d'importance.
Un gémissement se fit entendre.
– Fous-moi la paix. Je ne te le dirais pas trois fois, Paolo.
La voix de Roland était un peu rauque. Terry rougit en songeant à ce que Paolo avait dû essayer de faire...
– C'est à cause de lui, n'est-ce pas ? De Terry, ce petit rat. Je me demande ce que tu lui trouves.
– Il a de beaux yeux d'or, des rougeurs charmantes, de l'innocence et de la gentillesse à revendre. Mais ce n'est pas qu'à cause de lui. Pendant un temps, j'ai espéré que tu deviennes sérieux avec moi, mais j'ai appris accidentellement par Yuriko qui aime jouer la commère de temps à autres qu'il avait vu la jeune beauté Anna entre les bras d'un garçon et Hanami, qui était avec Yuriko cette fois-là t'a reconnu. Si c'est ça devenir sérieux, je me passerais de ton sérieux.
– C'est elle qui m'a invité, je n'allais pas refuser tout de même!
– Tu aurais pu. Maintenant la discussion est terminée. C'est fini. Je ne veux plus te revoir dans ce bureau. Tu trouveras bien un autre type pour te gratter là où ça te démange.
– Et c'était toi qui me disait de ne pas être grossier, salaud. Salaud d'homo ! Je te souhaite bien du plaisir avec le petit rat.
La porte claqua violemment. Un soupir suivit. Terry relâcha ses muscles tendus et heurta par mégarde un balai. Le bruit bien que léger parut bien fort aux oreilles de Terry. Il retint son souffle...La porte du placard s'ouvrit brusquement, Terry voulut sortir précipitamment, se prit les pieds dans la serpillière et atterrit dans les bras de Roland. Juste contre sa peau nue.

jeudi 6 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 10

Mardi matin, Terry se leva tôt et partit à pieds au lycée. Dans son sac, il avait le slip de bain et la serviette empruntés à Roland en plus de ses propres affaires de piscine. Terry se demanda s'il arriverait à les rendre à Roland sans rougir. D'ailleurs, pourrait-il revoir l'un des frères Tsukoji sans rougir d'embarras ? Et si l'un d'eux parlait de ce qu'il avait fait à Terry à l'autre ? Peut-être pas pour des choses aussi intimes que ça, se dit Terry, plein d'espoir.
– Terry ! ça va mieux qu'hier ?
La voix pleine de sollicitude d'Hanami fit sursauter Terry.
– ça va très bien.
– Vraiment ? Mais tu es tout rouge ! Tu es certain de ne pas avoir la fièvre ?
Terry se sentit devenir encore plus rouge qu'avant. S'il rougissait ainsi devant Hanami, qu'est-ce que ce serait devant Mel ou Roland ?
– C'est la chaleur, bredouilla Terry.
– Je trouve qu'il fait plutôt froid. Mais si tu le dis, concéda Hanami.
L'heure d'aller à la piscine vint trop vite au goût de Terry. Miss Hardina ne manqua pas de lui rappeler qu'il devrait prendre des cours particuliers avec Roland. Les camarades qui avaient entendu le commentaire de Miss Hardina sautèrent sur l'occasion pour faire quelques remarques salaces. Terry eut le droit à un « gaffe à tes fesses. » Hanami se fâcha de plus belle, mais au final, Miss Hardina fit taire tout le monde de sa voix coupante. Terry surprit tout de même Paolo qui lui lançait un regard noir. A moins que ce ne fut son imagination. Au moment d'entrer dans les vestiaires, Terry décida d'aller rendre à Roland les affaires de la semaine dernière avant la séance. Il frappa à la porte du bureau, mais personne ne répondit, alors il poussa doucement la porte. Terry constata avec soulagement que le bureau était vide. Il entra et, allait poser les affaires sur le bureau quand il entendit des voix s'approcher. Se sentant brusquement coupable d'être entré dans le bureau sans permission, il alla se cacher dans le placard à balai, la serviette et le maillot de bain serrés contre son coeur qui battait violemment.
– Paolo, ce n'est pas le moment de discuter de cela.
C'était la voix de Roland.
– Ce sera quand le moment ?! Le moment ce sera quand tu seras en train de me déshabiller et de m'encu...
– Pas la peine d'être grossier. Tu n'as qu'à venir après la séance. Ou alors, ce soir, après tes cours.
– Parce que tu as prévu de baiser Terry, avant la séance et moi après !?
– Paolo...Je vais juste enfiler mon maillot de bain avant la séance et après, c'est à toi de décider si tu veux venir ou pas. Je ne t'ai jamais forcé à quoi ce soit et je ne t'ai jamais promis non plus quoi ce soit.
– T'es juste une beau sala...
La voix de Paolo mourut et Terry entendit un bruissement de vêtements suivi d'un bruit de pas.

mercredi 5 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 9

Mel souleva Terry et l'assit sur la table. Il s'accroupit et tout en maintenant les poignets de Terry, il ouvrit de ses dents la fermeture éclair du pantalon de celui-ci. Terry déglutit. Une part de lui rêvait de fuir tandis que l'autre était fasciné. Mel le relâcha un instant pour ôter ses lunettes. Terry ne bougea pas, il était comme pétrifié. Mel Tsukoji était beau à couper le souffle sans lunettes.
– A nous, dit Mel.
– N....non.
Mel ne prit garde à sa faible protestation. Il fit glisser le haut du pantalon et le slip. Il caressa le membre de Terry jusqu'à ce que celui-ci soit excité. Puis, se remettant à genoux, Mel porta à sa bouche la verge de Terry. L'adolescent eût le sentiment qu'il était devenu un brasier et que d'ici peu il allait se consumer. Terry, toujours assis, voulut repousser de ses deux mains la tête blonde - ce blond vénitien qui lui plaisait tant - mais Mel ne bougea pas d'un pouce.
– Aaah.
Terry se rejeta en arrière vaincu par le plaisir.
– Amer, dit simplement Mel tandis qu'un peu de liquide blanc coulait au coin de sa bouche.
Terry réalisa où il se trouvait en voyant au-dessus de lui le plafond de la salle de cours. Il se redressa vivement, puis regarda Mel qui s'était remis debout. Terry sentit le sang lui monter aux joues, il avait...avait...dans la bouche de Mel. Il baissa la tête, mais la vue de son pantalon et de son slip baissés ne l'aidèrent pas à se remettre de sa honte. Paniqué, il quitta la table et remit vivement en place les deux sans regarder Mel.
– C'est beaucoup plus excitant dans les lieux publics, n'est-ce pas ? déclara Mel.
Terry ne répondit rien : et s'il prenait à Mel l'envie d'aller plus loin ? Terry regarda la porte avec une certaine envie. Tout allait trop vite, beaucoup trop vite. Si ça continuait comme cela, d'ici l'heure du coucher, il aurait perdu toute son innocence. Mel s'approcha soudainement et le serra contre lui.
– Dis que tu es à moi. Rien qu'à moi.
Terry à moitié étouffé sous cette étreinte se demanda ce que Mel entendait par là. Il se sentait mal, il voulait s'échapper. Mel le relâcha, l'air triste.
– Je veux sortir, déclara Terry tout bas.
Mel l'entendit.
– N'oublie pas de lire les poly pour la semaine prochaine, dit Mel brusquement, en retrouvant son air menaçant.
Terry malgré son malaise ne put s'empêcher de rire intérieurement du ridicule de la situation. La même bouche qui venait de le faire trembler de plaisir tentait de lui faire peur en parlant de devoirs !!
Il ne s'expliquerait pas et ne s'excuserait pas non plus, comprit Terry. Terry se rendit également compte qu'il aurait pu refuser ce qui s'était passé s'il l'avait vraiment voulu. Il devait admettre qu'il voulait être touché par les frères Tsukoji. Il avait soif d'amour et de caresses.
C'est d'une démarche chancelante que Terry rentra chez lui. Il prit une longue douche sous laquelle il ne put s'empêcher de se masturber : il revoyait la bouche de Mel sur son sexe, sentait de nouveau la langue de Tsumi jouant avec sa langue et la main de Matsuka sur son torse. Il aurait sans doute encore passé une nuit blanche à se torturer les méninges si la fatigue n'avait pas eu raison de lui.

mardi 4 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 8

Alissa eut l'air quelque peu offensée que Terry refuse son aide, mais ne le dit pas.
– Qu'est-ce qui se passe entre Matsuka et toi ? lui demanda-t-elle de but en blanc.
Terry songea que l'amour ne rendait peut-être pas si aveugle que ça, Alissa semblait même plutôt avoir acquis comme une sorte de seconde vue.
– Rien de particulier, mentit Terry, avant de se rappeler qu'il mentait mal.
– Je te plains, finit par dire Alissa.
– Hein ?
– Autant que j'ai pu voir, les frères Tsukoji t'ont acceptés. Et ils n'acceptent pas grand monde. Ils n'ont jamais eu d'amis masculins en commun depuis qu'ils sont ici, mais je crois qu' ils se sont parfois partagés leurs conquêtes féminines. Ceci dit, la seule femme que j'ai vu rester avec eux, c'est la fiancée de Matsuka, mais elle est morte.
– Depuis quand aimes-tu Matsuka ? demanda Terry.
– Depuis que je l'ai rencontré quand il est arrivé dans notre petite ville. Je n'ai jamais été intéressée par aucun des autres frères.
Terry se mordilla la lèvre. L'amour de Alissa était bien pur en comparaison du sien. Ce qu'elle venait de dire sonnait comme un reproche à l'oreille de Terry.
– Il faut que j'y aille ou le prof va me tuer.
– ça ne sera pas une grande perte pour moi s'il le fait, dit Alissa en esquissant un petit sourire.
Terry frisonna malgré lui à cette idée.

Terry ralentit en reconnaissant le dos de Mel devant la salle des professeurs. Puis, prenant son courage à deux mains, il arriva à sa hauteur et le salua.
– Te voilà enfin ! s'exclama Mel, l'air contrarié.
Terry s'apprêtait à lui expliquer qu'il ne pouvait rester, mais Mel ne lui en laissa pas le temps : le prenant avec autorité par le bras, il l'entraîna jusqu'à la salle de la semaine précédente et comme la dernière fois referma à clef la porte derrière eux.
– Alors, je suppose que tu as des questions à poser, des explications à demander, dit Mel.
Terry baissa les yeux vers le sol.
– Euh...c'est que...
– Tu as tout compris peut-être ?
Mel pouvait être effrayant quand il le voulait et à cet instant précis avec ces sourcils froncés et sa bouche étirée dans un sourire narquois, il l'était.
– Je n'ai pas eu le temps de les lire. Désolé, dit à toute vitesse Terry.
– Et tu sais ce qu'on fait aux enfants pas sages ? demanda Mel
Terry releva brutalement la tête et croisa le regard noisette de M.Tsukoji. Qu'est-ce qu'il allait faire ?

lundi 3 novembre 2008

Partie 2 - Chapitre 1 - Episode 7

En d'autres circonstances, Terry aurait sûrement demandé à Hanami de le raccompagner à pieds, mais Hanami était un Tsukoji également...et il ne pourrait réfléchir tranquillement si Hanami était là. Déjà que Terry avait eu du mal à ne pas fixer les lèvres de celui-ci quand il lui parlait !
– Tout à fait certain. Et puis, il faut que tu ailles courir.
– Comment sais-tu cela Terry ? demanda Hanami, un peu surpris.
– Supposition de ma part. Je t'avais vu courir le samedi de ma venue ici.
– Quand tu seras en forme, tu pourras venir me voir courir si tu en as envie.
N'était-ce pas le genre de proposition qu'on fait aux filles qu'on veut impressionner ? Terry secoua mentalement la tête. Il fallait qu'il arrête de voir des allusions partout.
– Ou tu pourras courir aussi si tu veux, ajouta Hanami, comme pour confirmer qu'il fallait que Terry arrête de se faire des idées.
– Je ne suis guère doué pour la course, mais je viendrai quand même un de ces quatre !
– ça va aller, n'est-ce pas ?
– Oui, oui. Vas-y !
Hanami partit, se retourna, fit un dernier signe de la main et disparut. La tête de Terry retomba lourdement sur la table. Plus d'une demi-heure de marche avant d'être de retour à la maison. Il resta immobile un moment cherchant au fond de lui-même le courage de bouger. Une voix le sortit de sa semi-torpeur.
– Terry ! Le professeur de littérature te cherche!
C'était Alissa Magn. Terry releva vivement la tête. Bon sang ! On était lundi soir...les questions sur les polycopiés...il ne les avait pas lu, pas même les résumés ! Tout s'était enchaîné si vite ces derniers jours...
– Il t'attend devant la salle des professeurs, ajouta Alissa, en jetant un coup d'oeil intrigué à Terry.
– J'arrive ! lança Terry d'une voix mourante.
– Je ne te porte pas vraiment dans mon coeur, Terry, mais si tu veux que j'aille dire au prof que tu es malade et que tu es déjà rentré chez toi...
– Merci Alissa, mais je vais aller lui expliquer moi-même que je ne me sens pas très bien.