vendredi 30 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 17

Mika redescendit rapidement, libérant l'échelle, puis ce fut au tour de Terry. Un petit peu inquiet, il posa précautionneusement les pieds sur chaque barreau.
– La vue est agréable, déclara soudain Mika au pied de l'échelle.
– Comment ça ?
– Je vois bien ton charmant popotin.
– Profiteur !
Il n'était pas tout à fait au bas de l'échelle quand il sentit des mains sur ses fesses. Son pied manqua un barreau et il serait tombé, si Mika ne l'avait pas soutenu. Le corps de Mika fut secoué d'un grand rire et Terry songea que pour la discrétion, c'était plutôt fichu. Ses parents allaient sûrement découvrir qu'il avait désobéi et ils se montreraient plus sévères à l'avenir, ne lui faisant plus du tout confiance.
– N'enlève pas l'échelle, je remonte.
Le rire déserta Mika qui toisa Terry du haut de ses deux mètres.
– Je refuse.
– Comprends-moi, si mes parents apprennent cette escapade, je risque de ne plus être libre du tout de mes mouvements. Et ils vont se douter que je ne me suis pas envolé tout seul.
Mika grimaça et, soudain, malgré sa taille, il fit ses quinze ans.
– Patati, patata. Ok, ok.
– Tu ne m'embrasses pas ? demanda Terry tout en sachant qu'il abusait un peu.
Mika secoua ses mèches bicolores en guise de refus. Puis, se ravisant, il attrapa Terry par la taille, le souleva et lui donna un délicieux baiser.
– Je suppose que Roméo doit laisser Julien à son balcon.
Terry regrimpa dans sa chambre non sans regret. Néanmoins, s'il voulait avoir les mains libres par la suite, le plus simple était de prendre ses responsabilités et accepter sa punition. Il souffla un dernier baiser à Mika qui retirait l'échelle, puis referma la fenêtre. Machinalement, il regarda son mobile et vit que Roland lui avait téléphoné sans laisser de message. Il le rappela.
– Coucou, mon trésor ! Alors, tu es officiellement coincé chez toi ?
– Oui. Mika ne vous l'a pas dit ?
– Si, si. Après, il est partit comme un fou en disant qu'il allait te chercher.
– Il a bien failli me ramener, mais j'ai préféré ne pas désobéir à mes parents.
– Cela me semble raisonnable. Mika est un peu fou fou, et toi, tu es bien trop sérieux pour ton âge.
– Je suis quand même descendu au bas de l'échelle avant de changer d'avis, répliqua Terry en faisant la moue.
– Je ne t'ai pas vu depuis mardi, autant dire une éternité, mon trésor. J'ai envie de toi.
Cette aisance avec laquelle Roland disait ce genre de chose était troublante. L'adolescent déglutit.

jeudi 29 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 16

Un nouveau soupir s'échappa des lèvres de Terry. Il attrapa un cd d'Amaki et le mit dans sa chaîne. A peine la voix rauque avait-elle envahi la pièce que Terry regretta d'avoir mis le cd. Il n'avait pas envie de substitut, il voulait être avec eux. C'était, néanmoins, mieux que rien. Il laissa donc la chaîne allumée et prit sous son lit l'un des romans Boy's Love qu'avait écrit Ben.
« La solitude étreignait Yanhi. Il avait encore fait ce rêve étrange et si réel... Le soleil couchant, la plage, les bruits des vagues, et puis un homme. Un homme qui était lui sans être lui. Cet homme assis sur le sable lisait une lettre qu'il avait reçu, il y a plus de dix ans. Même après le réveil, les mots précis de cette lettre revenaient à la mémoire de Yanhi comme par enchantement. "Je t'aime doucement, tendrement même si tu es loin de moi. Je t'aime violemment passionnément les jours d'orage. Tu es comme les étoiles dans le ciel. Je sais qu'un jour, je t'atteindrai. Il est bien dur de poser des mots sur des sentiments, de mettre des lettres sur le papier, je préfèrerais faire courir mes mains sur ton corps, glisser ma langue entre tes lèvres encore et encore... J'aimerais que ces mots s'inscrivent dans ton coeur et que tu ne m'oublies jamais. Le temps n'est rien, n'est-ce pas ? Il passe, long ou court, mais je t'aime pareil qu'au premier jour..." »
Les mots de Ben avaient déjà transportés Terry dans autre monde quand un bruit étrange le rappela à la réalité. Il se redressa et regarda autour de lui. Cela ne venait pas de la chaîne. Derrière la vitre de sa fenêtre se trouvait Mika. L'adolescent n'en revenait pas. Sa chambre se trouvait pourtant au premier étage ! Il s'approcha et alla ouvrir à son invité surprise qui se tenait debout sur une échelle, l'air très fier de lui.
– Roméo est venue chercher son Julien.
Terry glissa sa langue entre les lèvres de Mika avec avidité.
– Hey ! Doucement, je suis sur une échelle !
L'adolescent s'écarta à contrecœur et invita Mika à entrer. Celui-ci secoua la tête.
– Je pensais plutôt te faire sortir. Tes parents pourraient remarquer l'échelle.
L'or des yeux de Terry se ternit. Il ne tenait pas enfreindre l'ordre de ses parents. En même temps, il était difficile de résister à la tentation de se sauver.
– C'est gentil d'être venu me chercher...
– Ne m'dis pas que tu veux pas que je t'enlève ! l'interrompit Mika.

mercredi 28 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 15

Chapitre 2 : De la difficulté des relations amoureuses

Terry maudit ses parents. On était vendredi soir et ils refusaient qu'il aille dormir chez les Tsukoji. Rater le premier jour de classe après quinze jours de vacances avait été une très mauvaise idée. Bon, d'accord, c'était sa faute s'il n'avait pas dormi de la nuit, mais, il était regrettable qu'aucun des frères Tsukoji n'ait osé le réveiller ! Dormir en cours lui aurait sans doute fait moins de tort. Terry avait prétendu avoir fait de l'insomnie, mais ses parents n'avaient rien voulu entendre. Le pire, c'est qu'ils lui avaient interdit de retourner dormir chez les Tsukoji. Avec douze amoureux, l'adolescent ne pouvait pas se permettre de ne pas découcher. Déjà qu'il n'y avait que vingt-quatre heures dans chaque journée ! Terry avait assez de difficultés comme ça à les voir tous chaque jour. Pour croiser les yeux noirs de Matsuka, il suffisait de prendre le car, et pour sentir la main d'Hanami ébouriffer ses cheveux, il n'avait qu'à se rendre au lycée, mais pour les autres, ce n'était pas toujours simple, y compris pour ceux qu'il pouvait voir dans le cadre du lycée : Terry n'avait pas un cours de littérature chaque jour de la semaine, Tsumi n'était pas toujours disponible à l'infirmerie et le cours de piscine n'avait lieu que le mardi. Les autres Tsukoji étaient encore plus difficilement accessibles. Terry ne pouvait pas manger sur une base régulière au restaurant où travaillait Charlie, ses parents ne l'aurait pas accepté. Et, si Terry était en mesure d'effectuer régulièrement les courses alimentaires, il ne pouvait pas faire durer son passage en caisse très longtemps, car il était obligé de porter à bout de bras ce qu'il achetait. Certes, se rendre régulièrement à la librairie de William était faisable, mais encore fallait-il apprécier la marche à pieds. Et, bien évidemment, il était impossible de se faire couper les cheveux par Yuriko tous les jours. Pour Mika et Amaki, c'était plus une question d'emploi du temps que d'autre chose. Mika n'avait pas que peu de temps à consacrer à Terry entre ses études par correspondance et son travail de jardinier. Quant à Amaki, il vivait au trois quart la nuit. Le cas de Ben était à part. Le voir nécessitait d'aller chez les Tsukoji et par conséquent, se faire éventuellement « capturer » par un des frères présents avant même d'avoir réussi à se rendre à l'étage. Et de toute façon, ses parents, trouvaient mal venu qu'il soit fourré tous les jours chez les Tsukoji.
L'adolescent soupira, le week-end allait être mortel. Pour le punir, ses parents lui avaient même carrément interdit de sortir de la maison ! Bon d'accord, sept des frères Tsukoji travaillaient souvent le samedi, mais il aurait pu regarder Hanami courir, faire un tour en voiture avec Matsuka, parler avec Tsumi, s'assoir sur les genoux de Ben et rire avec Mel. Au lieu de cela, il n'avait plus qu'à essayer de prendre de l'avance sur ses devoirs et espérer que ses parents finiraient par changer d'avis. Le téléphone portable de l'adolescent sonna. C'était Mika.
– Alors ? demanda-t-il sans même dire bonsoir.
– C'est officiel, je suis privé de sorties comme un gosse. Je compte sur toi pour mettre au courant les autres, je n'ai pas le courage de leur parler...
– Flûte ! Heureusement qu'ils n'ont pas confisqué ton mobile.
– Ne parle pas de malheur !
– On peut bavarder comme ça.
– C'est vrai, mais j'ai envie de vous voir.
– Bouge pas d'ici, j'ai une idée !
– Je suis en quelque sorte prisonnier, tu sais...
Mika avait déjà raccroché. Quelle mouche l'avait donc piqué ?

mardi 27 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 14

Terry entra dans la cuisine et eut le bonheur d'y trouver Charlie. En même temps, à moins d'une petite faim nocturne, il n'y avait bien que Charlie pour être debout dans la cuisine à une pareille heure. De temps à autres, il se levait très tôt pour faire du pain frais pour le petit déjeuner ou préparer de la pâte à crêpes.
– Bonjour !
– Bonjour, mon sucre d'orge ! s'exclama Charlie avec un brin d'étonnement.
Cela n'arrivait pas souvent qu'on le dérange pendant qu'il cuisinait le matin. Il continua à pétrir le pain, en attendant de voir ce que voulait Terry.
– Je peux rester avec toi ?
A ces mots, une petite lueur se mit à danser dans les yeux noirs de Charlie. La fameuse petite lueur qui signifiait qu'il allait demander à l'adolescent de s'allonger sur la table pour le dévorer tout cru. Indépendamment du fait que Terry ne raffolait pas être recouvert de confiture, chantilly, chocolat ou autres mets, il ne se sentait pas capable de subir l'assaut qui suivrait immanquablement.
– Je vais y aller, finalement...
– Attends une minute, tu débarques comme une fleur en me suppliant de te laisser me tenir compagnie et ensuite tu te défiles, cela ne va pas du tout !
Quand avait-il donc supplié ? C'était typique de Charlie ce genre de déformation...
– C'est juste que je n'ai pas dormi du tout en fait.
La chose à ne pas dire ! L'aimable Charlie se renfrogna. Il avait compris à quoi Terry avait passé la nuit et cela ne lui plaisait pas du tout.
– Tu peux rester, je ne ferai rien... jusqu'à demain.
Avec délectation Charlie imaginait déjà la scène. Il laisserait à l'adolescent son caleçon et l'enduirait le reste de son corps de confiture à la fraise, puis il le lècherait jusqu'à ce que Terry demande à être touché. Là, il l'obligerait à ôter son caleçon et à couvrir son propre sexe de confiture à la fraise... Ce serait délicieux. Son air de chat qui se pourlèche les babines trahit ses pensées. Terry se mit brièvement la tête entre les mains en songeant aux douces tortures que son amoureux devait être en train d'imaginer, puis un sourire vint flotter sur les lèvres. Cela avait été une nuit mémorable... Il croisa les bras sur la table, posa la tête sur cet oreiller improvisé et s'endormit tandis que Charlie continuait à s'activer.

Fin du chapitre 1

lundi 26 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 13

Ben ne releva pas la tête. Terry s'approcha à pas de velours, puis lui déroba soudainement un baiser.
– Terry ! s'exclama Ben. C'est déjà le matin ? s'étonna-t-il.
– Non, c'est juste que j'avais envie de t'embrasser et comme tu écris parfois quand tout le monde dort, j'ai tenté ma chance.
– C'est agréable d'écrire la nuit. Surtout si cela signifie avoir des surprises pareilles, déclara Ben avant d'enlacer amoureusement l'adolescent.
Terry grimaça. Il avait été attrapé par les poignets.
– Pardon. Mais, dis-moi, tu tiens à peine debout !
– Oui, je faisais juste une dernière escale avant de me coucher.
– Ce serait mieux... surtout que j'ai une idée sur le bout de la plume, murmura Ben en reprenant son stylo.
Terry le regarda replonger dans ses feuilles, puis sortit en clopinant. Il venait de poser le pied sur la première marche de l'escalier quand Mel apparut au loin dans le couloir. En quelques enjambées, il rejoignit l'adolescent.
– Écoute, Terry, tu devrais être au lit. Tu te rends compte de l'heure qu'il est ! Demain, tu as école.
– A ce que je sache, tu devrais dormir également. Tu as cours aussi très tôt demain, non ?
– Je suis ton aîné, alors ne prends pas ce ton avec moi.
– Tu n'es pas mon père, pas mon frère. Et pas mon professeur tant que nous ne sommes pas dans l'enceinte du lycée. Tu es mon amoureux.
– Raison de plus pour m'inquiéter pour ta santé.
Terry eut envie de rire. C'est lui qui faisait la leçon à Mika quelques heures plus tôt ! A présent, c'était son tour de se faire sermonner !
– Pas comme un père. Un amoureux me prendrait dans ses bras et me portrait jusqu'à mon lit avant de m'embrasser et d'essayer de me faire l'amour.
– D'accord, pour la première partie... dit Mel en attrapant l'adolescent.
Il descendit l'escalier, son précieux fardeau dans les bras. Quand ils passèrent devant la cuisine, Terry remarqua qu'il y avait de la lumière, mais ne dit rien.
– Pourquoi tu ne dormais pas ? demanda-t-il une nouvelle fois.
– Je fais de l'insomnie. Je suis réveillé depuis trois heures du matin, répondit Mel. Allez, te voilà à destination, reprit-il en installant l'adolescent dans son lit.
Le drap était sec. Le changer attendrait demain, songea Terry tandis que Mel posait les lèvres sur son front.
– Il faudra qu'on reprenne ta thérapie bientôt, murmura Terry.
– Oui, oui, dors maintenant.
– Cela aurait été bien que tu me essayes de me faire l'amour.
– Même si je pouvais avoir une érection dans cette maison, tu ne serais pas en état actuellement, répondit Mel, non sans un léger sourire narquois.
Impossible de répliquer, c'était vrai. Il regarda Mel sortir, attendit quelques minutes et se releva pour se rendre à la cuisine. Il aurait parié que Charlie y était. Il avait envie que Charlie s'y trouve, car c'était le seul Tsukoji qu'il n'avait pas vu pendant cette nuit blanche. Il était cinq heures du matin passé à présent.

vendredi 23 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 12

– Même si avoir beaucoup d'érections n'a rien d'exceptionnel, et qu'éjaculer plusieurs fois en quelques heures est tout à fait possible, laisse-moi te dire que ton énergie m'impressionne.
– Comment tu sais que... commença Terry sans oser finir.
– C'est une supposition. Vu l'heure, j'imagine que tu as fait pas mal de crochets et que tu n'es pas encore revenu à ton lit. Et connaissant mes frères, je doute que tes escales se soient toutes arrêtées à un gentil petit bisou.
– Je ne pourrais plus guère supporter grande chose d'autre, répondit Terry non sans un brin d'embarras, car son pénis, lui, ne semblait pas d'accord.
Tsumi caressa tendrement la joue de l'adolescent, le souleva et l'amena dans sa chambre. Là, il l'allongea sur le lit, puis il sortit deux tubes de crèmes différents. Avec la douceur qui le caractérisait, Tsumi étala la première crème sur les poignets de l'adolescent, puis il appliqua la seconde au niveau de l'anus.
– Qui t'as fait ça ? demanda-t-il quand il eut fini.
– Matsuka et Amaki, répondit Terry d'une voix ensommeillée.
La douceur de Tsumi l'avait bercée et elle lui avait fait révéler des choses qu'il aurait mieux fait de taire.
– Les sauvages ! Je leur ferais la leçon !
– Non, s'il-te-plaît, pas ça, supplia Terry.
– Je verrai. Tu veux que je te ramène à ta chambre?
– Je préfèrerai rester avec toi...
– Ça ferait du grabuge au petit matin. On avait dit que tu dormirais dans la chambre d'ami pour la dernière nuit.
– C'était stupide, murmura Terry. T'es fâché ?
– Non, non.
– Alors, pourquoi tu ne me fais même pas « un gentil petit bisou » ?
Tsumi captura brièvement les lèvres de Terry.
– Je te ramène ? demanda-t-il ensuite.
– Non, ça va, je vais clopiner en bas d'ici quelques minutes. Après un vrai baiser.
Tsumi soupira, colla la bouche contre celle de l'adolescent, entremêla leurs langues longuement et, enfin, s'écarta.
– Je ne suis pas fâché, mais je m'inquiète pour ta santé. Ton réveil sonne tôt et tu auras à peine dormi.
Terry se redressa et claudiqua jusqu'à la porte.
– Tu ne veux vraiment pas que je te porte dans ton lit ?
– C'est plus drôle comme ça, dit Terry avec petit sourire et il sortit avec une idée très précise de ce qu'il allait faire avant de regagner ses quartiers.
Il dépassa la chambre de Mel et parvint devant celle de Ben. Là, au lieu de prendre immédiatement l'escalier qui était juste à trois pas, il s'arrêta et entra dans l'antre de l'écrivain. Bingo ! Il était réveillé !

jeudi 22 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 11

Après avoir mis son caleçon sous lui afin de ne pas salir le cuir, Terry s'assit précautionneusement sur le canapé. Amaki s'installa à sa droite et se pencha sur lui.
– Pouah ! Ça sent fort ! s'exclama-t-il en se redressant vivement.
– Pourtant, je me suis lavé, il y a à peine une demi-heure, murmura Terry.
Amaki ne répondit rien. Il taquina du pouce le pénis de l'adolescent, puis se pencha de nouveau et mit pour la première fois le sexe d'un homme dans sa bouche. Il n'était pas très doué, mais c'était un bon début, conclut Terry. Pour ne pas traumatiser Amaki, il repoussa gentiment sa tête quand il sentit qu'il allait exploser. Terry gémit et recueillit sa propre semence dans ses mains.
– Alors ? demanda Amaki.
– Alors quoi ?
– Tu me pardonnes ?
– Bien sûr, mais fais attention la prochaine fois.
Amaki acquiesça. Son regard violet comme un ciel d'orage se posa alors sur les lignes rouges qui ornaient les poignets de l'adolescent.
– Terry, rassure-moi, je ne t'ai pas brutalisé au point de te faire de telles marques... n'est-ce pas ?
Terry piqua un fard. Matsuka et ses fichues cordes...
– Non, non. Dis, Amaki, tu veux bien me porter à la salle de bains de l'étage. Celle de Tsumi et Mel.
– Pourquoi pas celle du bas ? aboya Amaki.
– Parce que je vais devoir réveiller Tsumi. J'ai mal aux poignets. Et ailleurs.
Amaki se racla la gorge, puis prit tendrement Terry dans ses bras pour l'amener à l'étage. Arrivé à la salle de bains jaune citron, Amaki déposa sans trop de ménagement l'adolescent sur le bord de la baignoire.
– Tu veux que je t'aide ? grommela-t-il.
– Tape donc à la porte de la salle de bains qui donne sur la chambre de Tsumi, il a le sommeil léger.
– Je m'en vais avant qu'il ne me chasse...
Amaki embrassa Terry et sortit de la pièce en râlant. Une minute plus tard, un Tsumi ensommeillé ouvrit la porte.
– Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il, les yeux papillotant.
– Tsumi, tu as quelque chose pour soulager de pauvres chairs meurtries ?
– Qu'est-ce que tu fais-là, Terry ? Il est près de quatre heures du matin.
– Je me promène. Je veux bien un peu d'aide pour marcher à propos.
– Alala, soupira Tsumi en s'approchant.
Il attrapa un gant de toilettes, le mouilla avec de l'eau tiède et commença à faire la toilette de l'adolescent. Malgré toutes les satisfactions de la soirée, Terry ne put s'empêcher d'être encore une fois excité quand le gant passa délicatement sur son sexe.

mercredi 21 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 10

– J'aimais pas ces cris de belettes, grommela Amaki.
– Oh, fit Terry et comme aimanté, son regard revint se poser sur le sexe d'Amaki.
Terry savait qu'il n'aurait pas dû sentir le désir monter en lui, qu'il avait fait l'amour assez de fois comme ça dans la soirée, mais c'était plus fort que lui.
– Bordel, Terry ! Arrête de me regarder comme ça ! râla Amaki.
– Pourquoi tu regardes ça ? Tu n'es même pas excité, murmura Terry en s'humectant la lèvre.
– Parce que j'ai cru que devant un de ces fameux films, se branler deviendrait une évidence. J'ai jamais eu à faire ça de ma vie.
– Tu veux dire te masturber ?
– Oui. Avant toi, je laissais les filles me courir après et mes besoins étaient satisfaits.
– Je peux t'aider, si tu veux, maintenant que je suis là, proposa timidement Terry et son regard retomba sur le sexe d'Amaki qui était dressé à présent.
– Fais comme tu veux, dit Amaki, apparemment embarrassé.
Terry prit la main d'Amaki et la posa sur le pénis de ce dernier. Puis glissant ses doigts entre ceux d'Amaki, il le fit se caresser. Amaki ne fit ni une ni deux. Il dégagea sa main, poussa Terry sur le canapé, lui ôta d'un geste vif son caleçon et sans plus attendre, entra en lui. Terry eut un petit cri devant cette intrusion brutale. Amaki, après avoir donné quelques coups de reins, ressortit. Ensuite, il se leva, et fit changer de position à Terry. L'adolescent avait à présent les genoux sur le rebord du canapé, les fesses en l'air, les mains au dossier. Amaki le pénétra de nouveau avec force. Terry gémit devant cette brutalité qui ne s'arrêta qu'une fois qu'Amaki eût joui. Terry, lui, n'était pas satisfait. Amaki lui avait à peine effleuré le pénis et la douleur, bien que mêlée de plaisir, lui avait fait monter les larmes aux yeux.
– Désolé, Terry, murmura Amaki, contre son oreille.
– Je ne suis pas une chose, Amaki, répondit simplement Terry.
– Je sais. J'ai juste perdu la tête. Je mourrais d'envie de te prendre. Tu veux que j'essaye de te faire jouir avec ma bouche ? proposa Amaki alors que cela lui coûtait visiblement beaucoup.
Terry sourit. C'était lui qui quelques heures plus tôt rechignait de faire ça avec Roland. Amaki n'avait jamais fait ça à un homme et pendant le mois qui s'était écoulé, il n'avait pas tenté une seule fois de le faire à Terry. Amaki, après tout, était un homme à femmes jusqu'à très récemment. C'était les femmes qui lui faisaient ce genre de faveur !
– Pour te faire pardonner, ce serait parfait, répondit Terry, mais ne te force pas, ajouta-t-il en voyant Amaki grimacer.

mardi 20 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 9

Après un nouveau temps de fouille, il revint avec un anneau qu'il plaça à la base du pénis de Terry. Matsuka ôta ensuite le vibrateur pour le remplacer par un autre, plus gros. Terry brûlait d'envie que Matsuka le touche, mais celui-ci n'en faisait rien. Matsuka détacha les pieds de Terry pour le mettre sur les genoux : il voulait que celui-ci ne rate rien du spectacle.
– Si indécent, Terry... dit Matsuka d'une voix chargée de désir.
– Matsuka, s'il te plaît, touche-moi...
– Demandé si gentiment, comment pourrais-je refuser ?
La main de Matsuka effleura le pénis de Terry. Les doigts étaient légers, rapides et si caressants...
– Je n'en peux plus, Matsuka... haleta Terry.
Le vibrateur fut enlevé, mais pas l'anneau. Matsuka pénétra Terry avec force, arrachant un cri à Terry, puis Matsuka se mit à bouger en lui, et Terry ressentit un plaisir intense. Le mouvement de Matsuka s'intensifia. Il ôta l'anneau et fit courir sa main sur le membre de Terry. Alors, celui-ci répandit sa semence sur les draps tandis que celle de Matsuka emplissait Terry. Matsuka roula sur le côté, et se releva.
– Je suppose que je ferais mieux de retourner dans mon lit au cas où un de mes frères aurait également l'idée de te rendre visite.
Et sur ces mots, il partit sans oublier de prendre son sac plein d'accessoires sexuels de toute sorte. Terry resta allongé un moment sur son lit avant de se décider à se rendre dans la salle du bains du bas. Il n'avait pas envie se réveiller tout collant le lendemain. Et puis, il fallait changer le drap. Avec une légère grimace, Terry se releva et alla se doucher. En ressortant de la salle de bains, il remarqua que la porte du salon était ouverte. Plein de curiosité, il s'avança dans la pièce et repéra la tignasse violette d'Amaki qui dépassait du canapé.
– Qu'est-ce que tu fais encore debout à cette heure-ci ? demanda Terry.
– Au cas où tu l'aurais oublié, Terry. Je travaille surtout de nuit, donc c'est normal que je sois debout... Je n'en dirais pas autant de toi qui a cours à huit heures demain matin, rétorqua Amaki sans quitter des yeux l'écran.
– Tu regardes quoi ? demanda Terry en venant s'asseoir sur le canapé à côté d'Amaki.
– Un film porno, grogna Amaki.
Terry regarda l'écran et vit une femme à l'ample poitrine qui haletait. Il détourna le regard et s'aperçut qu'Amaki avait baissé son slip et son pantalon. Cependant, il n'était pas le moins du monde excité.
– Pourquoi as-tu coupé le son ? demanda Terry après un long silence.

lundi 19 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 8

– Alors, Terry, où étais-tu donc passé ?
– Je n'avais pas envie de rester seul ici.
– Tu aurais mieux fait d'attendre que je te rejoigne dans ta chambre.
Terry ne put que hocher la tête. Au pied du lit, à la faible clarté de la lune - il n'avait pas tiré les rideaux - il aperçut un grand sac de sport qui devait contenir les joujoux de Matsuka. Cela ne plaisait pas du tout à Terry. Un cliquetis se fit entendre. Matsuka avait des menottes à la main. Et une corde.
– Matsuka... Est-ce vraiment nécessaire de m'attacher ?
– Nécessaire, non, mais à même de te donner plus de plaisir, oui.
Terry ne protesta pas et alla s'allonger sur le lit, laissant Matsuka faire ce qu'il voulait. L'adolescent retourna ensuite son visage contre l'oreiller, étouffant ainsi un soupir. Au quotidien, Matsuka était du genre joueur et plaisantin, mais il devenait étrangement sérieux au lit. Il ne taquinait plus, il torturait... enfin, pas vraiment. Terry ne pouvait pas nier qu'il éprouvait des sensations physiques loin d'être désagréables, mais tout de même, c'était gênant ! Oui, c'était vraiment embarrassant d'être nu à plat ventre, les mains entravées par des cordes aux montants du lit et les chevilles attachées par deux paires menottes, chacune reliée aux piliers du lit. Matsuka s'assit sur le bas de son dos. Terry se contracta, se demandant ce que Matsuka allait faire. Ce dernier posa une main plutôt froide sur la fesse gauche de Terry, puis la glissa entre les deux fesses. Il retira sa main un instant, puis revint au même endroit : Terry sentit un liquide froid. Du lubrifiant. Matsuka acheva d'étaler celui-ci avec un tel art que Terry se mordit la lèvre pour ne pas gémir. Matsuka se releva et Terry entendit des bruits de fouille, puis le lit s'affaissa de nouveau sous le poids de Matsuka. Et soudain, un corps étranger pénétra Terry. Un vibrateur. Terry se mit à trembler.
– Tu le sens ? demanda Matsuka.
Terry ne répondit rien, le visage enfouit dans l'oreiller. Mais Matsuka ne se contenta pas de ce silence, Il s'allongea aux côtés de Terry, puis se glissa sous le corps de celui-ci. Il était nu également. Terry sentait tout le corps de Matsuka. Terry tourna la tête sur le côté et un gémissement de plaisir s'échappa de ses lèvres.
– Oui, tu le sens, déclara Matsuka.
– Ce n'est pas ça, répliqua Terry d'une voix entrecoupée.
Non, ce n'était pas le vibrateur en lui qui était excitant, mais le sexe de Matsuka qui durcissait au contact du corps de l'adolescent. Matsuka se dégagea et sortit de nouveau du lit à la déception de Terry.

vendredi 16 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 7

Terry voulut se redresser, mais l'étreinte ferme d'Hanami l'en empêcha.
– J'aurais juste aimé que tu me demandes mon avis. C'était notre première fois après tout, reprit Hanami.
Terry réalisa avec une certaine horreur qu'il n'avait pas donné le choix Hanami et qu'il avait peut-être en effet gâché leur première nuit d'amour ensemble.
– Je suis désolé. Cela me tracassait tellement qu'on ait rien fait. Pardonne-moi, balbutia Terry.
– Je n'aurais pas cru que je perdrai mon pucelage ainsi, dit Hanami avec un petit rire.
Terry sursauta légèrement. C'était la première fois tout court d'Hanami ! Il aurait dû s'en douter ! Quel idiot, il faisait !
– Je suis le dernier des idiots, souffla Terry en serrant les poings.
– Mais non, après tout, ce n'était que la première fois et il y en aura d'autres...
– Tu es trop adorable, murmura Terry en se pelotonnant un peu plus contre Hanami.
– Hum, répondit Hanami, ensommeillé.
Il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour se rendormir complètement. Terry se dégagea avec difficultés, mais parvint néanmoins hors de la chambre. Il serait bien resté avec Hanami, mais il craignait que cela ne cause des jalousies si on découvrait qu'il avait dormi là. Terry se risqua une fois de plus dans la salle de bains qui communiquait avec les chambres d'Amaki et de Roland. Il n'y avait plus personne et et il put faire tranquillement un brin de toilette.
Il s'apprêtait à descendre l'escalier quand la porte de la chambre de Yuriko s'ouvrit et qu'un zombie aux cheveux tressés en sorti. C'était Yuriko lui-même.
– Ah, c'est toi qui fait tout ces bruits depuis tout à l'heure, dit Yuriko d'une voix pâteuse.
– Je suis désolé de t'avoir réveillé Yuriko.
Yuriko bailla.
– Je suis trop crevé, sinon, je t'assure que je te capturerai.
C'était curieux d'entendre Yuriko parler sans chantonner.
– Retourne te coucher. Promis, j'arrête de faire du remue ménage, je vais dans ma chambre.
Yuriko posa son index sur ses lèvres comme pour faire « chut », mais se baissa légèrement, ce qui permit à Terry de deviner qu'il voulait un baiser. L'adolescent se mit donc sur la pointe des pieds et embrassa légèrement Yuriko. Les paupières de celui papillonnèrent et il fit demi tour pour regagner son lit. Terry partit faire de même. Il descendit les escaliers, et entra dans sa chambre. Matsuka était là. Il l'avait attendu dans son lit.

jeudi 15 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 6

Terry ouvrit précautionneusement la porte et découvrit Mika qui jouait à un jeu vidéo, assis par terre. Des voitures fonçaient à l'écran. Terry se rapprocha et posa ses lèvres dans le cou de Mika, ce qui ne manqua pas de faire perdre sa concentration à celui-ci. Le bolide de Mika fit un raté et partit dans le décor.
– Terry !
– Désolé.
– C'pas grave. On fait une partie ensemble ?
Terry sourit. Pas moyen de déloger Mika d'un jeu vidéo quand il était dedans ! C'était amusant, il est vrai. Surtout à deux.
– Je ne jouerai pas longtemps alors.
Mika fit une petite place à Terry devant l'écran, brancha une manette supplémentaire et relança le jeu dans le bon mode. Pendant que le terrain se chargeait, il glissa la langue dans la bouche de Terry. Cependant, dès que le terrain apparut à l'écran, le baiser s'arrêta et la course commença. Finalement, Terry s'attarda plus longtemps que prévu, car Mika avait choisi de faire un championnat entier et non une course simple !
– Tu t'en vas vraiment ?
– Oui. Tu devrais aller dormir, non ?
– Fais pas ta mère poule, tu m'fais penser à Mel !
– Ok, ok, fais comme tu veux. A demain !
Mika fit un petit signe de la main, il s'était déjà replongé dans une course.
Cette fois, c'était la bonne, se dit Terry ! Il allait rejoindre Hanami et consommer leur relation. Hanami avait éteint. Cela n'avait rien de surprenant, car il était du genre couche tôt. Terry se glissa malgré tout dans la chambre et progressa à tâtons jusqu'au lit d'Hanami. Heureusement que Hanami avait une chambre bien rangé ! Chez Mika ou Amaki s'était trop facile de se casser la figure. Arrivé au lit, Terry se faufila sous la couette et se colla à Hanami. Pas de réaction. Terry avança doucement la main et rentra en contact direct avec le sexe d'Hanami, car ce dernier dormait nu. Terry le caressa et Hanami s'agita dans son sommeil. S'il est difficile de rester endormi quand on est excité, il est également problématique d'émerger quand on est profondément endormi. Terry arrêta un instant les caresses qu'il prodiguait à Hanami afin de récupérer le lubrifiant qui devait se trouver à proximité du lit - Tsumi en avait distribué à tous ses frères sans exception ! Le tube était là, sous le lit, avec une boîte de préservatifs : victoire ! Terry enfila un des préservatifs pour ne pas risquer de salir les draps, puis appliqua le lubrifiant d'un doigt tout en touchant le pénis d'Hanami. Puis, il se plaça au-dessus de celui-ci et s'empala lentement. Hanami ouvrit les yeux en grand, le sommeil l'avait complètement déserté.
– Terry... gémit-il d'une voix rauque.
Terry attrapa la main d'Hanami et la posa sur son sexe en érection, puis il se mit à bouger le souffle court. Tout se termina très vite et Terry vint se blottir contre l'épaule d'Hanami qui le serra contre lui avec force. Il aurait peut-être un bleu demain...
– C'était agréable, tu sais, mais je me sens un peu violé... murmura Hanami.

mercredi 14 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 5

Celui-ci ne bougea pas, se montrant patient. Terry inspira à fond et commença par donner des petits coups de langues sur le gland de Roland, ce qui arracha quelques gémissements de bien être à celui-ci. Mis en confiance, Terry s'enhardit à mettre la partie supérieure du sexe dans sa bouche. C'était nouveau, songea Terry. Il captura encore un peu plus le pénis de Roland, mais renonça à aller trop loin. Trop, c'était trop. Et, bien qu'il fit, attention... il mordit Roland.
– Aïe ! s'exclama Roland.
Terry se rejeta immédiatement en arrière, honteux. Il n'était plus un débutant pourtant ! Paolo l'avait prévenu... Roland lui releva la tête en lui attrapant le menton et obligea Terry à le regarder.
– Je ne t'en veux pas, tu sais. Je préférerais que tu continues, déclara Roland.
– Je vais encore te faire mal, soupira Terry.
– Je ne serais pas aussi...disons, impressionnant, cela n'arriverait pas. Et puis, moi aussi, je te fais mal quand je te pénètre avec mon engin, déclara Roland.
C'est vrai, se dit Terry, et puis, si Roland était aussi bien pourvu, ce n'était la faute de personne. Terry se remit à lécher amoureusement le sexe de Roland jusqu'à que ce dernier atteigne la jouissance. Quasiment au même instant, quelqu'un frappa à la porte du mur de gauche.
– Roland, t'es là ? demanda Amaki sans ouvrir la porte.
Roland jeta un coup d'œil à Terry qui lui fit signe de répondre.
– Ouais.
– Je sais même pas pourquoi je demande, t'es toujours là, grogna Amaki.
– Je t'ai toujours dit que tu pouvais entrer sans frapper.
– Si tu fermais la porte, j'aurais pas besoin de faire ça. Je n'ai aucune envie de te voir à poil, je t'ai déjà assez vu quand tu étais petit !
– Si tu me laisses une minute, je sors, ok ?
– Mouais.
Pendant le bref échange, Terry effleura tendrement les lèvres de Roland. Puis, après un dernier regard, l'adolescent s'éclipsa. Maintenant, plus rien ne pourrait le détourner de son but premier : la chambre d'Hanami était juste en face. La main sur la poignée, il allait se glisser dans la pièce quand il remarqua un rai de lumière sous la porte de Mika. Qu'est-ce que ce dernier fabriquait à cette heure-ci ? Allez, un petit coup d'œil, cela ne ferait pas de mal. Et puis, il n'était plus à quelques minutes près de toute façon.

mardi 13 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 4

– Terry, tu veux bien... commença Roland.
– Non, répondit Terry précipitamment.
– Même si on va dans ma chambre ?
– Je ne veux pas faire ça.
– Je sais que certaines personnes trouvent cela dégoûtant ou bien encore humiliant, mais enfin, entre hommes...
– Je suis désolé, murmura Terry.
– Pas autant que moi. Juste une détail... j'ai du mal à croire que tu ne fais cela avec aucun de mes frères.
Terry se revit à genoux en de train sucer Amaki lors de sa première expérience de la chose, puis d'autres souvenirs remontèrent à la surface. Il avait pris dans sa bouche le sexe de tous les Tsukoji à l'exception de Hanami... et Roland. Il poussa un petit couinement indistinct. Il n'avait plus qu'à avouer, sinon, Roland ne comprendrait pas.
– C'est à cause de Paolo.
– Quoi ?
– Je vous avais aperçu dans ton bureau.
Roland passa la main dans ses cheveux roux, l'air ennuyé.
– Cela te gêne tant que ça ? demanda-t-il. Pour ma part, je supporte que tu fasses l'amour avec mes onze frères, ajouta-t-il.
– Ça me bloque ! Je ne sais pas trop pourquoi...
Peut-être ferait-il mieux de tout révéler à Roland, celui-ci semblait de nouveau furieux. Paolo avait réussi à coincer Terry une fois au lycée et lui avait raconté des choses qu'il aurait préféré ne pas entendre sur la façon dont Roland faisait l'amour et sur la grosseur de son sexe qui était telle que le prendre en bouche était douloureux pour les mâchoires et que arriver à lui procurer du plaisir sans lui donner un coup de dents, était tout, sauf évident. Un novice comme Terry allait se rendre ridicule, avait-il cru bon d'ajouter.
– Tu ne veux pas essayer quand même ?
– J'ai peur de te mordre, répondit Terry, toujours pressé contre le corps de Roland.
– Écoute, commençons par sortir du bain, et après nous verrons, dit Roland.
Terry acquiesça et s'extirpa de la baignoire non sans mal. Roland se redressa tel un dieu écossais sortant des eaux, son sexe pointant vers l'avant tel une épée. Terry déglutit et s'enroula dans une serviette. Roland se sécha également, caressant son sexe à l'aide de la serviette. La voix de Paolo insidieuse, retentit de nouveau dans la tête de Terry. Puis Roland s'assit sur le bord de la baignoire et sourit à Terry.
– Tu me regardes ou tu participes ? demanda-t-il enfin.
Regarder sans toucher, c'était comme être devant la vitrine d'une boulangerie où s'étalaient de délicieux gâteaux et de ne pas pouvoir y rentrer.
– Je vais essayer, balbutia Terry.
Il s'accroupit entre les jambes de Roland, attrapa délicatement le pénis brûlant de ce dernier d'une main et avança les lèvres. De nouveau la voix de Paolo et ce stupide souvenir. Terry s'arrêta, la bouche à quelques centimètres du sexe de Roland.

lundi 12 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 3

Ou s'ils savaient qu'Hanami et lui, un mois plus tard n'avaient toujours pas dépassé le stade du baiser ! Terry jeta un coup d'œil à Kanato et constata sans trop de surprise qu'il s'était endormi. Cela lui arrivait souvent après l'amour. Terry relâcha son étreinte, glissa hors du lit, remonta la couette, ramassa ses vêtements et partit sur la pointe des pieds. Il longea le couloir jusqu'à la chambre de Hanami et allait y entrer, quand il se dit que la moindre des choses seraient d'effacer les quelques traces de son précédent ébat. La salle de bains était juste en face, c'était l'affaire de quelques minutes. La poignée tourna sans problèmes, la place était libre... Terry entra et découvrit Roland qui trempait dans la baignoire !
– Pourquoi tu n'as pas verrouillé la porte ! s'exclama Terry d'un ton accusateur.
Roland perdit le sourire qu'il avait eu en constatant que Terry était l'intrus.
– Cela ne me gêne pas d'être surpris dans mon bain, et puis je marine si longtemps que je ne voudrais pas qu'on m'accuse de bloquer la place, répliqua-t-il sèchement.
Terry fut immédiatement pris de remords. C'était ce genre de choses qui avait conduit à la crise du début des vacances. Pour préserver leur bonheur à tous, Terry allait devoir apprendre à ne pas être mécontent quand les choses ne se déroulaient pas comme il le souhaitait. Il arriverait à la chambre d'Hanami un peu plus tard et c'était tout. Dès que Terry eut accepté ce fait, sa contrariété fut remplacée par le plaisir de voir Roland. Il prit un peu d'eau au lavabo et se nettoya très sommairement avant de s'approcher du bain.
– Tu avais un ancêtre sirène ? demanda Terry avec un faux sérieux.
Les sourcils froncés de Roland se détendirent.
– Non.
Terry laissa tomber ses affaires sur le carrelage et s'assit sur le rebord de la baignoire.
– Tu me fais une place ?
Les traits de Roland se détendirent et dans ses yeux verts, la petite lueur de désir que Terry avait appris à repérer, apparut.
– Je ne sais pas, mon trésor. Que dirais-tu plutôt de te mettre au-dessus de la baignoire en prenant appui sur les rebords ?
Terry comprit de suite où Roland voulait en venir. Il se percha sur la baignoire, un pied sur chaque bord et s'accroupit. Roland bougea un peu et son visage se retrouva juste au niveau du sexe de Terry. De la langue il titilla le pénis de l'adolescent tout en glissant un doigt à l'intérieur de celui-ci. Il ne fallu pas longtemps à ce dernier pour être excité. De son autre main libre, Roland pinça gentiment le téton droit de Terry. L'adolescent avait des difficultés à se maintenir dans sa position précaire dans ces conditions. La bouche de Roland qui léchait son sexe encore et encore le fit jouir. Il tomba dans le bain, contre le corps de Roland dont le sexe était durci par le désir. Terry réalisa qu'il avait un très gros problème sur les bras. Il avait réussi à y couper jusque là, mais ce soir, il faudrait peut-être s'expliquer. Terry ne pouvait pas faire de fellation à Roland. Quand il avait essayé au cours d'un de leurs jeux amoureux, le souvenir de la bouche de Paolo sur le pénis de Roland l'avait bloqué.

vendredi 9 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Episode 2

– Shh.
– Où est-ce que tu allais comme ça ? chuchota William.
Terry rougit. Il fit demi-tour et redescendit les escaliers, William sur ses talons. Arrivé en bas, Terry se demanda s'il pouvait révéler son intention à William. Ce dernier serait sans doute déçu que Terry n'ait pas choisit de se glisser dans sa chambre.
– Ce n'était pas pour me voir en tout cas, constata William.
Terry se mordit la lèvre : William et son esprit de déduction !
– Désolé. Je voulais voir Hanami.
William se pencha et gratifia Terry d'un de ses baisers passionnés dont il avait le secret.
– Tu viens me lire une histoire ? demanda-t-il ensuite.
Terry se rappela sa surprise quand William lui avait demandé de lui faire la lecture pour qu'il s'endorme. Il avait même cru qu'il plaisantait, mais William avait apparemment souffert d'un manque dans son enfance et aimait autant lire qu'écouter des histoires. Terry était donc devenu un lecteur !
– Combien de pages ? répondit Terry, rasséréné de voir que William ne semblait pas offusqué plus que ça de son choix.
– Dix. C'est un conte, cela va m'endormir comme un bébé.
Terry suivit William jusqu'à sa chambre, borda celui-ci, prit le livre qu'il lui indiquait et s'assit au bord du lit. D'une voix douce, Terry se mit à lire sous le regard outremer de William. Quand les yeux de ce dernier se fermèrent, Terry s'interrompit un instant, passa la main dans les boucles brunes et embrassa tendrement William. Celui-ci sourit en retour. Terry acheva le conte et sortit sans faire de bruit. En passant devant la chambre de Kanato, il crut entendre la voix de celui-ci qui l'appelait. C'était un son étouffé et peut-être Terry rêvait-il, néanmoins, pour en avoir le coeur net, il entrebâilla la porte et jeta un coup d'œil à l'intérieur. Son silencieux Kanato gémissait son nom tout en se caressant. Un éclair de désir fulgurant traversa Terry, aussi entra-t-il et referma vivement la porte derrière lui. Kanato sursauta et ses mains retombèrent, exposant son pénis en érection. Ses pommettes se couvrirent de rouge. Sans un mot Terry ôta son t-shirt et son caleçon révélant sa propre excitation, puis il rejoint Kanato et l'allongea sur le lit. Ce fût une étreinte enfiévrée, un peu brutale. Terry n'arrêta son assaut que le temps de mettre un préservatif. Kanato utilisa le répit pour se préparer à accueillir Terry à l'aide d'un lubrifiant. Terry le pénétra sans plus attendre, faisant gémir Kanato à chaque coup de reins. Quant au bord de la jouissance Kanato laissa de nouveau échapper le prénom de Terry, celui-ci éjacula suivit de près par Kanato. Terry se dégagea avec regret, puis prit Kanato dans ses bras. Être le mâle dominateur avait indéniablement des avantages, mais Kanato était le seul de la famille Tsukoji avec qui ce rôle lui revenait. Terry se demanda ce que penseraient les autres frères Tsukoji s'ils découvraient leur mignon petit Terry sous cet angle là.

jeudi 8 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! Partie 1 : Ah l'amour, l'amour !

Chapitre 1 : Une sacrée soirée

Les jours s’écoulèrent comme dans un rêve. Pas une seule dispute sur qui monopoliserait Terry n’eut lieu. Ils firent beaucoup de choses tous ensemble : une bataille de boule de neige, une gigantesque partie de jeu de société, des séances cinéma avec le vidéo projecteur de la maison. Terry était sur un petit nuage. Il avait dormi successivement dans le lit de Mel, de Roland, de Yuriko, de Matsuka, de Kanato, de Mika et d'Hanami. Il avait fait une « sieste » avec Amaki et une avec William. Et il avait été le « repas » de Charlie pendant toute une après-midi. Sans oublier, la matinée passée dans la chambre de Tsumi. Il avait fait deux parties de jeux vidéo avec Mika, une séance photo dans la neige avec Kanato, une promenade en voiture avec Matsuka, lu une nouvelle à haute voix à William, joué avec les animaux de Tsumi en compagnie de ce dernier, appris à cuisiner un gâteau compliqué avec Charlie, discuté philosophie avec Mel, aidé Ben avec un passage difficile à écrire dans un roman, couru avec Hanami dehors et dedans, écouté de la musique avec Amaki et regardé Yuriko s’entraîner à couper des cheveux sur des perruques prévues à cet effet. Des jours paradisiaques que tout le monde aurait espéré voir durer plus longtemps.
Voilà pourquoi le dimanche soir, une ambiance maussade régnait dans la maison. Les vacances scolaires s'achevaient et le séjour de Terry aussi. Demain, il rentrerait habiter chez lui, car les parents de Terry revenaient de leur voyage en amoureux. Les Tsukoji avaient décidé d’un commun accord que Terry passerait la dernière nuit dans la chambre d’amis, histoire de ne pas faire de jaloux, mais cette situation ne convenait pas vraiment à Terry. A 22 heures, quand il se retrouva tout seul en bas dans la chambre aux murs blancs et froids, Terry décida qu'il était hors de question qu'il reste tout seul. Quant à choisir le frère qu'il allait rejoindre, rien de plus simple ! Hanami. Bien sûr, il le verrait encore demain au lycée, mais il restait une chose importante à régler avec celui-ci : faire l'amour. Terry avait juste dormi dans le lit de celui-ci ! Il faudrait juste ne pas faire de bruit en passant devant la chambre de Yuriko, puis se faufiler discrètement dans celle d'Hanami.
Terry monta très doucement les escaliers et tomba nez à nez avec William qui descendait à pas de velours.
– Terry !? s'exclama-t-il d'une voix étouffée.

mercredi 7 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Prologue (5)

– Tu ne crois pas que nous allions te laisser rentrer seul avec mon précieux mini car ! s’exclama Matsuka.
– Ou que tu allais pouvoir voler Terry tranquillement ! s'écria Mika d’une voix indignée.
– Je croyais que nous étions tous mis d’accord pour rester jusqu’à ce que Ben nous appelle, intervint calmement Tsumi.
– J'en avais assez d'attendre, déclara Hanami.
– Exa-ctem-ent ! approuva Yuriko.
– La décision avait été pris de façon un peu hâtive. Régler directement les choses avec Terry est mieux, ajouta William.
– Perdre des jours avec cette histoire…Tch. Aussi bien des jours de congés que des jours avec Terry. Stupide, parfaitement stupide, grommela Charlie.
– S’ils ne filent pas le parfait amour sans nous depuis notre absence, ce ne sera sans doute jamais de toute façon, affirma violemment Roland.
Les voix volaient dans tout les sens. Les protestations fusaient. Seul Kanato ne disait rien, comme à son habitude. Ben avait rejoint Terry et regardait également la scène avec intérêt. Il souriait quand l’un ou l’autre de ses frères disait son prénom pour critiquer ou justifier le retour à la maison. Kanato qui ne participait pas au débat fut le premier à remarquer Terry et Ben assis sur les marches. D’un geste souple, il vint s’asseoir à côté de Terry et avec la plus parfaite indifférence pour Ben, il passa un bras autour de la taille de Terry, puis posa la tête sur l’épaule de l’adolescent.
– Terry, murmura-t-il avec contentement en se frottant contre ce dernier.
Terry dégagea son épaule doucement, regarda amoureusement Kanato avant de fermer les yeux. Comme de coutume, les lèvres de Kanato se déposèrent délicatement sur les paupières fermées. Quand Terry rouvrit les yeux, les Tsukoji au grand complet étaient accroupis au pied de l’escalier. Terry hésita un instant quant à l’attitude à adopter. Finalement, il se redressa, et pour une fois plus grand qu’eux, perché sur les marches de l'escalier, il prit conscience du pouvoir qu’il avait sur ces hommes.
– Bandes d’idiots ! Ben m’a tout dit ! Non, mais qu’est-ce que vous vous imaginez ! Je vous aime ! Je vous aime tous ! Je me suis fait du soucis pour vous ! Je ne veux être loin d’aucun de vous ! Idiots…
Le discours qui avait été commencé avec colère se termina dans l'émotion. Ils étaient tous là. Les Tsukoji s’étaient relevés et tous tentèrent d’enlacer en même temps Terry, ce qui donna lieu à une belle pagaille. Terry était ballotté sans ménagement d’une paire de bras à l’autre, mais il était heureux. Quand les choses se furent un peu calmé, Terry les embrassa passionnément à tour de rôle, renouvelant dans un murmure son amour pour chacun. La crise était passée, mais ce n'était sans doute pas la dernière. Malgré tout, Terry était devenu un nouveau lien qui réunissait les Tsukoji, le cœur de la famille.

Fin du prologue

mardi 6 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Prologue (4)

– Bien sûr. Je me faisais du souci, et puis je voulais au moins entendre leurs voix à défaut de les voir.
– J’éprouve un curieux sentiment de déception et de satisfaction. Mon instinct de possession me dit que si tu avais été tout à moi, cela aurait été parfait tandis qu’une autre part de moi a le sentiment que tout est pour le mieux. Quelque chose manquait quand ce n’était que toi et moi. Outre le fait que j’étais gêné, car je ne savais comment répondre à tes questions et que tu avais l'air déprimé…
– Va les appeler, interrompit impérieusement Terry.
– Oui, oui. C’est toi qui m’a retenu, il y a un instant, protesta Ben.
– Je sais. Je… je t’avais fait des propositions un peu plus tôt, alors, cela ne semblait pas juste de… enfin voilà.
La fin de phrase de Terry se perdit dans un murmure.
– C’est compliqué pour nous tous cette situation, mais c’est mieux ainsi. Je veux dire, mieux que douze frères célibataires d’un côté, et toi tout seul, de l’autre.
Terry se représenta un instant la situation : une fois sa relation rompue avec les frères Tsukoji, il se retrouverait tout seul dans la ville ( non, il n’oubliait pas ses parents ) et n’arrêterait pas de tomber sur l’un ou l’autre des frères Tsukoji, même en cherchant à les éviter. Un couteau lancé dans une plaie béante à chaque fois. Seul avec aucune chance de guérison. Terry se mit à frissonner en pensant à ce sinistre tableau. En un instant Ben fut à ses côtés, l’enveloppant dans la chaleur de ses bras. Ben déposa un baiser sur le sommet du crâne de l’adolescent.
– Ça n’arrivera pas, dit Ben d’une voix réconfortante.
Ils restèrent ainsi un moment avant que Ben ne se résigne à relâcher Terry et aille s’emparer de son téléphone portable qu’il avait rangé au fond du tiroir de son bureau. Terry s’assit sur le bord du lit, observant Ben. Ce dernier tapa sur quelques touches.
– Merde ! Mel ne répond pas !
Nouvelles touches.
– Tsumi a éteint son portable. Je t’assure, je vais les tuer. Je vais essayer Mika, alors. J’aurais préféré avoir Mel parce que c'est le chef de famille, mais tant pis !
Soudain des cris retentirent dans la maison. Cela venait de l’entrée. Terry se leva avec précipitation, traversa le couloir qui menait à l'escalier principal à la vitesse de l’éclair et dévala les marches. Tout essoufflé, il s’arrêta avant d'être arrivé tout à fait en bas et contempla la scène qui s’offrait à ses yeux.
– Nous ne devions pas rentrer ! Amaki ! criait Mel.
– Je ne t'ai pas forcé à me suivre, Mel ! Je n’ai obligé personne ! rétorqua Amaki.

lundi 5 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Prologue (3)

– Enfin, c’est de ma faute aussi. Quand tu es passé vendredi soir en coup de vent, je savais qu’ils étaient dans l’escalier... et je t’ai demandé de me dire que tu m’aimais et bien sûr, tu l’as dit.
Terry revoyait clairement la scène. Ben se penchant sur lui, lui chuchotant des mots doux à l’oreille, l’embrassant tendrement dans le cou, lui susurrant « je t’aime », suppliant une réponse en échange de ces doux murmures. Ben l’avait serré fort contre lui et Terry avait oublié toute raison et logique.
– Oh. Ça.
– Je voulais rendre jaloux mes frères et cela a très bien marché. Trop bien marché.
– Plus le fait que c’est toi qui m’a volé mes derniers lambeaux d’innocence. Je t’aime Ben, mais cela ne m’empêche pas d’aimer tes frères également.
Ils s’embrassèrent.
– Je ferais mieux de les appeler pour leur dire de revenir.
Ben voulut se lever et faire descendre Terry de ses genoux, mais celui-ci s’agrippa à sa chemise et tendit les lèvres. Ben l’embrassa encore. Et soudain, la main de Terry était glissée dans son slip, caressant le membre avec adresse. Vu le nombre d’exercices pratiques que Terry avait fait au cours des quatre dernières semaines, il avait vite égalé une partie de ses professeurs. Ben se laissa faire. La langue et la main de Terry étaient en train de composer une mélodie d'amour délicieusement satisfaisante.

Terry essuya le sperme qui s’était répandu dans sa main, puis il quitta les genoux de Ben qui semblait sortir d’une transe.
– Tu peux aller les appeler maintenant. Je le ferais bien à ta place, mais ces idiots ne décrochent pas que j'appelle du fixe ou de mon portable.
Ben referma son pantalon tout en songeant qu’il ferait mieux de se changer.
– Alors, tu as bien essayé de les appeler !? s’exclama-t-il soudain réalisant ce que Terry venait de dire.
Terry s’empourpra délicatement.

vendredi 2 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Prologue (2)

Un frisson parcourut le corps de Terry. Il était rejeté. Sans qu’il le veuille les larmes lui montèrent aux yeux. Ben se pencha alors et lécha les larmes qui perlaient, puis il glissa sa langue dans la bouche de Terry et lui donna un profond baiser. Finalement Ben se redressa.
– C’est un baiser d’adieu ? balbutia Terry qui nageait en pleine confusion.
Ben fronça les sourcils.
– Qu’est-ce que tu racontes ?
– Mais enfin, ils sont tous partis et toi…toi, tu m’ignores…et en plus…tu ne veux pas que je te…touche…
Terry hoquetait entre les larmes. La tension des deux derniers jours venait de le faire craquer. Ben releva Terry, le captura dans ses bras, et lui massa délicatement le cou comme il en avait l’habitude. Terry ne se calma pas.
– J’étais censé ne rien te dire, mais je ne veux plus que tu pleures. En fait, nous voulions savoir si un seul d’entre nous ne te suffisait pas. Et comme, tu m’as donné ta toute première fois…bref, il a été décidé que si tu en aimais un seul, c’était moi… Je ne sais pas trop comment nous en sommes venus à ce plan, mais tu sais, nous avons du mal à nous faire à la situation.
Terry reprenait peu à peu contenance en entendant le discours de Ben.
– Qu’est-ce que vous êtes allés inventer…? Je vous aime tous… Et ce n’est pas comme si, je n’avais pas de mal à m’habituer à la situation également. Je… Je…
– Huum. Peut-être que si nous parlions tous ensemble à coeur ouvert, les choses iraient mieux.
– Tu crois ? Tu sais où les joindre pour qu’ils reviennent, n’est-ce pas ? demanda Terry, la main crispée sur la chemise de Ben.
– Bien sûr. Ils ne sont pas loin du tout. Ils sont allés dans la ville la plus proche d’ici. A dire vrai, moi aussi, ils me manquent. Et puis, je ne savais vraiment pas comment inventer une histoire expliquant leur départ, ce qui est le comble pour un écrivain !
– C’est idiot de gâcher deux jours de vacances, presque trois maintenant. Dans une semaine, mes parents vont rentrer de leur voyage et ce sera la fin des vacances. Pour une fois, qu’on avait plus long que deux jours à passer tous ensemble.
– Oui, mais c’est ta faute aussi.
Terry sentit qu’il allait de nouveau pleurer. Oui, c’était sa faute de les aimer tous à la fois, tous sans exception. On ne tombe pas amoureux de douze personnes, comme ça, négligemment... Il était tombé amoureux d’une seule entité pourtant, une famille...
– Oui... murmura Terry.

jeudi 1 janvier 2009

12 + 1 = 14 ! - Prologue

Cela faisait un mois que Terry était devenu le petit ami des douze frères Tsukoji chamboulant à tout jamais les habitudes de la famille. Terry avait beaucoup changé durant ce mois chaotique. Être aimé l'avait aidé à prendre confiance en lui.
– Ben ?
– Huum ?
Ben ne regarda même pas Terry qui était assis par terre, appuyé contre le bureau. Il regardait pensivement la feuille devant lui, jouant avec son stylo de la main droite.
– Pourquoi n'y a-t-il plus que toi et moi dans cette maison ? Je trouve cela la louche. Je veux dire, ça fait deux jours que cela dure maintenant…
– Nous sommes bien tous les deux, non ?
Ben regardait toujours sa feuille l'air absent. Terry sentit la moutarde lui monter au nez. Ce n'était pas normal. Ils s'étaient éclipsés tous les onze en même temps sans donner d'explications. Cela faisait deux jours que cela durait et Ben ne voulait rien dire, prétendant qu'il ne savait rien. Il continuait à écrire ou plutôt à essayer sans se soucier de Terry. Alors que d'habitude, il faisait toujours attention à lui et tenait à ce qu'il soit sur ses genoux. Soudain la colère fut remplacée par une terrible angoisse. Peut-être que les frères Tsukoji voulait rompre avec lui, peut-être qu'ils avaient décidé de laisser Ben régler la question avec Terry parce que Ben était un écrivain, un beau parleur. Ben s'était finalement mis à écrire un léger sourire aux lèvres. Terry allait devenir fou d'angoisse. Deux jours que cette situation étrange s'éternisait et aucune explication ne tenait la route… si ce n'est celle de la rupture. Mais alors, pourquoi Ben ne disait rien ? Peut-être qu'il n'osait pas ? Après tout rompre pour douze personnes avec une seule… Peut-être qu'il attendait que Terry comprenne de lui-même et parte pour ne plus revenir ? Non, il n'allait pas se laisser faire. Peut-être qu'il pouvait encore tout reconquérir avec un peu de courage, d'audace… Terry se glissa entre les jambes de Ben et atteint la fermeture éclair du pantalon. Ben ne réagit pas, il écrivait d'un main rapide, très concentré dans son histoire. Terry posa sa langue contre le slip. C'était étrange de passer sa langue sur du tissu, mais pas désagréable. Surtout en sachant ce que le dit tissu recouvrait.
– Terry…?
Ben avait enfin baissé les yeux sur lui. Terry releva la tête un instant, eût un sourire victorieux en songeant qu'il avait enfin réussi à capturer l'attention de Ben, puis, il recommença son petit manège. Le sexe de Ben, sous l'étoffe, réagissait. La main de Ben vint se poser sur les cheveux de Terry et d'un geste ferme, repoussa l'intrus.