Cain, dans le silence de la nuit, termina de taper au propre les dernières interviews qu'il avait réalisées, puis s'autorisa à consulter ses mails avant d'aller se coucher. Une surprise de taille l'y attendait et il se retint de justesse de pousser un cri de joie qui aurait pu réveiller ceux qui dormaient déjà sous le tout familial : la secrétaire de l'association, même si elle n'était pas supposée le faire, lui avait fourni l'adresse personnelle de Cole Sorière. L'écrivain qu'adorait son ami Ariel avait en effet été victime d'une grave brûlure dans son enfance et il soutenait l'association. Il avait entre autres écrit quelques lignes qui figuraient dans un grand cadre accroché en bonne place dans l'accueil de l'association :
« Les flammes nous ont refaçonnés,
Toujours le feu brûle en nous,
Et rien jamais ne l'éteindra. »
Cain aimait cette image du feu cruel et destructeur devenant flamme courageuse animant les grands brûlés qui devaient lutter d'abord pour guérir, puis pour supporter leurs corps irrémédiablement changés. L'écrivain vivait comme un reclus dans une forêt perdue au fin fond de la montagne. Il n'y avait aucun moyen de le contacter, si ce n'est se rendre sur place.
Cain planifia aussitôt son itinéraire sans se laisser décourager par les six heures de voiture qu'il lui faudrait faire pour parvenir à destination : le jeu en valait la chandelle malgré les difficultés et les frais d'essence que cela engendreraient. Ses heures de liberté suffiraient tout juste à faire l'aller-retour et rentrer à temps pour le boulot. Il fallait espérer que Cole Sorière accepte de le recevoir. Son témoignage de célébrité apporterait une touche intéressante au dossier. Et si jamais Cain arrivait à obtenir une dédicace par dessus le marché, Ariel serait ravi.
Finalement, le pire ne fut pas le long trajet en voiture, mais de trouver la maison de l'écrivain. Cain erra plusieurs heures dans la forêt, avant que finalement, à la tombée de la nuit, une lueur entre les arbres lui permette d'atteindre un coquet chalet.
Il était tard, guère une heure décente pour débarquer chez un inconnu qui avait choisi de vivre isolé – peut-être parce qu'il était défiguré, même si sur les photos à l'arrière de ses livres, il ne l'était pas. Cain toqua toutefois à la porte. Il aurait été bien en peine de retrouver le chemin jusqu'à sa voiture avec juste la lumière des étoiles pour se guider. Personne ne vint. A tout hasard, il tourna la poignée et la porte s'ouvrit.
Il entra. Une odeur chaude et sucrée l'assaillit.
— Il y a quelqu'un ? appela-t-il.
Seul le silence lui répondit.
« Les flammes nous ont refaçonnés,
Toujours le feu brûle en nous,
Et rien jamais ne l'éteindra. »
Cain aimait cette image du feu cruel et destructeur devenant flamme courageuse animant les grands brûlés qui devaient lutter d'abord pour guérir, puis pour supporter leurs corps irrémédiablement changés. L'écrivain vivait comme un reclus dans une forêt perdue au fin fond de la montagne. Il n'y avait aucun moyen de le contacter, si ce n'est se rendre sur place.
Cain planifia aussitôt son itinéraire sans se laisser décourager par les six heures de voiture qu'il lui faudrait faire pour parvenir à destination : le jeu en valait la chandelle malgré les difficultés et les frais d'essence que cela engendreraient. Ses heures de liberté suffiraient tout juste à faire l'aller-retour et rentrer à temps pour le boulot. Il fallait espérer que Cole Sorière accepte de le recevoir. Son témoignage de célébrité apporterait une touche intéressante au dossier. Et si jamais Cain arrivait à obtenir une dédicace par dessus le marché, Ariel serait ravi.
Finalement, le pire ne fut pas le long trajet en voiture, mais de trouver la maison de l'écrivain. Cain erra plusieurs heures dans la forêt, avant que finalement, à la tombée de la nuit, une lueur entre les arbres lui permette d'atteindre un coquet chalet.
Il était tard, guère une heure décente pour débarquer chez un inconnu qui avait choisi de vivre isolé – peut-être parce qu'il était défiguré, même si sur les photos à l'arrière de ses livres, il ne l'était pas. Cain toqua toutefois à la porte. Il aurait été bien en peine de retrouver le chemin jusqu'à sa voiture avec juste la lumière des étoiles pour se guider. Personne ne vint. A tout hasard, il tourna la poignée et la porte s'ouvrit.
Il entra. Une odeur chaude et sucrée l'assaillit.
— Il y a quelqu'un ? appela-t-il.
Seul le silence lui répondit.
2 commentaires:
Pinaise trop bien l'épisode merci ^^
De savoir qu'on va rencontrer Cole me met en joie, je ne m'attendais pas à ce que ce soit lui le 2ème héros de ce conte :)
J'ai hâte de voir sa réaction en découvrant un inconnu chez lui lol
vivement la suite XD
Wow nan mais flippant. Quelle idée de rentrer dans une maison perdue au milieu de la fôrel sans autorisation. Pas vu assez de film d'horreur lui ! Heureusement qu'il va y trouver l'amour et pas la mort !
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