mardi 8 mai 2018

Un Chevalier au XXIème siècle - 74

L'adolescent acquiesça, des émotions contradictoires bouillonnant en lui. Lieu public ou pas, il aurait été capable de faire une scène, ce que Percival devait vouloir éviter.
Le chevalier le relâcha et prit la direction de la sortie. Tim le suivit à l'extérieur, jusqu'à une bouche de métro où ils s'engouffrèrent.
Percival avait son ticket. Il avait tout de l'habitué. Cependant, même alors qu'il venait de débarquer, il s'était comporté avec assurance, ne trahissant sa nervosité et son étonnement que par quelques commentaires inquiets.
— Où va-t-on ? demanda Tim, ne pouvant contenir davantage sa curiosité.
— A mon appartement.
De nouvelles questions se bousculèrent dans l'esprit de Tim, mais il se força les taire. Il était au bord de l'explosion.
Deux changements et quelques stations plus tard, ils ressortirent à l'air libre et ce fut Percival qui prit la parole, comme s'il ne pouvait plus supporter le silence et la tension entre eux.
— Comment vont les choses pour toi depuis mon départ ?
Tim se retint de répliquer que si le chevalier était resté, il l'aurait su. Il se contenta de soupirer avant de répondre :
— Je me suis entraîné, j'ai étudié. Je suis passé en classe supérieure où j'ai retrouvé un ancien ami du collège.
Et il avait souffert de son absence, ajouta-t-il mentalement.
— Et avec Félicien ?
Tim au aurait pu prétendre que tout allait à merveille, mais il préféra rétablir la vérité surtout après ce qui s'était passé avec ce dernier.
— Rien. Il n'y a jamais rien eu entre nous. C'était juste pour tenter de te rendre jaloux.
— Je suis enchanté de l'apprendre.
Tim marqua un temps d'arrêt, n'en croyant pas ses oreilles. Cependant, avant qu'il puisse lui faire répéter, Percival déclara qu'ils étaient arrivés. Il le fit entrer dans un vieil immeuble et ils grimpèrent huit étages. Il n'y avait pas d'ascenseur, mais Tim était à peu près sûr que même s'il y en avait eu un, Percival ne l'aurait pas emprunté.
Percival l'introduisit chez lui. C'était une petite pièce qui comprenait un lit des plus basiques avec à son pied une grosse malle métallique. Au fond, à moitié masquée par un rideau se trouvait une cuisine tout en long dépourvue de fenêtre avec dans son prolongement une douche et un placard à balai qui devait cacher des toilettes.
Percival lui empoigna le menton et l'embrassa, fouaillant de la langue sa bouche avec ardeur. L'adolescent fondit sous ce baiser, une petite voix en lui murmurant tout de même que le chevalier était supposé s'expliquer.

1 commentaire:

Jeckyll a dit…

Hé bien que de révélations cette semaine entre la nouvelle de Percival qui n'a pas quitté notre époque et le fait qu'il soit content que Félicien ne sorte pas avec Tim, on peux dire que les choses s'améliore ^__^

Merci pour l'épisode,j'ai hâte d'entendre les explications de Percival :)