Raiponce
détailla aussi Melvyn des pieds à la tête. Il était aussi brun que
lui-même était blond et doté d'yeux d'un noir profond. Sa peau était
également sombre. Il le dépassait d'au moins deux têtes et avait de
larges épaules.
Le jeune homme recula, ce que Melvyn ne manqua pas de remarquer.
— Ne t'inquiète pas, je ne te veux aucun mal.
— Oui… Que désirez-vous au juste ?
Melvyn ne le savait pas trop lui-même. La voix du jeune homme l'avait remué au plus profond de son être, mais écouter son chant ne lui avait pas suffit.
— Pourquoi es-tu emprisonné dans cette tour ?
— J'habite ici, répondit Raiponce.
— Mais tu ne peux sortir à ta guise, tes cheveux étant nécessaire pour descendre.
Raiponce dut en convenir.
— N'as-tu pas envie de découvrir le monde extérieur ?
Le jeune homme ne pouvait nier y avoir songé, car il trouvait les heures longues, seul dans sa petite pièce ronde, mais cela le terrifiait également, il n'avait jamais été qu'entouré de murs.
Durant sa seule sortie, le bref trajet entre la maison de sa marraine et la tour, il avait dormi. Le ciel et les frondaisons des arbres, il ne les avait jamais vus que d'une fenêtre.
— Je suis bien là où je suis.
Melvyn peinait à le croire.
— Tu as mauvaise mine, sûrement parce que tu ne prends pas assez le soleil.
— Je ne suis malade ! s'écria Raiponce. C'est vous qui avez une drôle de tête toute marron, ajouta-t-il avant de le regretter aussitôt, car ce n'était pas gentil de sa part.
La mode au pays était le teint clair, mais le prince ne s'en souciait pas et se promenait toujours sans chapeau par monts et par vaux.
— Je suis bronzé, c'est signe de bonne santé. Je ne veut pas entendre cela de quelqu'un qui est vert.
Raiponce s'offusqua.
Melvyn décrocha la petite glace suspendue au mur derrière eux et lui tendit.
Le jeune homme qui n'avait pas pris la peine de regarder son reflet ce matin-là fut obligé de constater avec mortification que son interlocuteur avait raison. Au moins, il n'avait pas de pustules, comme une fois. Il aurait bien aimé parfois que la vieille dame ne le tartine pas de toutes ses pommades et ne lui fasse goûter toutes ses bizarres mixtures. Seulement, cela lui faisait tellement plaisir… Et en plus, elle revenait vite pour voir par elle-même les effets. Cela évitait à Raiponce des jours solitaires.
Le jeune homme recula, ce que Melvyn ne manqua pas de remarquer.
— Ne t'inquiète pas, je ne te veux aucun mal.
— Oui… Que désirez-vous au juste ?
Melvyn ne le savait pas trop lui-même. La voix du jeune homme l'avait remué au plus profond de son être, mais écouter son chant ne lui avait pas suffit.
— Pourquoi es-tu emprisonné dans cette tour ?
— J'habite ici, répondit Raiponce.
— Mais tu ne peux sortir à ta guise, tes cheveux étant nécessaire pour descendre.
Raiponce dut en convenir.
— N'as-tu pas envie de découvrir le monde extérieur ?
Le jeune homme ne pouvait nier y avoir songé, car il trouvait les heures longues, seul dans sa petite pièce ronde, mais cela le terrifiait également, il n'avait jamais été qu'entouré de murs.
Durant sa seule sortie, le bref trajet entre la maison de sa marraine et la tour, il avait dormi. Le ciel et les frondaisons des arbres, il ne les avait jamais vus que d'une fenêtre.
— Je suis bien là où je suis.
Melvyn peinait à le croire.
— Tu as mauvaise mine, sûrement parce que tu ne prends pas assez le soleil.
— Je ne suis malade ! s'écria Raiponce. C'est vous qui avez une drôle de tête toute marron, ajouta-t-il avant de le regretter aussitôt, car ce n'était pas gentil de sa part.
La mode au pays était le teint clair, mais le prince ne s'en souciait pas et se promenait toujours sans chapeau par monts et par vaux.
— Je suis bronzé, c'est signe de bonne santé. Je ne veut pas entendre cela de quelqu'un qui est vert.
Raiponce s'offusqua.
Melvyn décrocha la petite glace suspendue au mur derrière eux et lui tendit.
Le jeune homme qui n'avait pas pris la peine de regarder son reflet ce matin-là fut obligé de constater avec mortification que son interlocuteur avait raison. Au moins, il n'avait pas de pustules, comme une fois. Il aurait bien aimé parfois que la vieille dame ne le tartine pas de toutes ses pommades et ne lui fasse goûter toutes ses bizarres mixtures. Seulement, cela lui faisait tellement plaisir… Et en plus, elle revenait vite pour voir par elle-même les effets. Cela évitait à Raiponce des jours solitaires.
1 commentaire:
Merci pour l'épisode :)
Une première rencontre qui s'est passée plus ou moins bien on va dire lol entre Raiponce et son teint vert et la façon dont il a parlé à Melvyn, j'ai adoré leur petite joute verbale et j'ai hâte de lire la suite ^__^
Passe un bon week-end et vivement le prochain épisode XD
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