— Alors ? demanda Melvyn.
Le jeune homme lui expliqua et le prince fut horrifié. Pour lui, c'était une évidence que Raiponce était utilisé.
— Tu devrais venir avec moi, dans mon château. Coupons tes cheveux et descendons ensemble.
Il aurait tout aussi bien pu demander au jeune homme de s'arracher un bras. Sa chevelure faisait partie de lui au même titre qu'un membre.
Une rapide inspection de la chambrette apprit de toute façon à Melvyn qu'il n'y avait rien dedans pour trancher la tresse d'or. Il n'aurait cependant pas été difficile d'aller chercher son épée suspendue dans son fourreau au pommeau de la selle de son cheval. Mais Raiponce ne semblait hélas pas prêt à se sacrifice.
— Je peux revenir demain avec une corde, déclara le prince.
— Non, c'est inutile. Et d'abord, pourquoi tenez-vous autant à ce que je vienne avec vous ?
— Il est injuste que vous soyez ainsi tenu à l'écart du monde, que nul ne puisse profiter de la beauté de votre chant.
— Ma marraine m'aime, je lui causerai bien du chagrin si je disparaissais.
Melvyn faillit s'emporter en l'entendant se soucier de la vieille folle qui le rendait malade et le tenait enfermé.
Il se contint de justesse.
— Et ma tristesse à moi de vous savoir dans votre perchoir ? s'enquit-il.
— J'en serais désolé, mais je vous connais à peine, répondit Raiponce.
C'était vrai. Melvyn comprit alors qu'il avait été trop brusque avec le jeune homme.
— Me donnes-tu le droit de te rendre visite ?
Raiponce opina. C'était agréable d'avoir quelqu'un à qui parler, quand bien même le dit individu n'était pas un modèle de douceur et de délicatesse.
— Je t'apporterai un cordon de soie à chaque fois. Libre à toi de fabriquer ou non de quoi descendre.
Raiponce préféra ne pas relever.
Sans gêne, le prince s'assit sur son lit et se mit à lui parler de sa vie au château. Des professeurs lui enseignaient tout ce qu'il fallait pour qu'il devienne un bon souverain.
Cela ne le passionnait pas et il prenait n'importe quel prétexte pour échapper à ses heures d'études. Il trouvait qu'il apprenait davantage au contact de son peuple qu'en restant devant un bureau.
En l'écoutant, Raiponce ne tarda pas à prendre conscience que sa situation n'avait rien de normal.
Le prince l'interrogea ensuite sur ses occupations, mais Raiponce, en deux mots, eut fini et le vide de sa vie par rapport à celle de Melvyn le frappa douloureusement.
Il le poussa à repartir, sous prétexte que sa marraine risquait de ne pas tarder et le prince obéit.
Le jeune homme lui expliqua et le prince fut horrifié. Pour lui, c'était une évidence que Raiponce était utilisé.
— Tu devrais venir avec moi, dans mon château. Coupons tes cheveux et descendons ensemble.
Il aurait tout aussi bien pu demander au jeune homme de s'arracher un bras. Sa chevelure faisait partie de lui au même titre qu'un membre.
Une rapide inspection de la chambrette apprit de toute façon à Melvyn qu'il n'y avait rien dedans pour trancher la tresse d'or. Il n'aurait cependant pas été difficile d'aller chercher son épée suspendue dans son fourreau au pommeau de la selle de son cheval. Mais Raiponce ne semblait hélas pas prêt à se sacrifice.
— Je peux revenir demain avec une corde, déclara le prince.
— Non, c'est inutile. Et d'abord, pourquoi tenez-vous autant à ce que je vienne avec vous ?
— Il est injuste que vous soyez ainsi tenu à l'écart du monde, que nul ne puisse profiter de la beauté de votre chant.
— Ma marraine m'aime, je lui causerai bien du chagrin si je disparaissais.
Melvyn faillit s'emporter en l'entendant se soucier de la vieille folle qui le rendait malade et le tenait enfermé.
Il se contint de justesse.
— Et ma tristesse à moi de vous savoir dans votre perchoir ? s'enquit-il.
— J'en serais désolé, mais je vous connais à peine, répondit Raiponce.
C'était vrai. Melvyn comprit alors qu'il avait été trop brusque avec le jeune homme.
— Me donnes-tu le droit de te rendre visite ?
Raiponce opina. C'était agréable d'avoir quelqu'un à qui parler, quand bien même le dit individu n'était pas un modèle de douceur et de délicatesse.
— Je t'apporterai un cordon de soie à chaque fois. Libre à toi de fabriquer ou non de quoi descendre.
Raiponce préféra ne pas relever.
Sans gêne, le prince s'assit sur son lit et se mit à lui parler de sa vie au château. Des professeurs lui enseignaient tout ce qu'il fallait pour qu'il devienne un bon souverain.
Cela ne le passionnait pas et il prenait n'importe quel prétexte pour échapper à ses heures d'études. Il trouvait qu'il apprenait davantage au contact de son peuple qu'en restant devant un bureau.
En l'écoutant, Raiponce ne tarda pas à prendre conscience que sa situation n'avait rien de normal.
Le prince l'interrogea ensuite sur ses occupations, mais Raiponce, en deux mots, eut fini et le vide de sa vie par rapport à celle de Melvyn le frappa douloureusement.
Il le poussa à repartir, sous prétexte que sa marraine risquait de ne pas tarder et le prince obéit.
2 commentaires:
Hé bien Melvyn va vite en besogne lol à vouloir faire redescendre Raiponce de sa tour :) J'aime beaucoup la réponse de Raiponce et le fait que Melvyn revienne le voir chaque jour avec un cordon de soie ^__^
Merci pour l'épisode, j'ai hâte de lire la suite comme toujours :)
Avant de revisiter le conte, j'avais relu le texte originel pour ainsi dire. J'ai donc repris le cordon de soie présent dans le conte des frères Grimm, excepté que dans ce dernier l'idée venait de Raiponce et non du prince... :)
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