— Vous avez vraiment tendance à prendre la mouche pour un rien. Si vous faisiez des efforts là-dessus, que vous vous montriez plus aimable et que vous vous arrangiez un peu, je suis sûr que les gens cesseraient de vous fuir.
— Ah ! C'est facile à dire pour toi qui est plus resplendissant que le soleil couchant, même dans des nippes terreuses, beau à faire pâlir les roses de mon jardin. Moi, mère nature m'a maudit dès la naissance en m'affligeant de cette affreuse enveloppe !
En prononçant ses paroles, la Bête dévora Beau du regard et le jeune homme se sentit troublé. Tout le monde l'avait toujours admiré, il avait souvent été jalousé, mais cela semblait aller plus loin pour la Bête.
— Laissez-moi vous aider à soigner votre apparence et à améliorer vos manières, qu'avez-vous à perdre ?
La Bête tourna les talons. Beau regretta son départ.
Heureusement, tel un papillon attiré par la flamme, l'immense homme revint et le sortit à nouveau de son cachot, pour le conduire cette fois à une chambre digne d'un prince : tableaux aux murs, tapis au sol, lit à baldaquin, armoire sculptée et peinte, petite bibliothèque...
— Cela te convient-il ?
— Je serais difficile, si ce n'était pas le cas, répondit Beau.
— Par ailleurs, à partir de maintenant, tu dîneras à ma table.
Beau aurait bien aimé connaître le pourquoi de son nouveau revirement, mais se garda de poser la question. Vu comme son geôlier était soupe au lait, il risquait de se voir renvoyé derrière les barreaux.
— Tu peux explorer le château, hormis mes quartiers dans l'aile sud, mais tu ne dois pas franchir les remparts, continua la Bête.
— C'est gentil à vous de m'accorder autant de libertés.
Il était sincère, mais la Bête crut qu'il se moquait et s'énerva.
Beau qui commençait à s'habituer à ses soudains colères et qui avait appris la patience avec ses frères et sœurs, attendit que la Bête se calme de lui même.
Et, une fois que son geôlier eut cessé de tempêter, il lui sourit.
La Bête le dévisagea, ses yeux dorés étincelant.
— Tu n'étais pas ironique ?
— Non, pas du tout, dit Beau, amusé par l'air désarçonné de la Bête.
Son geôlier était décidément un drôle de personnage.
— Tu veux vraiment m'aider ?
— Oui. Je suggère que nous commencions par vous couper les cheveux et vous raser.
— Je te vois venir... Tu en profiteras pour me trancher la gorge ! s'écria la Bête.
Beau éclata de rire.
— Même armé, vous êtes plus fort que moi. Mais si cela vous inquiète, je peux débuter par vos ongles.
— Nous verrons tout cela demain. Bavardons plutôt aujourd'hui.
— Ah ! C'est facile à dire pour toi qui est plus resplendissant que le soleil couchant, même dans des nippes terreuses, beau à faire pâlir les roses de mon jardin. Moi, mère nature m'a maudit dès la naissance en m'affligeant de cette affreuse enveloppe !
En prononçant ses paroles, la Bête dévora Beau du regard et le jeune homme se sentit troublé. Tout le monde l'avait toujours admiré, il avait souvent été jalousé, mais cela semblait aller plus loin pour la Bête.
— Laissez-moi vous aider à soigner votre apparence et à améliorer vos manières, qu'avez-vous à perdre ?
La Bête tourna les talons. Beau regretta son départ.
Heureusement, tel un papillon attiré par la flamme, l'immense homme revint et le sortit à nouveau de son cachot, pour le conduire cette fois à une chambre digne d'un prince : tableaux aux murs, tapis au sol, lit à baldaquin, armoire sculptée et peinte, petite bibliothèque...
— Cela te convient-il ?
— Je serais difficile, si ce n'était pas le cas, répondit Beau.
— Par ailleurs, à partir de maintenant, tu dîneras à ma table.
Beau aurait bien aimé connaître le pourquoi de son nouveau revirement, mais se garda de poser la question. Vu comme son geôlier était soupe au lait, il risquait de se voir renvoyé derrière les barreaux.
— Tu peux explorer le château, hormis mes quartiers dans l'aile sud, mais tu ne dois pas franchir les remparts, continua la Bête.
— C'est gentil à vous de m'accorder autant de libertés.
Il était sincère, mais la Bête crut qu'il se moquait et s'énerva.
Beau qui commençait à s'habituer à ses soudains colères et qui avait appris la patience avec ses frères et sœurs, attendit que la Bête se calme de lui même.
Et, une fois que son geôlier eut cessé de tempêter, il lui sourit.
La Bête le dévisagea, ses yeux dorés étincelant.
— Tu n'étais pas ironique ?
— Non, pas du tout, dit Beau, amusé par l'air désarçonné de la Bête.
Son geôlier était décidément un drôle de personnage.
— Tu veux vraiment m'aider ?
— Oui. Je suggère que nous commencions par vous couper les cheveux et vous raser.
— Je te vois venir... Tu en profiteras pour me trancher la gorge ! s'écria la Bête.
Beau éclata de rire.
— Même armé, vous êtes plus fort que moi. Mais si cela vous inquiète, je peux débuter par vos ongles.
— Nous verrons tout cela demain. Bavardons plutôt aujourd'hui.
2 commentaires:
Quel caractère... La Bête n'a pas fini de s’énerver après ce pauvre Beau ^__^
Merci pour l'épisode, j'aime beaucoup les voir s'apprivoiser mutuellement et j'ai hâte de voir la séance manucure XD
La séance de manucure devrait avoir lieu jeudi. :)
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