Orso
glissa sur le sol et s'y étendit, se tenant la poitrine au niveau de la
tâche sanglante. Beau s'agenouilla près de lui, paniqué.
— Ne meurs pas, je t'en conjure. Je suis désolé. Je ne me doutais pas que mes vautours de frères complotaient de t'ôter la vie.
Orso esquissa un sourire proche de la grimace.
— Ce qui compte, c'est que tu sois revenu, même si sur le moment je les ai crus quand ils ont dit que tu étais de mèche avec eux, que toi aussi tu souhaitais que je disparaisse...
Orso toussa, la respiration sifflante.
— Ne parle plus. Je vais te soigner et tu vas vite guérir, déclara Beau, commençant à déchirer sa chemise pour bander la plaie de la Bête.
— C'est inutile, mon heure est venue. Avant ma blessure, j'étais déjà affaibli. En ton absence, la nourriture avait perdu tout goût, et j'ai peu à peu cesser de me sustenter.
Les paupières de Orso se fermèrent.
— Non ! Non ! Je t'aime, je t'en supplie, accroche-toi, cria Beau, les yeux plein de larmes.
La poitrine de Orso s'abaissait de plus en plus lentement.
Le jeune homme se pencha pour l'embrasser. Que la Bête se fâche, trouve l'énergie de le repousser et puise dedans la force de vivre ! Mais contre toute attente, Orso prit le contrôle du baiser, l'approfondissant avant de s'immobiliser.
Beau, catastrophé, posa la main sur le cœur de la Bête, et constata avec soulagement qu'il battait toujours quoique faiblement. Il allait vivre, décida-t-il. Il le banda avec difficulté, puis réveilla ses frères en les aspergeant avec l'eau du bassin et appela ses sœurs d'une voix forte. Ils allaient l'aider ou bien il se chargeait de leur faire regretter durant le restant de leurs jours.
A le voir si furieux et si menaçant, lui qui avait toujours été conciliant avec eux, ils coopèrent avec lui pour porter la Bête dans un lit, faire bouillir de l'eau, panser et désinfecter la plaie, puis préparer un bouillon nourrissant.
Après quoi, Beau hésita à les enfermer dans un des cachots, mais finalement il leur donna des bijoux en les faisant promettre de ne plus jamais revenir et leur confia un message pour leur père où il l'assurait qu'il serait heureux auprès de la Bête et qu'il le visiterait de temps à autre. Ses frères et sœurs partirent sans demander leur reste, trop heureux de s'en tirer à si bon compte, le laissant au chevet de Orso.
Beau le veilla nuit et jour, changeant régulièrement le linge mouillé sur son front fiévreux, le faisant boire et manger à la cuillère, jusqu'à ce qu'il l'estime tiré d'affaire.
— Ne meurs pas, je t'en conjure. Je suis désolé. Je ne me doutais pas que mes vautours de frères complotaient de t'ôter la vie.
Orso esquissa un sourire proche de la grimace.
— Ce qui compte, c'est que tu sois revenu, même si sur le moment je les ai crus quand ils ont dit que tu étais de mèche avec eux, que toi aussi tu souhaitais que je disparaisse...
Orso toussa, la respiration sifflante.
— Ne parle plus. Je vais te soigner et tu vas vite guérir, déclara Beau, commençant à déchirer sa chemise pour bander la plaie de la Bête.
— C'est inutile, mon heure est venue. Avant ma blessure, j'étais déjà affaibli. En ton absence, la nourriture avait perdu tout goût, et j'ai peu à peu cesser de me sustenter.
Les paupières de Orso se fermèrent.
— Non ! Non ! Je t'aime, je t'en supplie, accroche-toi, cria Beau, les yeux plein de larmes.
La poitrine de Orso s'abaissait de plus en plus lentement.
Le jeune homme se pencha pour l'embrasser. Que la Bête se fâche, trouve l'énergie de le repousser et puise dedans la force de vivre ! Mais contre toute attente, Orso prit le contrôle du baiser, l'approfondissant avant de s'immobiliser.
Beau, catastrophé, posa la main sur le cœur de la Bête, et constata avec soulagement qu'il battait toujours quoique faiblement. Il allait vivre, décida-t-il. Il le banda avec difficulté, puis réveilla ses frères en les aspergeant avec l'eau du bassin et appela ses sœurs d'une voix forte. Ils allaient l'aider ou bien il se chargeait de leur faire regretter durant le restant de leurs jours.
A le voir si furieux et si menaçant, lui qui avait toujours été conciliant avec eux, ils coopèrent avec lui pour porter la Bête dans un lit, faire bouillir de l'eau, panser et désinfecter la plaie, puis préparer un bouillon nourrissant.
Après quoi, Beau hésita à les enfermer dans un des cachots, mais finalement il leur donna des bijoux en les faisant promettre de ne plus jamais revenir et leur confia un message pour leur père où il l'assurait qu'il serait heureux auprès de la Bête et qu'il le visiterait de temps à autre. Ses frères et sœurs partirent sans demander leur reste, trop heureux de s'en tirer à si bon compte, le laissant au chevet de Orso.
Beau le veilla nuit et jour, changeant régulièrement le linge mouillé sur son front fiévreux, le faisant boire et manger à la cuillère, jusqu'à ce qu'il l'estime tiré d'affaire.
1 commentaire:
Whaou quel épisode, tu joues avec mes nerfs car jusqu'au bout j'ai cru que la Bête ne s'en sortirait pas ^^
Maintenant que Beau a avoué ses sentiments je suis curieuse de voir comment Orso va réagir même si l'on a eu un aperçu quand il lui a rendu le baiser :)
Merci pour l'épisode et après la fin de ce conte si j'ai hâte de découvrir celui que tu nous réserve
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