— Ne
vas-tu donc jamais accepter d'être mon ami ? s'agaça Orso un soir, peu
après avoir essuyé un nouveau refus de Beau, alors même qu'ils riaient
ensemble de bon cœur quelques minutes plus tôt.
Beau craignait trop de lui avouer qu'en vérité, il aurait mieux aimé être son amoureux. Il ne voulait pas retourner au cachot ou pire, être chassé à tout jamais du château, loin de Orso. En même temps, il voyait bien que la situation n'était plus tenable. Peut-être qu'avec du recul, il y verrait plus clair.
— Laissez-moi rendre visite à ma famille pour la rassurer, après je reviendrai et je serai ce que vous voulez, déclara-t-il.
— Très bien. Je te fais confiance pour revenir dans une semaine au plus tard.
Beau sourit, le cœur serré. Oui, il se résignerait à être son ami à défaut de plus et garderait enfoui au plus profond de lui son désir qu'il l'enlace dans ses bras puissants et le dévore de baisers.
Le lendemain, sous le regard maussade de Orso, le jeune homme se prépara à partir. Beau traîna, n'ayant pas vraiment envie de quitter la Bête, puis songeant à son père qui devait être rongé d'inquiétude à son sujet, il enjoignit son cheval chargé de présents pour sa famille à avancer.
C'était Orso qui l'avait encouragé à se servir, déclarant que tous ses habits princiers trop petits, robes et bijoux dans les armoires et les malles l'encombraient plus qu'autre chose.
Beau, à son retour dans la demeure familiale, trouva son père alité, les champs labourés de travers et la maison dans un état déplorable.
Ses frères et sœurs s'extasièrent sur la richesse des vêtements qu'il rapportait avec lui, bien que les aînés ne pussent s'empêcher de souligner que leurs coupes étaient passées de mode. Ils l'interrogèrent longuement sur la fortune de la Bête.
Il raconta qu'elle était un homme impressionnant, mais certes pas un monstre et que c'était parce qu'elle se sentait bien seule dans son château vide qu'elle avait exigé une épouse ou un prisonnier. Il avait donc prévu de retourner auprès d'elle.
Tout en prenant soin de son père qui s'était réjoui d'apprendre que son benjamin n'avait pas été maltraité, Beau fit de son mieux pour satisfaire leur insatiable curiosité.
Craignant que ses frères et sœurs ne soient pas de très bon gardes malades, le jeune homme prolongea son séjour, ne voulant pas abandonner le vieux marchand tant qu'il ne serait pas sur pieds.
Il espérait que Orso ne lui en tiendrait pas grief. Il lui manquait chaque jour et au bout de deux semaines, constatant que l'état de son père s'améliorait, il voulut repartir. Il n'avait pas prévu que ses frères et sœurs veuillent l'accompagner.
Il n'avait guère envie de partager Orso avec quiconque et ne voulait pas que leur père demeure sans personne, mais ils le cajolèrent tant et bien qu'il céda à moitié. Deux d'entre eux pouvaient venir. La Bête apprécierait sans doute de connaître davantage de gens.
Beau craignait trop de lui avouer qu'en vérité, il aurait mieux aimé être son amoureux. Il ne voulait pas retourner au cachot ou pire, être chassé à tout jamais du château, loin de Orso. En même temps, il voyait bien que la situation n'était plus tenable. Peut-être qu'avec du recul, il y verrait plus clair.
— Laissez-moi rendre visite à ma famille pour la rassurer, après je reviendrai et je serai ce que vous voulez, déclara-t-il.
— Très bien. Je te fais confiance pour revenir dans une semaine au plus tard.
Beau sourit, le cœur serré. Oui, il se résignerait à être son ami à défaut de plus et garderait enfoui au plus profond de lui son désir qu'il l'enlace dans ses bras puissants et le dévore de baisers.
Le lendemain, sous le regard maussade de Orso, le jeune homme se prépara à partir. Beau traîna, n'ayant pas vraiment envie de quitter la Bête, puis songeant à son père qui devait être rongé d'inquiétude à son sujet, il enjoignit son cheval chargé de présents pour sa famille à avancer.
C'était Orso qui l'avait encouragé à se servir, déclarant que tous ses habits princiers trop petits, robes et bijoux dans les armoires et les malles l'encombraient plus qu'autre chose.
Beau, à son retour dans la demeure familiale, trouva son père alité, les champs labourés de travers et la maison dans un état déplorable.
Ses frères et sœurs s'extasièrent sur la richesse des vêtements qu'il rapportait avec lui, bien que les aînés ne pussent s'empêcher de souligner que leurs coupes étaient passées de mode. Ils l'interrogèrent longuement sur la fortune de la Bête.
Il raconta qu'elle était un homme impressionnant, mais certes pas un monstre et que c'était parce qu'elle se sentait bien seule dans son château vide qu'elle avait exigé une épouse ou un prisonnier. Il avait donc prévu de retourner auprès d'elle.
Tout en prenant soin de son père qui s'était réjoui d'apprendre que son benjamin n'avait pas été maltraité, Beau fit de son mieux pour satisfaire leur insatiable curiosité.
Craignant que ses frères et sœurs ne soient pas de très bon gardes malades, le jeune homme prolongea son séjour, ne voulant pas abandonner le vieux marchand tant qu'il ne serait pas sur pieds.
Il espérait que Orso ne lui en tiendrait pas grief. Il lui manquait chaque jour et au bout de deux semaines, constatant que l'état de son père s'améliorait, il voulut repartir. Il n'avait pas prévu que ses frères et sœurs veuillent l'accompagner.
Il n'avait guère envie de partager Orso avec quiconque et ne voulait pas que leur père demeure sans personne, mais ils le cajolèrent tant et bien qu'il céda à moitié. Deux d'entre eux pouvaient venir. La Bête apprécierait sans doute de connaître davantage de gens.
1 commentaire:
Merci pour l'épisode du jour ^__^
Je sens que les ennuis ne vont pas tarder entre Beau qui a prolongé son séjour et deux de ses frères et sœurs qui font partis du voyage ^^' Orso risque de ne pas être content..
Hâte de lire la suite XD
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