La tempête était trop forte et la coque de l'embarcation des hommes se brisa. Tous ses passagers se retrouvèrent à l'eau. Ondin, cependant, n'avait d'yeux que pour un seul. Comprenant que son humain bien-aimé risquait de se noyer, il plongea pour le retrouver. L'homme brun s'enfonçait dans les profondeurs, sans doute avait-il été assommé, car il coulait à pic au milieu des débris, immobile.
Ondin nagea le plus vite qu'il put jusqu'à lui, agitant bras et queue avec force. Enfin, ses bras se refermèrent sur lui. Il était plus lourd qu'une pierre. Sachant que l'homme ne pouvait respirer sous l'eau, Ondin se dépêcha de le ramener à l'air libre où les éléments faisaient toujours rage.
Il lutta pour ramener son humain bien-aimé au rivage tandis que peu à peu la tempête se calmait.
Il le sortit de l'eau, rampant sur le sable pour le mettre au sec.
Posant sa tête sur son poitrail, Ondin constata avec bonheur que son cœur battait toujours. Le brun allait vivre. Ondin aurait bien voulu demeurer à ses côtés, mais des voix humaines qui s'approchaient l'en dissuadèrent. Il ne devait pas être vu. C'était la règle des sirènes et des tritons : rester à l'écart des hommes.
L'humain était sauvé, c'était tout ce qui comptait.
— Remets-toi bien, souffla Ondin avant de regagner la mer qui le lava des grains de sable collés à ses écailles.
Il lui était assurément plus aisé de se mouvoir dans les flots que sur terre. Pour y vivre, il lui aurait fallu des jambes. Cependant, Ondin n'osa s'ouvrir de son désir à quiconque. Les autres tritons et sirènes n'auraient pas compris. Ils aimaient jouer, danser et chanter sous la mer dans leur palais de corail et de coquillages, au milieu des algues et des poissons. Les sœurs de Ondin avaient chacune leur petit jardin, qu'elles décoraient de perles, coquillages et objets tombés au fond des mers. Filles du roi des lieux, toutes plus belles les unes que les autres, elles étaient courtisés par tous les tritons. Ondin aussi avait son lot d'admiratrices avec sa peau nacré, ses yeux vert océan, ses cheveux de feu et sa queue bleue turquoise. Seulement, lui, il se languissait de l'homme brun.
La découverte d'une statue de pierre blanche au fond des mers représentant son aimé, à priori perdue lors du naufrage, ne fit qu'attiser son envie de vivre à ses côtés.
Ses chants très appréciés lors des fêtes devinrent si tristes et poignants que ses sœurs finirent par l'interroger, alors Ondin leur confia son amour pour l'homme brun. Elles le mirent en garde : c'était voué à l'échec. Ondin, comme tous les tritons et sirènes était incapable de pleurer, mais il en éprouva un chagrin intense. Ce fut au tour de sa grand-mère de lui arracher des aveux. Elle aussi chercha à lui faire comprendre que c'était impossible, surtout que son humain devait être quelqu'un d'importance, un prince sans nul doute, pour avoir une statue de marbre à son effigie.
Ondin nagea le plus vite qu'il put jusqu'à lui, agitant bras et queue avec force. Enfin, ses bras se refermèrent sur lui. Il était plus lourd qu'une pierre. Sachant que l'homme ne pouvait respirer sous l'eau, Ondin se dépêcha de le ramener à l'air libre où les éléments faisaient toujours rage.
Il lutta pour ramener son humain bien-aimé au rivage tandis que peu à peu la tempête se calmait.
Il le sortit de l'eau, rampant sur le sable pour le mettre au sec.
Posant sa tête sur son poitrail, Ondin constata avec bonheur que son cœur battait toujours. Le brun allait vivre. Ondin aurait bien voulu demeurer à ses côtés, mais des voix humaines qui s'approchaient l'en dissuadèrent. Il ne devait pas être vu. C'était la règle des sirènes et des tritons : rester à l'écart des hommes.
L'humain était sauvé, c'était tout ce qui comptait.
— Remets-toi bien, souffla Ondin avant de regagner la mer qui le lava des grains de sable collés à ses écailles.
Il lui était assurément plus aisé de se mouvoir dans les flots que sur terre. Pour y vivre, il lui aurait fallu des jambes. Cependant, Ondin n'osa s'ouvrir de son désir à quiconque. Les autres tritons et sirènes n'auraient pas compris. Ils aimaient jouer, danser et chanter sous la mer dans leur palais de corail et de coquillages, au milieu des algues et des poissons. Les sœurs de Ondin avaient chacune leur petit jardin, qu'elles décoraient de perles, coquillages et objets tombés au fond des mers. Filles du roi des lieux, toutes plus belles les unes que les autres, elles étaient courtisés par tous les tritons. Ondin aussi avait son lot d'admiratrices avec sa peau nacré, ses yeux vert océan, ses cheveux de feu et sa queue bleue turquoise. Seulement, lui, il se languissait de l'homme brun.
La découverte d'une statue de pierre blanche au fond des mers représentant son aimé, à priori perdue lors du naufrage, ne fit qu'attiser son envie de vivre à ses côtés.
Ses chants très appréciés lors des fêtes devinrent si tristes et poignants que ses sœurs finirent par l'interroger, alors Ondin leur confia son amour pour l'homme brun. Elles le mirent en garde : c'était voué à l'échec. Ondin, comme tous les tritons et sirènes était incapable de pleurer, mais il en éprouva un chagrin intense. Ce fut au tour de sa grand-mère de lui arracher des aveux. Elle aussi chercha à lui faire comprendre que c'était impossible, surtout que son humain devait être quelqu'un d'importance, un prince sans nul doute, pour avoir une statue de marbre à son effigie.
2 commentaires:
Hé bien décidément ce conte me plait énormément ^^
Cet épisode est juste magnifique entre le sauvetage et les sentiments d'Ondin :) J'ai hâte de lire la suite, merci du mal que tu te donnes
Merci à toi de me lire et de commenter.
Je suis presque décidée pour la grande histoire qui viendra après notre Petit Triton. Autrement, il me restera un voire deux contes à écrire et je pourrai sortir le recueil "Si Cendrillon était un homme et autres contes..." dont j'avais écris le 1er conte en 2012 ! A fond dans les contes en ce moment entre les "anciens" et les Modernes ! :)
Enregistrer un commentaire