Ils traversèrent, sans croiser personne, des salles et des couloirs tous décorés et tapissés, beaux, bien que poussiéreux et plein de toiles d'araignées, puis ils parvinrent dans une grande pièce qui contenait des rayonnages entiers de livres. Les étagères allaient jusqu'au plafond et débordaient. C'était une vision de rêve.
— Il faudrait plus d'une vie pour en venir à bout... souffla Beau.
— Je veux bien la partager avec toi. Et je suppose que tu pourrais avoir la chambre attenante, si tu promets de ne pas t'enfuir.
S'en aller alors qu'il avait pareille bibliothèque à disposition, il aurait fallu que Beau soit fou ! Cependant, l'enthousiasme du jeune homme retomba vite. Il était supposément le prisonnier de la Bête. Cette soudaine générosité ne cachait-elle pas quelque piège ?
— Pourquoi m'offrir cela ?
La Bête s'emporta aussitôt, envoyant valdinguer l'échelle à roulettes permettant d'accéder aux planches de livres les plus hautes.
— Ne peux-tu te réjouir sans me questionner ? Si cela ne te plaît pas, retourne au cachot !
L'attrapant d'un mouvement vif, il le jeta sur son épaule comme un vulgaire sac de patates et le rapporta à grandes enjambées dans sa cellule où il le laissa choir brutalement avant de l'abandonner.
Beau se massa le postérieur et s'épousseta. Son geôlier avait un fichu caractère. Le jeune homme se surprit toutefois à guetter son retour. Mêmes les deux livres qu'il avait encore ne l'empêchèrent pas de trouver le temps long.
Enfin, la Bête revint rôder devant sa cellule.
— Je ne voulais pas vous vexer, tout à l'heure, commença Beau comme son geôlier faisait les cent pas devant sa porte. C'est juste que je ne comprends pas. Pourquoi me faire des amabilités, si je suis votre prisonnier...
— Et pourquoi pas ? rétorqua la Bête. Pourquoi, à défaut d'une femme, ne pourrais-je avoir un ami ?
— A part vous, nul n'habite ce château ?
— En effet. Ils sont tous partis, prétendant que j'étais le diable incarné...
— Ainsi, vous êtes seul pour entretenir cette vaste demeure ? Cela doit être dur...
Et la Bête devait être bien solitaire.
— JE NE VEUX PAS DE TA PITIÉ ! hurla la Bête, ses mains aux ongles griffus crispées sur les barreaux de la cellule.
Beau rentra la tête dans les épaules, puis se redressa, refusant de se laisser intimider.
— Il faudrait plus d'une vie pour en venir à bout... souffla Beau.
— Je veux bien la partager avec toi. Et je suppose que tu pourrais avoir la chambre attenante, si tu promets de ne pas t'enfuir.
S'en aller alors qu'il avait pareille bibliothèque à disposition, il aurait fallu que Beau soit fou ! Cependant, l'enthousiasme du jeune homme retomba vite. Il était supposément le prisonnier de la Bête. Cette soudaine générosité ne cachait-elle pas quelque piège ?
— Pourquoi m'offrir cela ?
La Bête s'emporta aussitôt, envoyant valdinguer l'échelle à roulettes permettant d'accéder aux planches de livres les plus hautes.
— Ne peux-tu te réjouir sans me questionner ? Si cela ne te plaît pas, retourne au cachot !
L'attrapant d'un mouvement vif, il le jeta sur son épaule comme un vulgaire sac de patates et le rapporta à grandes enjambées dans sa cellule où il le laissa choir brutalement avant de l'abandonner.
Beau se massa le postérieur et s'épousseta. Son geôlier avait un fichu caractère. Le jeune homme se surprit toutefois à guetter son retour. Mêmes les deux livres qu'il avait encore ne l'empêchèrent pas de trouver le temps long.
Enfin, la Bête revint rôder devant sa cellule.
— Je ne voulais pas vous vexer, tout à l'heure, commença Beau comme son geôlier faisait les cent pas devant sa porte. C'est juste que je ne comprends pas. Pourquoi me faire des amabilités, si je suis votre prisonnier...
— Et pourquoi pas ? rétorqua la Bête. Pourquoi, à défaut d'une femme, ne pourrais-je avoir un ami ?
— A part vous, nul n'habite ce château ?
— En effet. Ils sont tous partis, prétendant que j'étais le diable incarné...
— Ainsi, vous êtes seul pour entretenir cette vaste demeure ? Cela doit être dur...
Et la Bête devait être bien solitaire.
— JE NE VEUX PAS DE TA PITIÉ ! hurla la Bête, ses mains aux ongles griffus crispées sur les barreaux de la cellule.
Beau rentra la tête dans les épaules, puis se redressa, refusant de se laisser intimider.
2 commentaires:
Merci pour l'épisode ^__^
J'adore les joutes verbales entre Beau et la Bête, on sent que malgré tout un lien se créée petit à petit :)
Hâte de lire le prochain épisode
c'est exactement ça, ils échangent des propos un peu vifs l'un avec l'autre, mais quelque chose naît. :)
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