Les préparatifs du mariage battirent leur plein jusqu'à la veille du grand jour.
Eric choisit d'enterrer sa vie de garçon en allant faire un tour en mer et bien sûr Ondin fut de la partie. Avec le poignard qu'il avait gardé sans qu'il s'explique bien pourquoi...
Ondin revint au présent. Eric dormait paisiblement : son torse se soulevait et s'abaissait régulièrement, ses lèvres entrouvertes comme dans l'attente d'un baiser. Il ne pouvait pas lui ôter la vie. Il n'en avait ni la force ni l'envie. Plutôt perdre la sienne.
De sa bouche, Ondin effleura le front du prince tout doux, puis s'en fut. La douleur qu'il éprouvait à marcher n'était rien par rapport à celle qui étreignait son cœur.
Il était au bastingage, contemplant le reflet de la lune dans la lame du poignard, honteux d'avoir pu envisager ne serait-ce qu'un instant tuer Eric pour retrouver sa vie de triton, quand le prince apparut.
— Que fais-tu là avec cette arme ? Tu ne vas tout de même pas sauter par dessus bord, protesta-t-il, comme Ondin passait une jambe par dessus la rambarde.
Il était plus que temps pour le petit triton de tirer sa révérence, il ne s'était que trop attardé. L'air éploré d'Eric le retenait encore cependant.
— Oh, Rou… souffla le prince en faisant un pas vers lui.
Ne t'approche pas, aurait voulu hurler Ondin. A la place de quoi, il ramena la lame vers son cœur, prêt à la plonger en lui. Tout plutôt que le prince réalise qu'il avait failli attenter à ses jours.
— Non, s'écria Eric, affolé. Ne te tue pas !
Il ne savait pas, le pauvre… Tout ce qu'Ondin avait à faire, c'était de basculer dans la mer. La nuit se terminait, son voile d'obscurité se levant et bientôt poindrait les premiers rayons du jour.
— Je t'aime, déclara le prince. Je ne l'épouserai pas. Tant pis si personne ne comprend pas. Si mes parents ne t'acceptent pas, alors, nous fuirons ensemble.
Ondin crut rêver ses mots, mais Eric continua :
— J'ai été faible en acceptant ce mariage pour faire plaisir à ma famille et parce que j'avais reconnu en ma fiancée, la voix de celle qui m'avait sauvé. Maintenant que je suis sur le point de te perdre, je me rends compte qu'il n'y a que toi qui a vraiment de l'importance. Je l'ai pourtant su dès le moment où tu as cherché comment enfiler ma chemise…
Le poignard tomba des mains de Ondin et se ficha dans les lames de bois du pont du bateau.
Eric le rejoignit aussitôt, le descendit du bastingage et ses lèvres se posèrent sur celles de Ondin, d'abord douces, puis de plus en plus exigeantes.
Ondin sentit ses jambes faiblirent. La sorcière des abysses surgit alors des flots en vitupérant, ses cheveux gris tout hérissés de fureur.
Eric serra plus fort le corps d'Ondin contre le sien.
Eric choisit d'enterrer sa vie de garçon en allant faire un tour en mer et bien sûr Ondin fut de la partie. Avec le poignard qu'il avait gardé sans qu'il s'explique bien pourquoi...
Ondin revint au présent. Eric dormait paisiblement : son torse se soulevait et s'abaissait régulièrement, ses lèvres entrouvertes comme dans l'attente d'un baiser. Il ne pouvait pas lui ôter la vie. Il n'en avait ni la force ni l'envie. Plutôt perdre la sienne.
De sa bouche, Ondin effleura le front du prince tout doux, puis s'en fut. La douleur qu'il éprouvait à marcher n'était rien par rapport à celle qui étreignait son cœur.
Il était au bastingage, contemplant le reflet de la lune dans la lame du poignard, honteux d'avoir pu envisager ne serait-ce qu'un instant tuer Eric pour retrouver sa vie de triton, quand le prince apparut.
— Que fais-tu là avec cette arme ? Tu ne vas tout de même pas sauter par dessus bord, protesta-t-il, comme Ondin passait une jambe par dessus la rambarde.
Il était plus que temps pour le petit triton de tirer sa révérence, il ne s'était que trop attardé. L'air éploré d'Eric le retenait encore cependant.
— Oh, Rou… souffla le prince en faisant un pas vers lui.
Ne t'approche pas, aurait voulu hurler Ondin. A la place de quoi, il ramena la lame vers son cœur, prêt à la plonger en lui. Tout plutôt que le prince réalise qu'il avait failli attenter à ses jours.
— Non, s'écria Eric, affolé. Ne te tue pas !
Il ne savait pas, le pauvre… Tout ce qu'Ondin avait à faire, c'était de basculer dans la mer. La nuit se terminait, son voile d'obscurité se levant et bientôt poindrait les premiers rayons du jour.
— Je t'aime, déclara le prince. Je ne l'épouserai pas. Tant pis si personne ne comprend pas. Si mes parents ne t'acceptent pas, alors, nous fuirons ensemble.
Ondin crut rêver ses mots, mais Eric continua :
— J'ai été faible en acceptant ce mariage pour faire plaisir à ma famille et parce que j'avais reconnu en ma fiancée, la voix de celle qui m'avait sauvé. Maintenant que je suis sur le point de te perdre, je me rends compte qu'il n'y a que toi qui a vraiment de l'importance. Je l'ai pourtant su dès le moment où tu as cherché comment enfiler ma chemise…
Le poignard tomba des mains de Ondin et se ficha dans les lames de bois du pont du bateau.
Eric le rejoignit aussitôt, le descendit du bastingage et ses lèvres se posèrent sur celles de Ondin, d'abord douces, puis de plus en plus exigeantes.
Ondin sentit ses jambes faiblirent. La sorcière des abysses surgit alors des flots en vitupérant, ses cheveux gris tout hérissés de fureur.
Eric serra plus fort le corps d'Ondin contre le sien.
2 commentaires:
Merci pour l'épisode, j'ai vraiment eue peur qu'Ondin attente à sa vie ^^' Heureusement qu'Eric était là pour lui faire entendre raison et lui déclarer son amour
Le suspens reste entier car je sens que la sorcière va encore faire des siennes >__<
Vivement la suite :)
Suite et fin demain ! Mais la sorcière n'a en effet pas dit son dernier mot !
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