Beau était excité. Il rougit et détourna les yeux en s'humectant les lèvres. Pour se calmer, il s'activa pour remplir le baquet d'eau chaude.
Quand la Bête s'immergea dedans, Beau en éprouva un regret coupable. Il aurait aimé contempler sa nudité plus longuement, même si alors, peut-être n'aurait-il pas pu résister à l'envie de perdre ses doigts dans les poils de son torse.
La Bête n'avait apparemment pas remarqué son trouble, à moins qu'elle ne l'ait encore interprété de travers, car si elle avait su, elle aurait sans aucun doute mal réagi.
— Comment vous appelez-vous ? demanda Beau, songeant qu'il ne pouvait continuer à le nommer la Bête, alors qu'elle était un homme, certes immense, mais on ne peut plus attirant.
— La Bête, le Diable, je n'ai point d'autres noms.
— Mais comme cela se fait-il ? Tout le monde...
La Bête l'interrompit :
— Ma nourrice m'a raconté que ma mère n'avait pu se résoudre à me donner le prénom qu'elle avait prévu à l'origine pour moi.
— Quel était-il ?
— Je ne sais.
Beau lui choisit sur le champ un nom, un qui, il en était convaincu, irait comme un gant à la Bête.
— Pour moi, vous serez désormais Orso.
— Comme il te plaira, bougonna la Bête en se frottant énergiquement le corps avec un savon.
Ce spectacle était par trop fascinant. Beau préféra s'en arracher sous prétexte d'aller lui chercher des habits propres pour Orso.
Ce n'est que dans le couloir qu'il réalisa qu'il tenait là une excuse pour braver l'interdit et se rendre dans les quartiers du maître des lieux.
Ce qu'il y découvrit le laissa pantois : tout y était saccagé, les meubles étaient renversés et cassés, les tableaux éventrés, les miroirs brisés...
La Bête déboula alors, encore toute mouillée et nue. Elle secoua Beau par les épaules.
— Tu n'avais pas le droit !
— Pardon. Mais que s'est-il passé ici ? Vous ne devriez pas vivre dans cette aile...
— Si, pour me rappeler que je mérite mon sort, que je ne suis qu'une Bête... s'écria Orso d'un ton qui trahissait une profonde souffrance.
— Vous êtes homme, certes plus grand que la moyenne, et avec un sacré tempérament, mais...
— Et pourtant, j'ai été abandonné de tous. Même toi, tu n'es sous mon toit que parce que tu es mon prisonnier.
Beau ne nia pas, c'était vrai. Mais il était loin de trouver la compagnie de Orso déplaisante. Plus il en apprenait sur lui, plus il l'appréciait. Le problème, c'était que le désir tout neuf qu'il éprouvait pour lui l'embarrassait.
Quand la Bête s'immergea dedans, Beau en éprouva un regret coupable. Il aurait aimé contempler sa nudité plus longuement, même si alors, peut-être n'aurait-il pas pu résister à l'envie de perdre ses doigts dans les poils de son torse.
La Bête n'avait apparemment pas remarqué son trouble, à moins qu'elle ne l'ait encore interprété de travers, car si elle avait su, elle aurait sans aucun doute mal réagi.
— Comment vous appelez-vous ? demanda Beau, songeant qu'il ne pouvait continuer à le nommer la Bête, alors qu'elle était un homme, certes immense, mais on ne peut plus attirant.
— La Bête, le Diable, je n'ai point d'autres noms.
— Mais comme cela se fait-il ? Tout le monde...
La Bête l'interrompit :
— Ma nourrice m'a raconté que ma mère n'avait pu se résoudre à me donner le prénom qu'elle avait prévu à l'origine pour moi.
— Quel était-il ?
— Je ne sais.
Beau lui choisit sur le champ un nom, un qui, il en était convaincu, irait comme un gant à la Bête.
— Pour moi, vous serez désormais Orso.
— Comme il te plaira, bougonna la Bête en se frottant énergiquement le corps avec un savon.
Ce spectacle était par trop fascinant. Beau préféra s'en arracher sous prétexte d'aller lui chercher des habits propres pour Orso.
Ce n'est que dans le couloir qu'il réalisa qu'il tenait là une excuse pour braver l'interdit et se rendre dans les quartiers du maître des lieux.
Ce qu'il y découvrit le laissa pantois : tout y était saccagé, les meubles étaient renversés et cassés, les tableaux éventrés, les miroirs brisés...
La Bête déboula alors, encore toute mouillée et nue. Elle secoua Beau par les épaules.
— Tu n'avais pas le droit !
— Pardon. Mais que s'est-il passé ici ? Vous ne devriez pas vivre dans cette aile...
— Si, pour me rappeler que je mérite mon sort, que je ne suis qu'une Bête... s'écria Orso d'un ton qui trahissait une profonde souffrance.
— Vous êtes homme, certes plus grand que la moyenne, et avec un sacré tempérament, mais...
— Et pourtant, j'ai été abandonné de tous. Même toi, tu n'es sous mon toit que parce que tu es mon prisonnier.
Beau ne nia pas, c'était vrai. Mais il était loin de trouver la compagnie de Orso déplaisante. Plus il en apprenait sur lui, plus il l'appréciait. Le problème, c'était que le désir tout neuf qu'il éprouvait pour lui l'embarrassait.
2 commentaires:
Ha les premiers émois de l'amour ^^ Beau n'a pas fini de se triturer les méninges avec ses sentiments
Orso cela lui va bien à notre "Bête" et je suis curieuse de savoir si nous auront son point de vue.. Merci pour l'épisode j'adore encore un peu plus chaque jour cette histoire :)
Orso, Ours en italien... :)
On en saura un peu plus sur ce que pense la Bête vers la fin du conte...
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