mercredi 24 février 2016

Contes modernes - 224

Même occupé à incarner un riche prince dans un film d'aventures, Mael compta les jours.
Il ne rentra que dans le courant de l'été après des semaines aussi longues que la tresse de Ray. A peine descendu de l'avion, il fila à l'immeuble du jeune homme sans même repasser par chez lui.
Il trouva la fenêtre ouverte même si Ray n'était pas devant. Il alla jusque dans la chambre du jeune homme qui, occupé, à peindre un portrait de lui, ne remarqua pas de suite sa présence.
Il finit cependant par tourner la tête vers lui et lâcha son pinceau pour se jeter dans ses bras.
— Tu m'as manqué ! s'écria-t-il.
— La réciproque est vraie, répliqua Mael en le serrant contre lui.
Leurs lèvres se joignirent longuement, puis soudain Ray s'arracha à lui.
— L'heure...
Il était tard. C'était la belle saison, le soleil brillait longtemps dans le ciel et Mael dans son empressement à revoir Ray, n'avait pas regardé sa montre.
Il n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Ray, blême, murmura « maman. »
Mael fronça les sourcils, puis suivant le regard paniqué du jeune homme, il la vit. Une petite rouquine rondelette avec une grosse verrue sur la joue était entrée dans la pièce.
— Qu'est-ce que cela veut dire ? gronda-t-elle.
Avant que Mael ne puisse ne serait-ce que se présenter, elle continua :
— C'est à cause de cet infâme individu que tu ne cessais de me parler de sortir ces derniers temps ?
Ray ne répondit pas, ses mains tachetées de peinture crispées sur sa tresse.
La femme apostropha Mael.
— Comment êtes-vous entré ?
— Par la fenêtre, avoua-t-il.
— Elle sera bouchée la prochaine fois ! A présent, filez et ne remettez pas les pieds ici, vous n'y êtes pas le bienvenu !
— Je ne bougerai pas d'ici sans Ray.
— Il est à moi, glapit-elle.
— Votre enfant n'est pas un objet, protesta Mael.
Elle vint se planter devant lui et lui tapota le torse du doigt.
— Dehors !
Elle ne lui faisait pas peur. Il le lui dit. Elle tourna les talons.
— Tu ferais mieux de partir, souffla Ray.
— Hors de question, répliqua Mael.
— Mais elle est si furieuse...
Déjà, la mère du jeune homme revenait un immense couteau de cuisine dans les mains. Elle le pointa vers Mael.
— Sortez !
Elle n'était pas seulement dingue. Elle était aussi dangereuse.
Ray se mit devant lui.
— Maman, ne lui fais pas mal ! Je l'aime.
C'était un cri du cœur qui remua Mael, mais qui loin de calmer la mégère armée l'enragea davantage.
— Tu n'as pas à aimer quiconque à part moi ! clama-t-elle en agitant son arme.

4 commentaires:

Jeckyll a dit…

Oh pinaise la mère de Ray est barge >_<

Merci pour l'épisode, j'espère que Mael ne va pas se prendre un coup mal placé ^^'

Je suis en haleine jusqu'à la suite là ^^

Mais que réserves-tu encore à nos héros lol

Anonyme a dit…

Ouah longue absence.. Je suis contente d'être revenue.. Et bien quelle histoire cette reprise de Raiponse, j'adore, et cette folle furieuse, j'adore les changements d'ambiance dans tes différentes histoires c'est top.
Spinelsun

Illyshbl a dit…

Bon retour par ici et contente que tu aimes mes histoires avec leurs ambiances changeantes. :)

Cassie a dit…

Je le savais je le savais je le savais ! La maman folle va les couper en petits bouts et les manger x.x