Ray lui répondit la même chose en écho, mais de façon étouffée car il avait posé la main sur sa bouche à l'endroit où Mael l'avait embrassé.
Mael faillit rester, mais s'en fut malgré tout, escomptant en discuter le lendemain.
Il ne put hélas visiter Ray comme prévu, son agent ayant rempli son agenda sans l'en informer au préalable. Toute la journée, il en fut malade : il n'avait aucun moyen de prévenir Ray. Gérard l'enjoignit à se montrer plus souriant, mais c'était impossible.
— Toujours dans la lune, maugréa son agent.
Mael ne put qu’acquiescer, comprenant que si Ray lui plaisait autant, c'était sans doute parce que lui aussi était coupé de la réalité, même si c'était d'une autre façon que lui.
Après le baiser, c'était vraiment gênant de manquer à sa parole.
Hélas, ce ne fut qu'en soirée que Mael fut finalement libre, trop tard pour aller voir Ray, à moins de faire connaissance avec sa mère, ce qui n'était pas souhaitable pour le moment.
Tôt le matin, après s'être déguisé, il se rendit à l'immeuble où vivait enfermé le jeune homme. Il pleuvait malheureusement fort, rendant trop dangereux, pour ne pas dire mortel, le passage par le toit.
Mael sonna et toqua trois coups à la porte. Il n'y eut pas de réponse alors que c'était le code dont ils avaient convenu ensemble.
Il appela le jeune homme et enfin sa voix flûtée retentit de l'autre côté du battant.
— Je suis là. Je peignais.
— Je suis désolé de t'avoir fait faux-bond hier. C'est à cause de mon travail...
— En quoi consiste-t-il ?
— Je suis acteur. J'incarne différents personnages dans des films.
Ray demanda des précisions et Mael se retrouva à dire qu'il jouait la comédie – une certaine forme de mensonge. Il se mordit la langue, se reprocha de ne pas l'avoir tourné sept fois dans sa bouche : ce n'était pas comme ça que Ray allait être convaincu de ce qu'il lui avait exposé sur le fonctionnement du monde.
Ray ne releva pas qu'il était en quelque sorte un affabulateur professionnel et sautant du coq à l'âne posa une nouvelle question :
— Pourquoi le baiser sur mes lèvres ?
— Parce que tu me plais, avoua Mael.
— Vous avez envie de me caresser et tout le reste ?
— Oui. Cela te dérange ?
Il y eut un silence qui fit regretter à Mael qu'ils n'aient pas cette conversation face à face.
Que ferait-il si Ray ne voulait plus lui parler, plus lui ouvrir la fenêtre ?
— Ray ?
— Oui... Non, cela ne me pose pas de problème. J'ai aimé.
Mael l'aurait volontiers embrassé à nouveau, là sur le champ s'il n'y avait eu cette fichue porte et cette maudite pluie.
— Tu m'en vois ravi.
Peut-être n'était-ce pas très correct de sa part de profiter du fait que Ray n'avait d'autre choix que lui pour expérimenter tout cela, mais à l'amour comme à la guerre...
Mael faillit rester, mais s'en fut malgré tout, escomptant en discuter le lendemain.
Il ne put hélas visiter Ray comme prévu, son agent ayant rempli son agenda sans l'en informer au préalable. Toute la journée, il en fut malade : il n'avait aucun moyen de prévenir Ray. Gérard l'enjoignit à se montrer plus souriant, mais c'était impossible.
— Toujours dans la lune, maugréa son agent.
Mael ne put qu’acquiescer, comprenant que si Ray lui plaisait autant, c'était sans doute parce que lui aussi était coupé de la réalité, même si c'était d'une autre façon que lui.
Après le baiser, c'était vraiment gênant de manquer à sa parole.
Hélas, ce ne fut qu'en soirée que Mael fut finalement libre, trop tard pour aller voir Ray, à moins de faire connaissance avec sa mère, ce qui n'était pas souhaitable pour le moment.
Tôt le matin, après s'être déguisé, il se rendit à l'immeuble où vivait enfermé le jeune homme. Il pleuvait malheureusement fort, rendant trop dangereux, pour ne pas dire mortel, le passage par le toit.
Mael sonna et toqua trois coups à la porte. Il n'y eut pas de réponse alors que c'était le code dont ils avaient convenu ensemble.
Il appela le jeune homme et enfin sa voix flûtée retentit de l'autre côté du battant.
— Je suis là. Je peignais.
— Je suis désolé de t'avoir fait faux-bond hier. C'est à cause de mon travail...
— En quoi consiste-t-il ?
— Je suis acteur. J'incarne différents personnages dans des films.
Ray demanda des précisions et Mael se retrouva à dire qu'il jouait la comédie – une certaine forme de mensonge. Il se mordit la langue, se reprocha de ne pas l'avoir tourné sept fois dans sa bouche : ce n'était pas comme ça que Ray allait être convaincu de ce qu'il lui avait exposé sur le fonctionnement du monde.
Ray ne releva pas qu'il était en quelque sorte un affabulateur professionnel et sautant du coq à l'âne posa une nouvelle question :
— Pourquoi le baiser sur mes lèvres ?
— Parce que tu me plais, avoua Mael.
— Vous avez envie de me caresser et tout le reste ?
— Oui. Cela te dérange ?
Il y eut un silence qui fit regretter à Mael qu'ils n'aient pas cette conversation face à face.
Que ferait-il si Ray ne voulait plus lui parler, plus lui ouvrir la fenêtre ?
— Ray ?
— Oui... Non, cela ne me pose pas de problème. J'ai aimé.
Mael l'aurait volontiers embrassé à nouveau, là sur le champ s'il n'y avait eu cette fichue porte et cette maudite pluie.
— Tu m'en vois ravi.
Peut-être n'était-ce pas très correct de sa part de profiter du fait que Ray n'avait d'autre choix que lui pour expérimenter tout cela, mais à l'amour comme à la guerre...
2 commentaires:
Whaou quel épisode merci ^^
Mael et Ray sont vraiment complémentaire je trouve :)
J'ai trop hâte de voir comment va évoluer leur relation et leurs sentiments ^_^
J'aime la façon dont Mael aime Ray, c'est très beau je trouve !
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