— Et tu n'es pas autorisé non plus à parler aux inconnus, si ? laissa-t-il échapper.
— C'est vrai, je ne devrais pas discuter avec vous... soupira la voix.
— Bah, tu ne risques rien du moment que tu ne m'ouvres pas, répliqua précipitamment Mael qui souhaitait poursuivre la conversation et craignait d'avoir bêtement dissuadé la personne derrière la porte de le faire.
— Je voudrais que je ne pourrais pas. Il n'y a que maman qui ait la clef.
Enfermer son enfant n'était pas totalement incongru, mais c'était tout de même dangereux si un incendie se déclenchait...
— Quel âge as-tu ?
— Vingt-trois.
C'était bien trop vieux pour être interdit de sortie et gardé sous clef.
Mael rationalisa : il y avait des cas de figure qui pouvait expliquer cette bizarrerie. Par exemple si c'était un handicapé mental... La voix lui semblait intelligente, mais en même temps, jusque là, ils n'avaient abordé aucun sujet compliqué.
Mael ne chercha pas à vérifier son hypothèse immédiatement. Au fond, cela n'avait pas d'importance. Le seul truc qui l'embêtait dans l'affaire, c'est qu'il ne pourrait voir « la tresse » et la personne qui était au bout.
Mael savait qu'il aurait mieux fait de s'en tenir là, mais il reprit :
— Et tu ne t'ennuies pas enfermé dans cet appartement ?
— Maman m'a dit et répété que le monde extérieur était laid et dangereux.
— Certes, mais il n'est pas que cela, riposta Mael, notant que sa question avait été esquivée.
Assurément, cela ne devait pas être drôle tous les jours de rester entre quatre murs.
La voix ne réagit pas. Mael enchaîna :
— Tu t'appelles comment ?
— Ray.
C'était un prénom de garçon. Contre toute probabilité, les hommes étant plus du genre à fantasmer sur les chevelures qu'à en posséder, le propriétaire de la tresse était de sexe masculin.
— Et vous ?
C'était la première manifestation de curiosité de son interlocuteur à son égard.
— Mael, répondit-il.
Il faillit ajouter qu'il l'avait peut-être déjà vu à la télé, mais se retint : l'anonymat était confortable.
— Et vous avez quel âge ?
— Trente-deux.
Il y eut un silence. Mael chercha à relancer la conversation :
— Tu possèdes une très jolie voix, déclara-t-il.
Il le pensait et espérait fort que cela motiverait Ray à reprendre la parole.
— La vôtre aussi est belle.
Mael était habitué à ce qu'on le complimente sur ses yeux bleus, ses cheveux noirs, son corps musclé, son jeu d'acteur... Il fut cependant touché par ces mots simples et directs : il n'y avait aucun calcul là-dedans, aucun désir de profiter de sa notoriété puisque Ray ignorait que Mael était un acteur en vogue.
— C'est vrai, je ne devrais pas discuter avec vous... soupira la voix.
— Bah, tu ne risques rien du moment que tu ne m'ouvres pas, répliqua précipitamment Mael qui souhaitait poursuivre la conversation et craignait d'avoir bêtement dissuadé la personne derrière la porte de le faire.
— Je voudrais que je ne pourrais pas. Il n'y a que maman qui ait la clef.
Enfermer son enfant n'était pas totalement incongru, mais c'était tout de même dangereux si un incendie se déclenchait...
— Quel âge as-tu ?
— Vingt-trois.
C'était bien trop vieux pour être interdit de sortie et gardé sous clef.
Mael rationalisa : il y avait des cas de figure qui pouvait expliquer cette bizarrerie. Par exemple si c'était un handicapé mental... La voix lui semblait intelligente, mais en même temps, jusque là, ils n'avaient abordé aucun sujet compliqué.
Mael ne chercha pas à vérifier son hypothèse immédiatement. Au fond, cela n'avait pas d'importance. Le seul truc qui l'embêtait dans l'affaire, c'est qu'il ne pourrait voir « la tresse » et la personne qui était au bout.
Mael savait qu'il aurait mieux fait de s'en tenir là, mais il reprit :
— Et tu ne t'ennuies pas enfermé dans cet appartement ?
— Maman m'a dit et répété que le monde extérieur était laid et dangereux.
— Certes, mais il n'est pas que cela, riposta Mael, notant que sa question avait été esquivée.
Assurément, cela ne devait pas être drôle tous les jours de rester entre quatre murs.
La voix ne réagit pas. Mael enchaîna :
— Tu t'appelles comment ?
— Ray.
C'était un prénom de garçon. Contre toute probabilité, les hommes étant plus du genre à fantasmer sur les chevelures qu'à en posséder, le propriétaire de la tresse était de sexe masculin.
— Et vous ?
C'était la première manifestation de curiosité de son interlocuteur à son égard.
— Mael, répondit-il.
Il faillit ajouter qu'il l'avait peut-être déjà vu à la télé, mais se retint : l'anonymat était confortable.
— Et vous avez quel âge ?
— Trente-deux.
Il y eut un silence. Mael chercha à relancer la conversation :
— Tu possèdes une très jolie voix, déclara-t-il.
Il le pensait et espérait fort que cela motiverait Ray à reprendre la parole.
— La vôtre aussi est belle.
Mael était habitué à ce qu'on le complimente sur ses yeux bleus, ses cheveux noirs, son corps musclé, son jeu d'acteur... Il fut cependant touché par ces mots simples et directs : il n'y avait aucun calcul là-dedans, aucun désir de profiter de sa notoriété puisque Ray ignorait que Mael était un acteur en vogue.
3 commentaires:
Génial comme toujours, tu sais nous captiver ^o^
J'imaginerais bien Ray observer Mael par le judas même si ce n'est pas précisé que la porte en possède un lol mais pour le moment ils vont devoir se fier à leurs voix
J'ai trop hâte de lire la suite XD
j'ai pensé au judas, puis l'ai impitoyablement éliminé !
Ray est chanceux vu celui que j'imagine pour le personnage de Mael lol
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