— C'est dommage qu'il pleuve...
Mael eut un sourire. Il savait que le jeune homme n'était pas vraiment en train de parler de la pluie et du beau temps.
Ray ajouta :
— D'habitude, peu m'importe le temps qu'il fait.
Le sourire de Mael s'élargit. Oui, ce que Ray regrettait, c'était bien qu'ils ne puissent pas partager le même espace et se toucher.
— Qu'est-ce que tu peignais quand je suis arrivé ?
Un ange passa, encore un.
— Vous. Toi.
— Tu n'as pas peur de la réaction de ta mère si elle tombe dessus ?
— J'utilise de l'acrylique, cela sèche vite et je pourrais le cacher derrière d'autres toiles.
— J'ai hâte d'admirer ça...
En vérité, plus que son portrait, c'était le jeune homme qu'il avait hâte de voir.
— Je ne suis pas très doué. C'est la première fois que je peins quelqu'un.
Mael se sentit flatté.
— En tout cas, tu te débrouilles remarquablement bien avec les oiseaux. A mon avis, tu pourrais gagner ta vie en vendant tes tableaux.
Il le pensait sincèrement. Au cours des nombreuses soirées sélect auxquelles il avait participé, il avait eu l'occasion de croiser de nombreux amateurs de peintures.
— Comme un travail ?
— Oui, c'est cela. Tu as aussi la possibilité de vendre tes cheveux, mais on n'est pas dans Les Misérables !
Évidemment, Ray ne sachant pas lire, il ne connaissait pas cette référence littéraire et Mael dut lui expliquer comment la pauvre Fany réduit à la pauvreté en était venu à cela.
— C'est affreux, souffla Ray.
— Ce n'est qu'une histoire, affirma Mael, tout en songeant que les gens dans la misère ne manquaient pas dans la réalité.
Il ne put toutefois se résoudre à le dire. Ray était déjà convaincu que le monde extérieur était horrible. Il était inutile d'en rajouter une couche.
Il enchaîna :
— Actuellement, tu vis aux crochets de ta mère, mais à ton âge, être indépendant serait une bonne chose.
— Ah...
Mael perçut la tristesse dans la voix du jeune homme et fit machine-arrière :
— Enfin bon, il y a plein de jeunes qui vivent de nos jours chez leurs parents sans gagner un sou durant leurs études.
Ray voulut en savoir plus et Mael s'exécuta. Ils parlèrent ainsi pendant des heures entières, abordant des sujets forts divers. C'est la faim qui leur fit réaliser le temps qui s'était écoulé. Mael partit s'acheter à manger, mais revint aussitôt après et resta collé à la porte jusqu'à ce que Ray, inquiet que sa mère ne tarde pas à rentrer, pousse Mael au départ.
Ce dernier promit de revenir quand il pourrait, évitant de fixer une date.
— Je t'attendrai, déclara Ray.
Il n'avait pas d'autre choix puisqu'il était enfermé. Mael ne le souligna pas. Il avait l'impression que le jeune homme commençait à le croire sur la manière dont le monde tournait, mais n'était pas prêt pour autant à vouloir quitter sa prison.
Mael eut un sourire. Il savait que le jeune homme n'était pas vraiment en train de parler de la pluie et du beau temps.
Ray ajouta :
— D'habitude, peu m'importe le temps qu'il fait.
Le sourire de Mael s'élargit. Oui, ce que Ray regrettait, c'était bien qu'ils ne puissent pas partager le même espace et se toucher.
— Qu'est-ce que tu peignais quand je suis arrivé ?
Un ange passa, encore un.
— Vous. Toi.
— Tu n'as pas peur de la réaction de ta mère si elle tombe dessus ?
— J'utilise de l'acrylique, cela sèche vite et je pourrais le cacher derrière d'autres toiles.
— J'ai hâte d'admirer ça...
En vérité, plus que son portrait, c'était le jeune homme qu'il avait hâte de voir.
— Je ne suis pas très doué. C'est la première fois que je peins quelqu'un.
Mael se sentit flatté.
— En tout cas, tu te débrouilles remarquablement bien avec les oiseaux. A mon avis, tu pourrais gagner ta vie en vendant tes tableaux.
Il le pensait sincèrement. Au cours des nombreuses soirées sélect auxquelles il avait participé, il avait eu l'occasion de croiser de nombreux amateurs de peintures.
— Comme un travail ?
— Oui, c'est cela. Tu as aussi la possibilité de vendre tes cheveux, mais on n'est pas dans Les Misérables !
Évidemment, Ray ne sachant pas lire, il ne connaissait pas cette référence littéraire et Mael dut lui expliquer comment la pauvre Fany réduit à la pauvreté en était venu à cela.
— C'est affreux, souffla Ray.
— Ce n'est qu'une histoire, affirma Mael, tout en songeant que les gens dans la misère ne manquaient pas dans la réalité.
Il ne put toutefois se résoudre à le dire. Ray était déjà convaincu que le monde extérieur était horrible. Il était inutile d'en rajouter une couche.
Il enchaîna :
— Actuellement, tu vis aux crochets de ta mère, mais à ton âge, être indépendant serait une bonne chose.
— Ah...
Mael perçut la tristesse dans la voix du jeune homme et fit machine-arrière :
— Enfin bon, il y a plein de jeunes qui vivent de nos jours chez leurs parents sans gagner un sou durant leurs études.
Ray voulut en savoir plus et Mael s'exécuta. Ils parlèrent ainsi pendant des heures entières, abordant des sujets forts divers. C'est la faim qui leur fit réaliser le temps qui s'était écoulé. Mael partit s'acheter à manger, mais revint aussitôt après et resta collé à la porte jusqu'à ce que Ray, inquiet que sa mère ne tarde pas à rentrer, pousse Mael au départ.
Ce dernier promit de revenir quand il pourrait, évitant de fixer une date.
— Je t'attendrai, déclara Ray.
Il n'avait pas d'autre choix puisqu'il était enfermé. Mael ne le souligna pas. Il avait l'impression que le jeune homme commençait à le croire sur la manière dont le monde tournait, mais n'était pas prêt pour autant à vouloir quitter sa prison.
2 commentaires:
Décidément l'histoire me plait de plus en plus ^^ merci pour l'épisode
Voir Ray et Mael communiquer à travers une porte apporte beaucoup à leur relation dont la confiance mutuelle car Ray est obligés de croire sur parole Mael en ce qui concerne la vie "au dehors"
J'ai hâte de voir ce fameux portrait que Ray a fait lol vivement la suite XD
je suis contente que cette histoire avec ces deux personnages dans leur monde te plaise de plus en plus... :)
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