Gérard le déposa chez lui. Mael fut presque tenté de retourner de suite à l'appartement du septième étage, mais il y renonça. Il était déjà tard. Il ne voulait pas tomber sur la mère de Ray. En tout cas, pas avant d'avoir tiré au clair les choses. Plus il y songeait, plus il se disait que la situation était digne d'un film tellement elle était dingue.
Ray était peut-être un menteur pathologique, peut-être qu'il était défiguré... Rien n'était certain, tout ce que savait Mael, c'est que sa voix, ses magnifiques cheveux ainsi que son innocence enfantine le fascinait.
Après une nuit à rêver qu'il grimpait en haut en s'aidant d'une corde semblable à une longue tresse, Mael se leva et se déguisa, se cachant derrière un chapeau, de grosses lunettes et le large col relevé d'une veste. Ignorant non sans scrupule la pile de scripts qu'il était supposé lire pour décider de son prochain rôle – sa popularité actuelle lui offrant le luxe de choisir – il partit.
Généralement, il se souciait peu d'être suivi ou non, mais là, il resta sur ses gardes et se donna la peine de semer ce qui devait être un paparazzi.
Quand il fut au pied de l'immeuble, il leva les yeux en direction du septième étage. La tresse pendait. Ray guettait-il son arrivée ?
Il faillit crier pour l'appeler, mais y renonça. Même si la rue était déserte pour l'heure, il aurait risqué d'attirer l'attention sur lui, ce qui était incompatible avec garder un profil discret.
N'ayant pas le code de l'immeuble, il dut prendre son mal en patience et attendre que quelqu'un entre à l'intérieur pour pouvoir faire de même. Il fonça ensuite droit vers l'escalier caché et le gravit d'une traite. Essoufflé, il sonna et toqua dans la foulée à la porte de Ray. La voix flûtée du jeune homme tarda à se faire entendre :
— C'est pour quoi ?
Le nombre de personnes montant jusqu'ici alors qu'il n'y avait ni ascenseur ni escalier visible devait se compter sur les doigts de la main, mais la porte étant dépourvue d'œil de bœuf, Ray n'avait aucun moyen d'être sûr que c'était Mael d'où peut-être son hésitation à répondre.
— C'est moi, déclara Mael. Nous devrions trouver un code, genre la sonnette suivi de trois coups secs à la porte.
— C'est une bonne idée, approuva Ray. Normalement, maman ne veut pas que j'aille répondre.
Sa mère semblait le maintenir dans l'isolement en lui imposant une vie très réglementée.
— J'ai eu de la chance que tu désobéisses l'autre jour alors.
Il y eut un silence. Mael le supposa embarrassé et regretta de ne pouvoir contempler son visage troublé.
— Vous avez beaucoup insisté...
— Et tu étais curieux, termina Mael à sa place.
Ray était peut-être un menteur pathologique, peut-être qu'il était défiguré... Rien n'était certain, tout ce que savait Mael, c'est que sa voix, ses magnifiques cheveux ainsi que son innocence enfantine le fascinait.
Après une nuit à rêver qu'il grimpait en haut en s'aidant d'une corde semblable à une longue tresse, Mael se leva et se déguisa, se cachant derrière un chapeau, de grosses lunettes et le large col relevé d'une veste. Ignorant non sans scrupule la pile de scripts qu'il était supposé lire pour décider de son prochain rôle – sa popularité actuelle lui offrant le luxe de choisir – il partit.
Généralement, il se souciait peu d'être suivi ou non, mais là, il resta sur ses gardes et se donna la peine de semer ce qui devait être un paparazzi.
Quand il fut au pied de l'immeuble, il leva les yeux en direction du septième étage. La tresse pendait. Ray guettait-il son arrivée ?
Il faillit crier pour l'appeler, mais y renonça. Même si la rue était déserte pour l'heure, il aurait risqué d'attirer l'attention sur lui, ce qui était incompatible avec garder un profil discret.
N'ayant pas le code de l'immeuble, il dut prendre son mal en patience et attendre que quelqu'un entre à l'intérieur pour pouvoir faire de même. Il fonça ensuite droit vers l'escalier caché et le gravit d'une traite. Essoufflé, il sonna et toqua dans la foulée à la porte de Ray. La voix flûtée du jeune homme tarda à se faire entendre :
— C'est pour quoi ?
Le nombre de personnes montant jusqu'ici alors qu'il n'y avait ni ascenseur ni escalier visible devait se compter sur les doigts de la main, mais la porte étant dépourvue d'œil de bœuf, Ray n'avait aucun moyen d'être sûr que c'était Mael d'où peut-être son hésitation à répondre.
— C'est moi, déclara Mael. Nous devrions trouver un code, genre la sonnette suivi de trois coups secs à la porte.
— C'est une bonne idée, approuva Ray. Normalement, maman ne veut pas que j'aille répondre.
Sa mère semblait le maintenir dans l'isolement en lui imposant une vie très réglementée.
— J'ai eu de la chance que tu désobéisses l'autre jour alors.
Il y eut un silence. Mael le supposa embarrassé et regretta de ne pouvoir contempler son visage troublé.
— Vous avez beaucoup insisté...
— Et tu étais curieux, termina Mael à sa place.
3 commentaires:
Merci pour cet épisode de début de semaine ^^
On sent bien que Mael est déjà accro à Ray même s'ils ne se connaissent que depuis peu et je suis curieuse de savoir ce que Ray pense lol
Je ne sais pas pourquoi mais je sens bien qu'à un moment donné la maman de Ray va entrer en scène ^^
Toujours aussi passionnant :)
C'est sûr qu'on verra la maman de Ray, mais quand ? Le mystère reste entier ! :)
J'aime vraiment l'idée qu'ils ne puissent se parler qu'à travers une porte pour l'instant :)
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