lundi 20 mai 2013

Petit Chaperon Rouge et Loup Noir - 3

Petit Chaperon Rouge, inquiet pour la santé de la vieille dame s'exécuta aussitôt et balaya la pièce des yeux. Sa grand-mère n'était pas sur la chaise à bascule devant la cheminée, mais dans le lit où elle disparaissait sous un tas de couvertures.
– Vous êtes bien mal, grand-mère ? Je vous apporte une galette et un pot de beurre. Je regrette de ne pas avoir de miel pour soulager votre gorge. Je tâcherai de ne pas repartir avant d'avoir réparé la serrure. Que puis-je faire pour vous ?
Seule une toux grasse répondit aux questions de Petit Chaperon Rouge qui s'approcha du lit au pied duquel il déposa le panier. Il voulut ensuite soulever un pan de couverture pour évaluer l'état de sa grand-mère, mais une large main velue l'attrapa, le faisant basculer sur le matelas.  Petit Chaperon Rouge ne put se redresser, déjà Loup Noir l'écrasait de tout son poids. Ses yeux noirs et sauvages se plantèrent dans ceux de l'adolescent.
– Je vais te dévorer, dit-il, et son visage se fendit d'un sourire redoutable.
– Qu'avez-vous fait de ma grand-mère ?! s'écria  Petit Chaperon Rouge, sans prêter attention à la déclaration du brigand dont il doutait qu'il soit cannibale.
– Je ne vois pas pourquoi je te répondrai. Toi et moi, nous étions partis pour bien nous amuser avant que tu ne t'échappes, après un coup bas que je te déconseille de répéter.
Petit Chaperon Rouge y avait bien songé, mais il était coincé sous le corps massif de Loup Noir.
– Qu'est-ce que vous voulez ? souffla-t-il.
Les lèvres du brigand recouvrirent les siennes dans un baiser exigeant, puis sa main descendit sur la cuisse de l'adolescent qu'il se mit à caresser.
Petit Chaperon Rouge aurait dû détester être touché ainsi, et pourtant, cela éveillait en lui des sensations agréables. Seule la pensée qu'il était sur le lit de son aïeule dont il ne savait si elle était encore en vie, le poussa à se débattre pour se soustraire à la bouche de Loup Noir.
– Mangez-moi, faîtes-moi tout ce que vous désirez, mais pas ici, pas sans me dire ce qui est arrivé à ma grand-mère !
Le brigand, sans libérer l'adolescent, se figea au-dessus de lui et répondit rageusement :
– J'ai changé les draps, mais ce n'est pas le problème, hein ? Comme tous les autres, tu me trouves répugnant. Tu veux bien consentir à ce que je te pelote, parce que tu te soucies de ta grand-maman. Et encore, dès que je t'aurais révélé son sort, tu vas te débrouiller pour me fausser compagnie.
Là-dessus, Loup Noir se leva et ajouta :
– J'ai filé un somnifère à la vieille peau. Elle ronfle dans l'armoire où je l'ai attachée.

3 commentaires:

£illou a dit…

Ah j'aime bien ce conte revisité! ^^
Au début franchement ça m'angoissait! lol
J'ai toujours eu peur du conte "Le Petit Chaperon Rouge" lol.
Sinon je trouve marrant au final Loup! Et on sent à la fin qu'en fait il a besoin d'affection, il se sent rejeté par les autres et seul Le petit chaperon rouge ne l'a pas vraiment rejeté au final! xD

Hâte d'avoir la suite! ^^

Bisous!

Jeckyll a dit…

Que dire de plus à part, J'ADORE \^o^/

Merci pour l'épisode du jour, je ne m'y attendait pas vu que c'est férié lol

Vivement la suite :D

Illyshbl a dit…

C'est férié, ça ne l'est plus, ça l'est de nouveau... et surtout, puisque j'avais l'épisode prêt, je me suis dit, hop en ligne. :)

Eh oui, Loup Noir est en fait malheureux... Ce qui ne le rend pas non plus blanc comme neige pour ses brigandages...

Je suis contente que vous aimiez !