Dake émergea, entortillé dans sa couette, fatigué, mais l'esprit clair. Le mal de crâne qui ne le quittait plus depuis des jours s'était envolé comme par magie. C'est d'un pas alerte qu'il gagna la salle de bains. Le miroir lui renvoya son reflet habituel : celui d'un adolescent brun aux yeux noirs à la peau mate. Il n'avait rien oublié des vies passées, mais toutes les pièces du puzzle avaient enfin été rassemblées et il avait retrouvé ses repères.
Sa mère fut soulagée quand elle vit descendre l'escalier pour grignoter quelque chose en cuisine. Elle le renvoya cependant au lit pour qu'il se repose. Dake, même s'il ne tenait pas à y retourner, céda. Cela ne pouvait pas lui faire de mal. Cependant, comme il ne souhaitait pas passer le reste de l'après-midi, à se souvenir - les atrocités de la guerre le faisaient toujours frémir - il bouquina pour s'occuper l'esprit.
Pressé de confier à Noah tout ce qu'il avait vécu, il chercha à le joindre à plusieurs reprises. Il n'y parvint que le soir venu. C'était la première fois qu'il lui téléphonait et quand il entendit sa voix dans le combiné, il s'empêtra dans ce qu'il voulait dire. Noah ne releva pas.
– Je me faisais du soucis pour toi comme tu étais absent en cours. J'aurais aimé t'appeler, mais tu n'as pas de téléphone portable.
Dake expliqua ce qui s'était passé, ne touchant que brièvement le sujet de la guerre. Cela lui était trop pénible. Noah l'écouta sans l'interrompre, mais quand l'adolescent eut fini, il demanda :
– Quand tu étais Hans... puisque tu te souviens de tout... Tu as pensé quoi ? Ai-je rendu encore plus terribles les dernières minutes de ta vie ? Non... Désolé, je n'aurais pas dû te poser la question, c'est vain. Cela n'a plus d'importance.
L'inflexion torturée de sa voix prouvait que non. Dake, bien qu'il n'en eut pas envie, se remémora la fin de sa vie en tant que Hans afin de répondre à son professeur le plus honnêtement possible :
– Tu étais tout proche, c'était positif. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir aux implications ni rien, alors je ne sais pas comment j'aurais réagi si nous avions survécu.
– Merci. Et encore désolé. Je sais que c'est un souvenir douloureux.
Dake, en entendant Noah si triste, regretta de ne pas être dans la même pièce que lui pour pouvoir le réconforter. Ils le partageaient ce difficile passé.
– Je peux venir chez toi demain après les cours ?
– N'as-tu pas encore besoin de temps pour te remettre ?
– Non, c'est bon.
Le plus dur serait de convaincre sa mère qu'il pouvait passer l'après-midi dehors après être resté deux jours au lit. Ne pas l'en informer aurait été aussi simple, mais il lui avait causé assez de tracas comme ça.
Sa mère fut soulagée quand elle vit descendre l'escalier pour grignoter quelque chose en cuisine. Elle le renvoya cependant au lit pour qu'il se repose. Dake, même s'il ne tenait pas à y retourner, céda. Cela ne pouvait pas lui faire de mal. Cependant, comme il ne souhaitait pas passer le reste de l'après-midi, à se souvenir - les atrocités de la guerre le faisaient toujours frémir - il bouquina pour s'occuper l'esprit.
Pressé de confier à Noah tout ce qu'il avait vécu, il chercha à le joindre à plusieurs reprises. Il n'y parvint que le soir venu. C'était la première fois qu'il lui téléphonait et quand il entendit sa voix dans le combiné, il s'empêtra dans ce qu'il voulait dire. Noah ne releva pas.
– Je me faisais du soucis pour toi comme tu étais absent en cours. J'aurais aimé t'appeler, mais tu n'as pas de téléphone portable.
Dake expliqua ce qui s'était passé, ne touchant que brièvement le sujet de la guerre. Cela lui était trop pénible. Noah l'écouta sans l'interrompre, mais quand l'adolescent eut fini, il demanda :
– Quand tu étais Hans... puisque tu te souviens de tout... Tu as pensé quoi ? Ai-je rendu encore plus terribles les dernières minutes de ta vie ? Non... Désolé, je n'aurais pas dû te poser la question, c'est vain. Cela n'a plus d'importance.
L'inflexion torturée de sa voix prouvait que non. Dake, bien qu'il n'en eut pas envie, se remémora la fin de sa vie en tant que Hans afin de répondre à son professeur le plus honnêtement possible :
– Tu étais tout proche, c'était positif. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir aux implications ni rien, alors je ne sais pas comment j'aurais réagi si nous avions survécu.
– Merci. Et encore désolé. Je sais que c'est un souvenir douloureux.
Dake, en entendant Noah si triste, regretta de ne pas être dans la même pièce que lui pour pouvoir le réconforter. Ils le partageaient ce difficile passé.
– Je peux venir chez toi demain après les cours ?
– N'as-tu pas encore besoin de temps pour te remettre ?
– Non, c'est bon.
Le plus dur serait de convaincre sa mère qu'il pouvait passer l'après-midi dehors après être resté deux jours au lit. Ne pas l'en informer aurait été aussi simple, mais il lui avait causé assez de tracas comme ça.
1 commentaire:
Dake va mieux super ^o^ Merci pour l'épisode du jour, je suis soulagée de voir que Dake a retrouvé ses esprits :)
Vivement leur prochaine rencontre ^___^
Bonne semaine à toi :D
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