Zibulinion chassa ses pensées déprimantes et s'installa devant son bureau métallique. Il n'y avait rien de tel que les études pour s'abstraire. Il relut ses leçons, notant les points qu'il pouvait approfondir, puis s'attaqua aux devoirs donnés par ses professeurs.
Hélas, quand il eut terminé, son malaise revint. L'école des fées, c'était l'inconnu et en magie, il n'y connaissait rien. Maîtriser le sort qui rendait ses ailes invisibles avait été très dur. Alysielle s'était énervée qu'il se révèle aussi peu doué. Vraiment, Zibulinion aurait préféré être un simple humain, plutôt qu'un fée. Au moins, à l'école normale, il pouvait briller par son intelligence et ramener des bulletins scolaires modèles où toutes les notes avoisinaient le vingt, sauf en sport où il s'en tirait malgré tout honorablement, n'en déplaise aux préjugés de ses camarades.
N'être pas beau aurait été moins dramatique s'il n'avait pas été un fée. Victor, son beau-père, un humain qui avait appris l'existence des fées en devenant le mari de Alysielle, affirmait régulièrement que sa fille Tania, même sans ailes et sans la plus petite once de pouvoir magique aurait fait une meilleure candidate que Zibulinion et c'était vrai, car elle était jolie comme un cœur avec ses cheveux d'or et ses yeux de biche.
Zibulinion avait bien fait des efforts pour arranger son apparence et devenir un fée dont sa mère pourrait être fière. Après lecture de manuels de diététiques, il avait suivi des régimes draconiens pour maigrir, malheureusement sans effet. Son poids n'était pas le résultat d'une mauvaise alimentation, c'était sa morphologie. Il avait passé du temps à chercher des shampoings pour rendre ses cheveux plus brillants sans plus de succès. Il avait demandé à sa mère s'il n'existait pas des produits pour que ses ailes soient plus belles et elle lui avait ramené des échantillons d'un magasin féérique, sans aucun résultat. Zibulinion s'était résigné et consolé avec l'intime conviction que l'important se trouvait à l'intérieur. Que sa mère soit persuadée du contraire ne l'aidait évidemment pas et que la plupart des gens s'en tienne au paraître, l'amenait parfois à douter. Dans sa classe, au collège, il y avait une fille enrobée au visage boutonneux avec qui il avait essayé de sympathiser et qui, croyant qu'il voulait devenir son petit ami, l'avait rejeté en lui jetant à la figure qu'il était moche. L'expérience avait été douloureuse. De façon ironique, même ceux moins gâtés par la nature étaient attirés plus par l'enveloppe que par le contenu... Il restait toutefois le réconfort d'être entouré de gens qui n'étaient pas tous des modèles de beauté, un avantage qui allait disparaître à l'école des fées où tout le monde, sauf lui, serait agréable à regarder. Plus il y songeait, plus la perspective semblait cauchemardesque à Zibulinion.
Hélas, quand il eut terminé, son malaise revint. L'école des fées, c'était l'inconnu et en magie, il n'y connaissait rien. Maîtriser le sort qui rendait ses ailes invisibles avait été très dur. Alysielle s'était énervée qu'il se révèle aussi peu doué. Vraiment, Zibulinion aurait préféré être un simple humain, plutôt qu'un fée. Au moins, à l'école normale, il pouvait briller par son intelligence et ramener des bulletins scolaires modèles où toutes les notes avoisinaient le vingt, sauf en sport où il s'en tirait malgré tout honorablement, n'en déplaise aux préjugés de ses camarades.
N'être pas beau aurait été moins dramatique s'il n'avait pas été un fée. Victor, son beau-père, un humain qui avait appris l'existence des fées en devenant le mari de Alysielle, affirmait régulièrement que sa fille Tania, même sans ailes et sans la plus petite once de pouvoir magique aurait fait une meilleure candidate que Zibulinion et c'était vrai, car elle était jolie comme un cœur avec ses cheveux d'or et ses yeux de biche.
Zibulinion avait bien fait des efforts pour arranger son apparence et devenir un fée dont sa mère pourrait être fière. Après lecture de manuels de diététiques, il avait suivi des régimes draconiens pour maigrir, malheureusement sans effet. Son poids n'était pas le résultat d'une mauvaise alimentation, c'était sa morphologie. Il avait passé du temps à chercher des shampoings pour rendre ses cheveux plus brillants sans plus de succès. Il avait demandé à sa mère s'il n'existait pas des produits pour que ses ailes soient plus belles et elle lui avait ramené des échantillons d'un magasin féérique, sans aucun résultat. Zibulinion s'était résigné et consolé avec l'intime conviction que l'important se trouvait à l'intérieur. Que sa mère soit persuadée du contraire ne l'aidait évidemment pas et que la plupart des gens s'en tienne au paraître, l'amenait parfois à douter. Dans sa classe, au collège, il y avait une fille enrobée au visage boutonneux avec qui il avait essayé de sympathiser et qui, croyant qu'il voulait devenir son petit ami, l'avait rejeté en lui jetant à la figure qu'il était moche. L'expérience avait été douloureuse. De façon ironique, même ceux moins gâtés par la nature étaient attirés plus par l'enveloppe que par le contenu... Il restait toutefois le réconfort d'être entouré de gens qui n'étaient pas tous des modèles de beauté, un avantage qui allait disparaître à l'école des fées où tout le monde, sauf lui, serait agréable à regarder. Plus il y songeait, plus la perspective semblait cauchemardesque à Zibulinion.
3 commentaires:
Ne t'inquiète pas du fait que cela puisse être déprimant, c'est la réalité pour beaucoup de personne ce que tu raconte. Et ça ne nous fait pas de mal qu'à travers un roman on nous rappelle qu'il ne faut pas se laisser abattre par le regard des autres.
En tout cas je me répète mais j'aime beaucoup les thèmes que tu aborde ^_^. Bonne journée et merci pour ce chapitre
Cela me fait plaisir que tu apprécies les thèmes abordés. :)
Merci pour l'épisode, Zibulinion a tellement de misère qu'on s'attache de suite à lui, malgré ses "défauts" il cache un coeur d'or j'en suis sûre ^o^
Vivement le prochain épisode :D
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