Theodebert ne comprit pas un mot de l'échange, mais dès que l'homme se fut éloigné, Ulf lui en donna la teneur :
– C'était mon frère, Svein. Il n'est pas ravi que je veuille t'embarquer. Selon lui, les religieux font de mauvais esclaves. Je pense qu'il a tort. N'êtes-vous pas des serviteurs de votre Dieu ? Il m'a conseillé de me débarrasser de toi ou à défaut, de te vendre le plus vite possible. Sauf que moi, je sais que tu feras un excellent esclave et j'ai bien l'intention de te garder.
Theodebert aurait dû être soulagé que le viking ne souhaite pas le tuer et il savait qu'il ne devait pas appeler la mort de ses vœux - c'était une épreuve que Dieu mettait sur son chemin et il devait l'accepter - seulement, il était terrifié des sentiments mélangés que lui inspirait le géant blond. Il le craignait, luttait pour s'échapper et en même temps, il avait l'impression que tant qu'il serait avec lui, rien de mal ne pourrait lui arriver. Ulf était le danger, mais paradoxalement, il le rassurait. C'était à en devenir fou.
Ils traversèrent le monastère, passant à côté de vikings qui saccagaient les lieux, l'air féroce, et se retrouvèrent dehors. Le potager avait été piétiné.
A force d'être ballotté comme un sac de patates, Theodebert avait la nausée. Son monde était littéralement sens dessus-dessous. Ulf continua à marcher à bonne allure dans la campagne où flottait une odeur de brûlé. Les vikings n'avaient pas usurpé leur réputation de monstres sans foi ni loi.
– Où m'emmenez-vous ?
– Au bateau. Je vais devoir te mettre avec les autres prisonniers et t'attacher.
Theodebert s'inquiéta pour ses frères, puis devina qu'il devait s'agir de pauvres paysans.
– Laissez-moi partir... supplia-t-il.
Ulf s'arrêta. Theodebert entrevit une lueur d'espoir. Le géant blond insista alors pour savoir sur nom. Le moine le lui révéla. Maintenant qu'ils étaient à l'arrêt, il était terriblement conscient de la main du viking posée sur ses fesses qui le maintenait. La chaleur qu'elle dégageait transperçait ses vêtements. Ulf répéta son nom, comme s'il le savourait avant de déclarer :
– Je parie que tu ne vas pas me croire, mais toi et moi, dans une autre vie, nous étions amants. Je te reconnais à chaque fois, toi, jamais. Je t'ai trouvé, je te garde, que tu le veuilles ou non.
La réincarnation était une hérésie. Ulf blasphémait, mais Theodebert aurait aimé que cela soit vrai, cela aurait rendu l'attirance qu'il ressentait pour le géant blond moins diabolique.
– C'est impossible, et quand bien même cela le serait, rien ne justifierait que nous péchions encore, affirma-t-il d'une voix mal assurée.
– C'était mon frère, Svein. Il n'est pas ravi que je veuille t'embarquer. Selon lui, les religieux font de mauvais esclaves. Je pense qu'il a tort. N'êtes-vous pas des serviteurs de votre Dieu ? Il m'a conseillé de me débarrasser de toi ou à défaut, de te vendre le plus vite possible. Sauf que moi, je sais que tu feras un excellent esclave et j'ai bien l'intention de te garder.
Theodebert aurait dû être soulagé que le viking ne souhaite pas le tuer et il savait qu'il ne devait pas appeler la mort de ses vœux - c'était une épreuve que Dieu mettait sur son chemin et il devait l'accepter - seulement, il était terrifié des sentiments mélangés que lui inspirait le géant blond. Il le craignait, luttait pour s'échapper et en même temps, il avait l'impression que tant qu'il serait avec lui, rien de mal ne pourrait lui arriver. Ulf était le danger, mais paradoxalement, il le rassurait. C'était à en devenir fou.
Ils traversèrent le monastère, passant à côté de vikings qui saccagaient les lieux, l'air féroce, et se retrouvèrent dehors. Le potager avait été piétiné.
A force d'être ballotté comme un sac de patates, Theodebert avait la nausée. Son monde était littéralement sens dessus-dessous. Ulf continua à marcher à bonne allure dans la campagne où flottait une odeur de brûlé. Les vikings n'avaient pas usurpé leur réputation de monstres sans foi ni loi.
– Où m'emmenez-vous ?
– Au bateau. Je vais devoir te mettre avec les autres prisonniers et t'attacher.
Theodebert s'inquiéta pour ses frères, puis devina qu'il devait s'agir de pauvres paysans.
– Laissez-moi partir... supplia-t-il.
Ulf s'arrêta. Theodebert entrevit une lueur d'espoir. Le géant blond insista alors pour savoir sur nom. Le moine le lui révéla. Maintenant qu'ils étaient à l'arrêt, il était terriblement conscient de la main du viking posée sur ses fesses qui le maintenait. La chaleur qu'elle dégageait transperçait ses vêtements. Ulf répéta son nom, comme s'il le savourait avant de déclarer :
– Je parie que tu ne vas pas me croire, mais toi et moi, dans une autre vie, nous étions amants. Je te reconnais à chaque fois, toi, jamais. Je t'ai trouvé, je te garde, que tu le veuilles ou non.
La réincarnation était une hérésie. Ulf blasphémait, mais Theodebert aurait aimé que cela soit vrai, cela aurait rendu l'attirance qu'il ressentait pour le géant blond moins diabolique.
– C'est impossible, et quand bien même cela le serait, rien ne justifierait que nous péchions encore, affirma-t-il d'une voix mal assurée.
1 commentaire:
Oh mon dieu quel plaisir de lire cette histoire décidément je suis aux anges à l'époque des vikings lol
Merci pour l'épisode, c'est amusant de voir leur rencontre à chaque époque et le rapport entre le dominé et le dominant ^^
l'histoire s'enchaine sans s’essouffler et tiens le lecteur en haleine. Tu sais comment faire pour qu'on soit accro :)
Hâte de lire la suite ^o^
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