M.Toukka lui jeta un coup d'œil en biais sans cesser de surveiller la route et déclara :
– Je suis désolé.
– De quoi ?
– Que tu saches ce que cela fait de mourir.
– Ce n'était pas horrible. Je n'ai pas particulièrement souffert.
C'était vrai, mais en même temps, l'expérience était troublante et Dake ne pouvait s'empêcher de trembler.
– Si je continue à ranimer tes souvenirs, cela arrivera. L'espérance de vie autrefois était plus courte et les morts violentes, de légion.
– Vous, vous n'avez rien oublié. Même que vous en faisiez des cauchemars, répliqua Dake, en essayant de reprendre la maîtrise de son corps.
Titus l'avait réveillé un nombre de fois incalculable avec ses cris, la nuit...
– Je me suis habitué. Non, ce serait égoïste de ma part de te raconter nos autres vies.
La perspective qu'il arrête déplut à Dake. Est-ce que cela signifiait que M.Toukka renonçait à le conquérir ? Titus avait fait preuve de plus de persévérance ! C'était perturbant de se souvenir, mais savoir qu'il avait vécu des tas de choses qui restaient enfouies dans sa mémoire, hors de sa portée, l'était tout autant. L'adolescent se frotta le dessus de la lèvre avec l'impression que quelque chose manquait. Cela lui avait pesé autrefois, quand il s'appelait Ewen et qu'il était moustachu...
– Nous avons un marché. Vous me devez encore cinq histoires.
C'était le monde à l'envers que ce soit lui qui doive le convaincre de déballer ce qu'il qualifiait de sornettes, il y a peu.
M.Toukka qui manoeuvrait pour se garer, ne répondit qu'une fois qu'il eut immobilisé la 2-CV.
Dake reconnut la rue où il habitait et perdit momentanément le fil de la conversation.
– Comment avez-vous su ?
– Les professeurs ont accès à ce genre de données.
Si Dake y avait songé avant, au moment où il avait été tenté de ne plus écouter M.Toukka parler de leur passé commun, cela l'aurait mis mal à l'aise, mais dans l'état actuel des choses, cela ne lui posait pas de problème.
– Rentre bien.
Dake n'apprécia pas d'être ainsi congédié.
– Je ne quitterai pas votre voiture sans que vous juriez que vous me raconterez la suite.
– Même si ce que tu apprends ne te plaît pas ?
– Oui, affirma Dake avec conviction, espérant tout de cœur qu'il ne lui soit rien arrivé de trop affreux.
– Mais est-ce vraiment nécessaire ? Puisque tu me crois, que tu te souviens...
Soudain Dake fut terriblement conscient de la petitesse de l'habitacle de la voiture et de la proximité de son professeur. Il pouvait sentir le parfum léger et citronné qui se dégageait de ses cheveux. Il suffisait que ce dernier se penche juste un peu et... Dake paniqua et ouvrit la portière.
– Je n'ai encore rien promis, remarqua M.Toukka.
– Je ne suis pas prêt à autre chose que vous écouter, avoua Dake en sortant de la 2-CV.
Il avait beau se souvenir avec acuité des baisers et des caresses de Iol et de Titus, faire cela avec son professeur, c'était une autre paire de manches.
– Je suis désolé.
– De quoi ?
– Que tu saches ce que cela fait de mourir.
– Ce n'était pas horrible. Je n'ai pas particulièrement souffert.
C'était vrai, mais en même temps, l'expérience était troublante et Dake ne pouvait s'empêcher de trembler.
– Si je continue à ranimer tes souvenirs, cela arrivera. L'espérance de vie autrefois était plus courte et les morts violentes, de légion.
– Vous, vous n'avez rien oublié. Même que vous en faisiez des cauchemars, répliqua Dake, en essayant de reprendre la maîtrise de son corps.
Titus l'avait réveillé un nombre de fois incalculable avec ses cris, la nuit...
– Je me suis habitué. Non, ce serait égoïste de ma part de te raconter nos autres vies.
La perspective qu'il arrête déplut à Dake. Est-ce que cela signifiait que M.Toukka renonçait à le conquérir ? Titus avait fait preuve de plus de persévérance ! C'était perturbant de se souvenir, mais savoir qu'il avait vécu des tas de choses qui restaient enfouies dans sa mémoire, hors de sa portée, l'était tout autant. L'adolescent se frotta le dessus de la lèvre avec l'impression que quelque chose manquait. Cela lui avait pesé autrefois, quand il s'appelait Ewen et qu'il était moustachu...
– Nous avons un marché. Vous me devez encore cinq histoires.
C'était le monde à l'envers que ce soit lui qui doive le convaincre de déballer ce qu'il qualifiait de sornettes, il y a peu.
M.Toukka qui manoeuvrait pour se garer, ne répondit qu'une fois qu'il eut immobilisé la 2-CV.
Dake reconnut la rue où il habitait et perdit momentanément le fil de la conversation.
– Comment avez-vous su ?
– Les professeurs ont accès à ce genre de données.
Si Dake y avait songé avant, au moment où il avait été tenté de ne plus écouter M.Toukka parler de leur passé commun, cela l'aurait mis mal à l'aise, mais dans l'état actuel des choses, cela ne lui posait pas de problème.
– Rentre bien.
Dake n'apprécia pas d'être ainsi congédié.
– Je ne quitterai pas votre voiture sans que vous juriez que vous me raconterez la suite.
– Même si ce que tu apprends ne te plaît pas ?
– Oui, affirma Dake avec conviction, espérant tout de cœur qu'il ne lui soit rien arrivé de trop affreux.
– Mais est-ce vraiment nécessaire ? Puisque tu me crois, que tu te souviens...
Soudain Dake fut terriblement conscient de la petitesse de l'habitacle de la voiture et de la proximité de son professeur. Il pouvait sentir le parfum léger et citronné qui se dégageait de ses cheveux. Il suffisait que ce dernier se penche juste un peu et... Dake paniqua et ouvrit la portière.
– Je n'ai encore rien promis, remarqua M.Toukka.
– Je ne suis pas prêt à autre chose que vous écouter, avoua Dake en sortant de la 2-CV.
Il avait beau se souvenir avec acuité des baisers et des caresses de Iol et de Titus, faire cela avec son professeur, c'était une autre paire de manches.
3 commentaires:
Haaa avec l'ambiance on était presque arrivé à une envie d'embrasser de la part de Dake lol
Encore un super épisode ou le suspens est à son comble, quelle autre vie attend Dake... ^o^
Passe un bon week-end et vivement la suite \^o^/
Olala j'adore!
Cette fiction est trop trop bien!
On ressent vraiment les sentiments qui passent entre eux. Et je trouve que tu arrives à nous emporter dans l'histoire. Tu écris tellement bien.
Je pense que c'est pour ça que j'aime te lire. C'est parce que tu arrives à chaque fois à nous plonger dans un univers. Quand je te lis j'ai l'impression d'être dans l'histoire comme si je regardais un film en fait. ça m'a fait cette effet avec "Le suivant du prince" aussi. Bref, merci encore d'écrire et de publier sur ton blog.
Des Bisous!
Tes compliments me touchent beaucoup ! Dans ma tête, mes histoires se déroulent souvent comme des films.
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