C'était bientôt l'heure des Vigiles. Theodebert quitta la chaleur de son grabat et dans l'obscurité de la nuit qui finissait, se dépêcha d'enfiler ses souliers et rabattit le capuchon de sa robe de bure. Le printemps était là, mais il faisait encore froid et humide entre les murs du monastère. Theodebert ajusta sa ceinture autour de sa taille et réveilla doucement quelques endormis avant de quitter le dortoir. Une file de frères remontaient déjà le couloir d'un pas tranquille pour aller prier. En silence, il se joignit à eux.
Une fois, tous réunis dans l'oratoire, ils récitèrent des psaumes afin de sanctifier la nuit. Il y eut, comme d'habitude, des retardataires qui ne purent se joindre au choeur. Un temps de lecture de la Bible suivit et, quand l'aurore vint rosir le ciel, ils célébrèrent le jour qui se levait avec des psaumes de louanges. Theodebert participa à la lessive et au ménage avant de retrouver l'ensemble des frères pour l'office de Prime. Il lut ensuite dans la bibliothèque du monastère, étudiant les écrits des Pères de l'Eglise. Il chanta avec ses frères pour Tierce et partit aider en cuisine. Après avoir participé au service, il mangea à son tour un bol de soupe et un morceau de pain, puis prit le chemin du potager. Tandis qu'il maniait la bêche, il se retint de fredonner, aucun frère n'avait le droit de chanter en dehors des moments de prière, c'était la règle. Patienter jusqu'à Sexte, puis jusqu'à None était toujours difficile pour Theodebert, car il adorait faire jouer sa voix. Peu ou pas parler ne le dérangeait pas, mais ne pas chanter lui était pénible. Bien qu'il ne soit pas très doué, il faisait de la poterie l'après-midi, comme l'abbé lui avait ordonné. Venait l'office du soir, les Vêpres composée de quatre psaumes suivies d'antiennes, d'une lecture, d'un répons, d'un hymne, d'un verset, du cantique de l'Évangile, d'une litanie et de la prière du Seigneur. Après un moment de lecture en commun, arrivaient les Complies et une fois qu'elles étaient terminées, le silence tombait sur le monastère et quiconque osait ouvrir la bouche était puni. Enfin, c'était l'heure de dormir, puis les Vigiles revenaient et une nouvelle journée commençait rythmée par les prières et entrecoupée de divers travaux manuels qui ne donnait pas à Theodebert le même plaisir que le chant. Certains moines trouvaient monotone la vie qu'ils menaient. Ils se réjouissaient quand le monastère accueillaient des hôtes et étaient contents quand l'abbé les envoyait à l'extérieur. Ce n'était pas le cas de Theodebert. Il avait beau ne pas avoir choisi cette vie - il était un jeune enfant quand ses parents l'avaient offert comme oblat au monastère, il avait au bout de trois ans prononcés ses vœux, moins par vocation que par amour du chant. Il était considéré comme un frère fiable par l'abbé et bien des frères l'admiraient, mais Theodebert lui savait la vérité et parfois, il restait dans l'oratoire pour prier dans le secret de son cœur et demander pardon de tromper ainsi la confiance des autres moines.
Une fois, tous réunis dans l'oratoire, ils récitèrent des psaumes afin de sanctifier la nuit. Il y eut, comme d'habitude, des retardataires qui ne purent se joindre au choeur. Un temps de lecture de la Bible suivit et, quand l'aurore vint rosir le ciel, ils célébrèrent le jour qui se levait avec des psaumes de louanges. Theodebert participa à la lessive et au ménage avant de retrouver l'ensemble des frères pour l'office de Prime. Il lut ensuite dans la bibliothèque du monastère, étudiant les écrits des Pères de l'Eglise. Il chanta avec ses frères pour Tierce et partit aider en cuisine. Après avoir participé au service, il mangea à son tour un bol de soupe et un morceau de pain, puis prit le chemin du potager. Tandis qu'il maniait la bêche, il se retint de fredonner, aucun frère n'avait le droit de chanter en dehors des moments de prière, c'était la règle. Patienter jusqu'à Sexte, puis jusqu'à None était toujours difficile pour Theodebert, car il adorait faire jouer sa voix. Peu ou pas parler ne le dérangeait pas, mais ne pas chanter lui était pénible. Bien qu'il ne soit pas très doué, il faisait de la poterie l'après-midi, comme l'abbé lui avait ordonné. Venait l'office du soir, les Vêpres composée de quatre psaumes suivies d'antiennes, d'une lecture, d'un répons, d'un hymne, d'un verset, du cantique de l'Évangile, d'une litanie et de la prière du Seigneur. Après un moment de lecture en commun, arrivaient les Complies et une fois qu'elles étaient terminées, le silence tombait sur le monastère et quiconque osait ouvrir la bouche était puni. Enfin, c'était l'heure de dormir, puis les Vigiles revenaient et une nouvelle journée commençait rythmée par les prières et entrecoupée de divers travaux manuels qui ne donnait pas à Theodebert le même plaisir que le chant. Certains moines trouvaient monotone la vie qu'ils menaient. Ils se réjouissaient quand le monastère accueillaient des hôtes et étaient contents quand l'abbé les envoyait à l'extérieur. Ce n'était pas le cas de Theodebert. Il avait beau ne pas avoir choisi cette vie - il était un jeune enfant quand ses parents l'avaient offert comme oblat au monastère, il avait au bout de trois ans prononcés ses vœux, moins par vocation que par amour du chant. Il était considéré comme un frère fiable par l'abbé et bien des frères l'admiraient, mais Theodebert lui savait la vérité et parfois, il restait dans l'oratoire pour prier dans le secret de son cœur et demander pardon de tromper ainsi la confiance des autres moines.
3 commentaires:
Yeah trop bien cet épisode, merci ^o^
C'est un bonheur de lire les aventures de nos héros à cette époque, j'ai hâte d'en apprendre d'avantage :)
Bon début de semaine ^___^
Ouiiiiiiii! Le retour de ma fic préférée! \O/
On voit que tu as fait des recherches! ^^
Je ne sais pas en quoi Théodobert "trahi" ses pairs mais j'ai hâte de le savoir.
Vivement que le Viking arrive! xD
Bisous!
Moi, des recherches ? Jamais ! Je connaissais les règles de Saint-Benoît par coeur ! ;op
Il faudra peut-être que j'arrange le passage, mais Theodebert a le sentiment de trahir ses pairs, parce qu'il est resté au monastère pour le chant.
Contente que le début vous plaise, surtout que n'ayant pas trop le moral, j'ai du mal à écrire ces derniers jours. Je bloque et/ou j'ai l'impression que je n'écris pas comme je le devrais.
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