Ce fut la lumière du soleil qui le réveilla. Quand il ouvrit les yeux, il fut ébloui par les couleurs. Le vert des feuillages environnants étaient si vif qu’il semblait étinceler.
Grégoire salua le Gardien, mais il eut beau tendre l’oreille, aucune réponse ne lui parvint. Il tapota le tronc, s’étira et se leva. Il était vraiment sale. Il faudrait qu’il demande aux fées où il pouvait se laver.
Son estomac gargouilla. Par chance, il restait deux fruits, des « pricots », apportés la veille par Saphir. Ils se révélèrent sans saveur, évidemment. Il était privé de goût aujourd’hui et aurait aussi bien pu manger de la terre…
Alors qu’il avalait la dernière bouchée, Crystal apparut sans son acolyte.
— Encore désolé, dit aussitôt Grégoire.
— C’est bon. Je ne suis pas rancunière, mais tu as vraiment vexé Saphir. Je viens te conduire chez Rufus. Ton habit est prêt.
— Merci.
Désireux de ne pas la contrarier, Grégoire évita de mentionner pour le moment qu’il voulait apprendre à se déplacer dans Versélia sans guide. Il commençait à se faire à l’idée qu’il n’était pas près de réintégrer son monde et ne pouvait en conséquence continuer à dépendre des deux fées.
Rufus l’accueillit à bras ouverts comme s’il avait été un ami et Grégoire en éprouva un embarras mêlé de gratitude.
Il ne put refuser d’essayer l’habit que l’homme à tête de loup lui avait confectionné, quand bien cela avait tout d’un costume de théâtre.
Dans une petite tente plantée dans un recoin de la boutique, Grégoire ôta ses vêtements et enfila la longue et épaisse chemise blanche aux manches bouffantes et un pantalon vert pâle aussi moulant qu’un collant qui l’obligea à retirer son caleçon trop large pour tenir dessous. Conformément aux instructions de Rufus, il noua ensuite une écharpe jaune autour de sa taille. Le reflet que lui renvoya le miroir ovale sur pieds installé dans ce qui avait tout d’une cabine d’essayage le surprit : oui, il semblait déguisé plutôt qu’habillé, mais cela lui allait bien et l’absence de sous-vêtement n’était pas inconfortable.
Quand il émergea, Rufus émit un grognement satisfait et Crystal applaudit des deux mains.
— Il n’y a pas couturier plus doué que toi dans tout Versélia !
— Dommage que vous autres fées, vous passiez de mes services.
— Ce n’est pas vrai, nous faisons appel à toi pour les fêtes, seuls moments où nous nous habillons !
Rufus balaya l’argument d’un geste de la main, et les deux bracelets d’or à son poignet tintèrent.
Grégoire salua le Gardien, mais il eut beau tendre l’oreille, aucune réponse ne lui parvint. Il tapota le tronc, s’étira et se leva. Il était vraiment sale. Il faudrait qu’il demande aux fées où il pouvait se laver.
Son estomac gargouilla. Par chance, il restait deux fruits, des « pricots », apportés la veille par Saphir. Ils se révélèrent sans saveur, évidemment. Il était privé de goût aujourd’hui et aurait aussi bien pu manger de la terre…
Alors qu’il avalait la dernière bouchée, Crystal apparut sans son acolyte.
— Encore désolé, dit aussitôt Grégoire.
— C’est bon. Je ne suis pas rancunière, mais tu as vraiment vexé Saphir. Je viens te conduire chez Rufus. Ton habit est prêt.
— Merci.
Désireux de ne pas la contrarier, Grégoire évita de mentionner pour le moment qu’il voulait apprendre à se déplacer dans Versélia sans guide. Il commençait à se faire à l’idée qu’il n’était pas près de réintégrer son monde et ne pouvait en conséquence continuer à dépendre des deux fées.
Rufus l’accueillit à bras ouverts comme s’il avait été un ami et Grégoire en éprouva un embarras mêlé de gratitude.
Il ne put refuser d’essayer l’habit que l’homme à tête de loup lui avait confectionné, quand bien cela avait tout d’un costume de théâtre.
Dans une petite tente plantée dans un recoin de la boutique, Grégoire ôta ses vêtements et enfila la longue et épaisse chemise blanche aux manches bouffantes et un pantalon vert pâle aussi moulant qu’un collant qui l’obligea à retirer son caleçon trop large pour tenir dessous. Conformément aux instructions de Rufus, il noua ensuite une écharpe jaune autour de sa taille. Le reflet que lui renvoya le miroir ovale sur pieds installé dans ce qui avait tout d’une cabine d’essayage le surprit : oui, il semblait déguisé plutôt qu’habillé, mais cela lui allait bien et l’absence de sous-vêtement n’était pas inconfortable.
Quand il émergea, Rufus émit un grognement satisfait et Crystal applaudit des deux mains.
— Il n’y a pas couturier plus doué que toi dans tout Versélia !
— Dommage que vous autres fées, vous passiez de mes services.
— Ce n’est pas vrai, nous faisons appel à toi pour les fêtes, seuls moments où nous nous habillons !
Rufus balaya l’argument d’un geste de la main, et les deux bracelets d’or à son poignet tintèrent.
1 commentaire:
J'imagine très bien ce nouvel habit pour Grégoire :) Je pense que cela lui donne un petit côté flibustier
C'est dommage qu'il ne puisse plus entendre le Gardien mais je suis persuadée qu'il saura se faire comprendre de Grégoire par une brise ou une branche qui le frôlera qui sait ^__^
Merci pour cet épisode qui clôt la semaine, j'ai hâte d'être à lundi pour lire la suite XD
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