Les yeux ambres de Byll clignotèrent de surprise quand la créature déploya ses ailes et déplia sa queue en as de pique : il n'en avait jamais vu auparavant, mais Arya les avait décrits et il en était sûr, c'était un dragon.
D'après la vieille orcéant, les humains les avaient tous massacrés sans pitié afin de prendre le pouvoir, et pourtant il était là, tout juste sorti de l'œuf.
Si jamais les humains le découvraient, c'était la mort qui l'attendait, mais s'il demeurait caché dans cette grotte, la faim le tuerait.
Le bébé dragon émit à cet instant un drôle de grondement. Ce devait être son estomac. Byll n'avait hélas rien à lui donner à manger, à part lui-même.
— Je suis désolé, déclara-t-il en reculant prudemment vers l'entrée du tunnel.
Le dragon rouge-orangé pencha sa tête triangulaire sur le côté d'un air inquisiteur et Byll sut qu'il ne pouvait l'abandonner comme cela.
A défaut d'avoir choisi la vie qu'il menait, il avait le droit de décider de sa fin. Il revint vers le dragon qui, tout bébé qu'il soit, était déjà deux fois plus grand que lui et trois fois plus large, et il lui expliqua la situation – le danger représenté par les humains et l'absence de nourriture.
Le dragon grogna et de ses naseaux s'échappèrent un filet de fumée.
Quand il ouvrit une gueule menaçante pleine de dents effilées, Byll crut sa dernière heure arrivée, mais il ne s'enfuit pas. Cependant, c'est vers le plafond que le dragon se tourna et cracha un filet de flammes. Plusieurs chauve-souris que Byll n'avait pas remarqué jusqu'alors tombèrent sur le sol.
L'instant d'après, elles étaient englouties.
L'orcéant eut l'étrange impression que le dragon, même s'il venait seulement de naître, avait compris ce qu'il lui avait dit plus tôt.
— J'espère vraiment que tu pourras assurer ta subsistance sans te montrer aux humains, déclara-t-il. Si je peux, je reviendrai, ajouta-t-il.
Là-dessus, il partit en courant.
Une fois à l'air libre, il masqua à nouveau le trou, puis se dépêcha de rassembler deux fagots avant de rejoindre ses camarades.
Malheureusement, à l'orée du bois, se tenait un humain vêtu d'une cuirasse de cuir – un garde.
— Tu n'as ramené que cela ? Où étais-tu donc passé, sale tire-au-flanc?
Byll qui était encore loin d'avoir atteint la taille adulte des orcéants dépassait déjàl'homme de deux bonnes têtes. Il courba l'échine. Il n'avait aucune excuse à fournir.
C'était d'ailleurs inutile, le garde en avait une pour lui :
— Tu croyais pouvoir piquer un petit roupillon tranquille ?
Le fouet claqua sur ses épaules, puis sur ses genoux. Byll ne broncha pas. Pour la première fois depuis sa naissance, il se sentait supérieur à l'homme en face de lui. Il avait un secret plus précieux qu'un trésor : un des dragons tant détesté par les humains vivait à leur nez et leur barbe, peut-être pas pour longtemps certes, mais cela lui donnait envie d'espérer plus que les récits d'Arya. C'était concret.
D'après la vieille orcéant, les humains les avaient tous massacrés sans pitié afin de prendre le pouvoir, et pourtant il était là, tout juste sorti de l'œuf.
Si jamais les humains le découvraient, c'était la mort qui l'attendait, mais s'il demeurait caché dans cette grotte, la faim le tuerait.
Le bébé dragon émit à cet instant un drôle de grondement. Ce devait être son estomac. Byll n'avait hélas rien à lui donner à manger, à part lui-même.
— Je suis désolé, déclara-t-il en reculant prudemment vers l'entrée du tunnel.
Le dragon rouge-orangé pencha sa tête triangulaire sur le côté d'un air inquisiteur et Byll sut qu'il ne pouvait l'abandonner comme cela.
A défaut d'avoir choisi la vie qu'il menait, il avait le droit de décider de sa fin. Il revint vers le dragon qui, tout bébé qu'il soit, était déjà deux fois plus grand que lui et trois fois plus large, et il lui expliqua la situation – le danger représenté par les humains et l'absence de nourriture.
Le dragon grogna et de ses naseaux s'échappèrent un filet de fumée.
Quand il ouvrit une gueule menaçante pleine de dents effilées, Byll crut sa dernière heure arrivée, mais il ne s'enfuit pas. Cependant, c'est vers le plafond que le dragon se tourna et cracha un filet de flammes. Plusieurs chauve-souris que Byll n'avait pas remarqué jusqu'alors tombèrent sur le sol.
L'instant d'après, elles étaient englouties.
L'orcéant eut l'étrange impression que le dragon, même s'il venait seulement de naître, avait compris ce qu'il lui avait dit plus tôt.
— J'espère vraiment que tu pourras assurer ta subsistance sans te montrer aux humains, déclara-t-il. Si je peux, je reviendrai, ajouta-t-il.
Là-dessus, il partit en courant.
Une fois à l'air libre, il masqua à nouveau le trou, puis se dépêcha de rassembler deux fagots avant de rejoindre ses camarades.
Malheureusement, à l'orée du bois, se tenait un humain vêtu d'une cuirasse de cuir – un garde.
— Tu n'as ramené que cela ? Où étais-tu donc passé, sale tire-au-flanc?
Byll qui était encore loin d'avoir atteint la taille adulte des orcéants dépassait déjàl'homme de deux bonnes têtes. Il courba l'échine. Il n'avait aucune excuse à fournir.
C'était d'ailleurs inutile, le garde en avait une pour lui :
— Tu croyais pouvoir piquer un petit roupillon tranquille ?
Le fouet claqua sur ses épaules, puis sur ses genoux. Byll ne broncha pas. Pour la première fois depuis sa naissance, il se sentait supérieur à l'homme en face de lui. Il avait un secret plus précieux qu'un trésor : un des dragons tant détesté par les humains vivait à leur nez et leur barbe, peut-être pas pour longtemps certes, mais cela lui donnait envie d'espérer plus que les récits d'Arya. C'était concret.
3 commentaires:
J'adore le fantastique ^^
En plus tu nous transportes complètement dans ton univers =)
Merci, j'ai hâte de lire la suite ;)
Merci pour cet épisode, tu plantes le décor et j'adhère complètement :)
Je suis curieuse de voir si le secret de Byll sera gardé longtemps
Moi aussi j'aime beaucoup la fantasy et là je suis gâtée XD
J'espère que cet univers qui va se développer peu à peu saura vous charmer de plus en plus. :)
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