Pierrick préféra ne pas préciser au licornéen que cela arrangeait leurs affaires que l'orcéant qu'ils voulaient acheter soit du genre récalcitrant, et par conséquent un élément dont il était intéressant de se débarrasser pour peu qu'on en ait l'opportunité. S'il avait été un esclave modèle, dur à la tâche, les négociations auraient été nettement plus ardues et leur insistance à obtenir cet orcéant en particulier aurait paru bizarre.
Ils continuèrent leur chemin jusqu'à ce qu'un garde les interpelle.
Pierrick, avec autorité, demanda à voir le contremaître. Il savait jouer à la perfection le rôle de fils de riche pourri gâté – ce qu'il était, après tout.
Avec l'homme chargé par le propriétaire des terres de superviser le travail des orcéants, il se montra prétentieux au possible de façon à ce que son interlocuteur ait envie de le rouler dans la farine en lui cédant un orcéant pas commode.
Il crut avoir échoué quand le contremaître s'arrêta devant un orcéant au dos couvert de zébrures qui coupait du bois. Cependant, sous le chapeau de paille de Korel, il entrapercut une lueur et le bonhomme se remit en route jusqu'au champ.
— Je vous vends cet orcéant dès qu'il a terminé son sillon.
Il énonça une somme que Pierrick jugea exagérée, aussi lui fit-il revoir à la baisse en soulignant que l'esclave semblait en piteux état. Il voulait bien prétendre être vaniteux, mais certes pas un imbécile aveugle.
Le contremaître argua que cela guérirait vite, mais lui fit tout de même une ristourne.
La partie négociations étant terminée, il ordonna ensuite à l'orcéant de venir et ils procédèrent à la cérémonie de passation qui impliquait un nouveau tatouage et un rituel magique basique.
Durant toute l'opération, les yeux ambres de l'orcéant ne cessèrent de clignoter. Il semblait être totalement dépassé par les évènements. Cet espèce-là n'était pas réputée pour son intelligence.
— Voilà, il est à vous, déclara le contremaître.
— Content d'avoir fait affaire avec vous, conclut Pierrick, selon la formule consacrée.
L'homme prit congé. Dès qu'il fut hors de portée de voix, Pierrick s'adressa à l'orcéant :
— Conduis-nous jusqu'au dragon à présent.
L'orcéant se raidit, mais demeura muet et immobile.
— Nous ne lui voulons aucun mal, intervint Korel d'une voix douce.
Il n'obtint pas plus de réaction.
Pierrick demanda une nouvelle fois à l'orcéant de les guider sans plus de succès et il perdit aussitôt patience :
— Cela aurait été plus simple que ta corne nous indique directement où se trouvait le dragon, cela nous aurait évité de nous farcir ce grand échalas, grommela-t-il.
— Désolé, dit Korel d'un air contrit.
Pierrick s'en voulut immédiatement de l'avoir peiné. Ce n'était pas la faute de Korel s'il ne maîtrisait pas ses pouvoirs. Il n'avait eu aucun licornéen pour lui apprendre quoi que ce soit, à la différence de Pierrick qui avait suivi un enseignement rigoureux de la magie.
— Tu m'as impressionné avec ton tour de tout à l'heure, déclara Pierrick pour se rattraper.
— Quand donc ? s'étonna Korel.
Pierrick lui expliqua comment sa corne avait brillé un peu plus tôt, troublé que le licornéen ne soit même pas rendu compte qu'il avait usé de ses pouvoirs pour que le contremaître change d'avis quant à l'orcéant qu'il allait leur vendre.
Ils continuèrent leur chemin jusqu'à ce qu'un garde les interpelle.
Pierrick, avec autorité, demanda à voir le contremaître. Il savait jouer à la perfection le rôle de fils de riche pourri gâté – ce qu'il était, après tout.
Avec l'homme chargé par le propriétaire des terres de superviser le travail des orcéants, il se montra prétentieux au possible de façon à ce que son interlocuteur ait envie de le rouler dans la farine en lui cédant un orcéant pas commode.
Il crut avoir échoué quand le contremaître s'arrêta devant un orcéant au dos couvert de zébrures qui coupait du bois. Cependant, sous le chapeau de paille de Korel, il entrapercut une lueur et le bonhomme se remit en route jusqu'au champ.
— Je vous vends cet orcéant dès qu'il a terminé son sillon.
Il énonça une somme que Pierrick jugea exagérée, aussi lui fit-il revoir à la baisse en soulignant que l'esclave semblait en piteux état. Il voulait bien prétendre être vaniteux, mais certes pas un imbécile aveugle.
Le contremaître argua que cela guérirait vite, mais lui fit tout de même une ristourne.
La partie négociations étant terminée, il ordonna ensuite à l'orcéant de venir et ils procédèrent à la cérémonie de passation qui impliquait un nouveau tatouage et un rituel magique basique.
Durant toute l'opération, les yeux ambres de l'orcéant ne cessèrent de clignoter. Il semblait être totalement dépassé par les évènements. Cet espèce-là n'était pas réputée pour son intelligence.
— Voilà, il est à vous, déclara le contremaître.
— Content d'avoir fait affaire avec vous, conclut Pierrick, selon la formule consacrée.
L'homme prit congé. Dès qu'il fut hors de portée de voix, Pierrick s'adressa à l'orcéant :
— Conduis-nous jusqu'au dragon à présent.
L'orcéant se raidit, mais demeura muet et immobile.
— Nous ne lui voulons aucun mal, intervint Korel d'une voix douce.
Il n'obtint pas plus de réaction.
Pierrick demanda une nouvelle fois à l'orcéant de les guider sans plus de succès et il perdit aussitôt patience :
— Cela aurait été plus simple que ta corne nous indique directement où se trouvait le dragon, cela nous aurait évité de nous farcir ce grand échalas, grommela-t-il.
— Désolé, dit Korel d'un air contrit.
Pierrick s'en voulut immédiatement de l'avoir peiné. Ce n'était pas la faute de Korel s'il ne maîtrisait pas ses pouvoirs. Il n'avait eu aucun licornéen pour lui apprendre quoi que ce soit, à la différence de Pierrick qui avait suivi un enseignement rigoureux de la magie.
— Tu m'as impressionné avec ton tour de tout à l'heure, déclara Pierrick pour se rattraper.
— Quand donc ? s'étonna Korel.
Pierrick lui expliqua comment sa corne avait brillé un peu plus tôt, troublé que le licornéen ne soit même pas rendu compte qu'il avait usé de ses pouvoirs pour que le contremaître change d'avis quant à l'orcéant qu'il allait leur vendre.
7 commentaires:
Ça promet ^^
J'ai hâte de voir ce que Byll ressent =)
Et la réaction de rouge ;)
Merci, bon week-end =D
Lundi, on repasse sur le point de vue de Byll. :)
Hé bien que d'émotions pour ce pauvre Byll, j'ai hâte de voir son point de vue
Merci pour l'épisode et vivement la suite :) très bon week-end à toi ^o^
ah ils prennent enfin contact avec byll ^^
hâte de voir comment il vont s'y prendre pour que byll les amène à rouge.
vivement lundi, passe un bon weekend
Ah, cette fin de semaine promet! Trop hâte de revoir Byll!
J'avoue que j'ai du mal avec Pierrick, je le trouve un poil trop prétentieux, dans sa façon de penser, mais je suppose que c'est normal vu qu'il est bourge xD .
Il est pas très subtil, surtout dans sa manière de demander où se trouve Rouge -w-...
En tout cas, j'attends de voir la suite pour me faire une idée sur ces nouveaux personnages :3 !
Pierrick est effectivement plutôt imbu de lui-même, la faute à son éducation... Il a de la marge pour évoluer comme ça. :)
Ooow les choses avancent dans une direction à laquelle je ne m'attendais pas avec l'arrivée de ces deux nouveaux personnes qui seront, j'en suis sûre, très attachants eux aussi !!
Cependant s'ils souhaitent acceder à la cachette de Rouge, je pense qu'ils vont devoir nécessiter d'un peu plus de diplomatie...
Byll est loin d'être aussi bête qu'ils ont l'air de le penser !
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