Albin voulut protester, mais sa langue était pâteuse, engourdie, comme tout son corps. Il voulut s'éloigner de l'homme, mais manqua encore de tomber.
Les nains arrivèrent alors. Le livreur chercha à le pousser en hâte dans l'habitacle de sa camionnette, mais déjà les nains descendaient de leur véhicule tandis qu'Albin luttait faiblement. Il n'était pas dans son état normal depuis qu'il avait bu le jus de pomme de cet homme. Il ne voulait aller nulle part avec lui.
— Que se passe-t-il ? gronda Pierre.
Le livreur lâcha Albin qui s'effondra aussitôt au sol, se mit précipitamment au volant, claqua la portière et démarra en trombe.
Les nains vinrent l'entourer. A moitié dans les vapes, l'adolescent tenta de les rassurer, mais n'y parvint pas. Sans qu'il puisse en avoir la certitude entre la barbe et la casquette, il commençait à craindre que le livreur n'ait pas été un inconnu, mais Roy déguisé... Sa dernière pensée avant de perdre connaissance fut que plus que trois petites semaines les séparaient de ses dix-huit ans et d'une majorité salvatrice.
Quand Albin revint à lui, René, Carole et Violette étaient à son chevet, dans sa chambre, l'air soucieux. Pierre devait être ailleurs avec les enfants. Albin exposa brièvement sa mésaventure, sans préciser qu'il avait une idée sur l'identité du livreur.
— C'est louche toute cette affaire, René n'a jamais commandé cela, affirma Violette.
— Et quand bien même, tu n'avais pas à faire le boulot du livreur à sa place, fit remarquer Carole.
— Tes parents ne t'ont donc jamais appris qu'il ne fallait rien boire ou manger offert par des inconnus ? demanda René d'un ton mi taquin, mi inquiet.
Albin eut un pincement au cœur en revoyant sa mère le mettre en garde à ce sujet. C'est vrai qu'il avait été imprudent, tout à son désir que le livreur qui le mettait mal à l'aise ne débarrasse le plancher. Seulement, au final, ce n'était peut-être pas un inconnu, mais Roy. Et c'était pire ou pas. Que n'importe qui puisse avoir envie de le kidnapper n'avait rien de rassurant.
— Je crois que tu ferais mieux de nous raconter pourquoi tu en es venu à te cacher dans la forêt. J'étais d'avis que t'offrir un refuge sans te poser de questions était le plus simple pour toi comme pour nous, mais à la lumière des derniers évènements, je ne le suis plus, déclara Violette.
Albin frissonna. Il ne pouvait pas en parler. Il avait trop honte.
— Pierre pestait à ce sujet... Il est convaincu que tu vas nous apporter des ennuis... glissa Carole.
— Allons, pas la peine de dramatiser les choses. Après tout, tout est bien qui finit bien, coupa René.
— Chéri ! s'écria Violette.
— Oui, je souhaite moi aussi désormais savoir, mais le pauvre garçon a été probablement drogué et vient d'échapper de justesse à ce qui ressemblait fort à un enlèvement, alors on peut bien encore attendre un peu avant qu'il ne se confie, non ?
— C'est vrai, soupira Violette avant d'ajouter, sévère, à l'intention de l'adolescent que la discussion était loin d'être terminée.
Les nains arrivèrent alors. Le livreur chercha à le pousser en hâte dans l'habitacle de sa camionnette, mais déjà les nains descendaient de leur véhicule tandis qu'Albin luttait faiblement. Il n'était pas dans son état normal depuis qu'il avait bu le jus de pomme de cet homme. Il ne voulait aller nulle part avec lui.
— Que se passe-t-il ? gronda Pierre.
Le livreur lâcha Albin qui s'effondra aussitôt au sol, se mit précipitamment au volant, claqua la portière et démarra en trombe.
Les nains vinrent l'entourer. A moitié dans les vapes, l'adolescent tenta de les rassurer, mais n'y parvint pas. Sans qu'il puisse en avoir la certitude entre la barbe et la casquette, il commençait à craindre que le livreur n'ait pas été un inconnu, mais Roy déguisé... Sa dernière pensée avant de perdre connaissance fut que plus que trois petites semaines les séparaient de ses dix-huit ans et d'une majorité salvatrice.
Quand Albin revint à lui, René, Carole et Violette étaient à son chevet, dans sa chambre, l'air soucieux. Pierre devait être ailleurs avec les enfants. Albin exposa brièvement sa mésaventure, sans préciser qu'il avait une idée sur l'identité du livreur.
— C'est louche toute cette affaire, René n'a jamais commandé cela, affirma Violette.
— Et quand bien même, tu n'avais pas à faire le boulot du livreur à sa place, fit remarquer Carole.
— Tes parents ne t'ont donc jamais appris qu'il ne fallait rien boire ou manger offert par des inconnus ? demanda René d'un ton mi taquin, mi inquiet.
Albin eut un pincement au cœur en revoyant sa mère le mettre en garde à ce sujet. C'est vrai qu'il avait été imprudent, tout à son désir que le livreur qui le mettait mal à l'aise ne débarrasse le plancher. Seulement, au final, ce n'était peut-être pas un inconnu, mais Roy. Et c'était pire ou pas. Que n'importe qui puisse avoir envie de le kidnapper n'avait rien de rassurant.
— Je crois que tu ferais mieux de nous raconter pourquoi tu en es venu à te cacher dans la forêt. J'étais d'avis que t'offrir un refuge sans te poser de questions était le plus simple pour toi comme pour nous, mais à la lumière des derniers évènements, je ne le suis plus, déclara Violette.
Albin frissonna. Il ne pouvait pas en parler. Il avait trop honte.
— Pierre pestait à ce sujet... Il est convaincu que tu vas nous apporter des ennuis... glissa Carole.
— Allons, pas la peine de dramatiser les choses. Après tout, tout est bien qui finit bien, coupa René.
— Chéri ! s'écria Violette.
— Oui, je souhaite moi aussi désormais savoir, mais le pauvre garçon a été probablement drogué et vient d'échapper de justesse à ce qui ressemblait fort à un enlèvement, alors on peut bien encore attendre un peu avant qu'il ne se confie, non ?
— C'est vrai, soupira Violette avant d'ajouter, sévère, à l'intention de l'adolescent que la discussion était loin d'être terminée.
1 commentaire:
Merci pour l'épisode du jour, heureusement Albin s'en est tiré pour le moment ^^
Si le livreur était bien Roy déguisé on peux dire qu'il a de la suite dans les idées pour récupérer Albin >_<
Vivement la suite en tout cas ^__^
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