De temps à autre, les nains fermaient l'auberge et partaient en ville tous ensemble pour voir des amis. Albin ne les accompagnait évidemment jamais. Chaque fois, ils lui proposaient de l'emmener, mais systématiquement, il refusait, car même si sans les nains, c'était tristement vide, il ne voulait pas risquer de tomber sur Roy par extrême malchance ou quiconque de sa connaissance. Sans compter qu'il était peut-être recherché par la police si son beau-père avait signalé sa disparition.
Alors qu'Albin s'activait dans la cuisine préparant le souper pour les nains pour quand ils rentreraient, il entendit des bruits de moteur.
Il alla jeter un œil à la fenêtre, intrigué : il était bien trop tôt pour que les nains soient déjà de retour.
Une camionnette blanche ornée d'une corbeille de fruits était en train de se garer.
Un homme au visage mangé par une barbe drue, une casquette enfoncée sur la tête en sortit et alla toquer à la porte.
Albin n'avait aucune obligation d'ouvrir et n'y tenait pas. Cependant, comme l'homme insistait, l'adolescent se demanda s'il ne s'était pas perdu et cherchait son chemin. C'était arrivé à plus d'une reprises que quelqu'un ne s'égare dans la forêt. Il se rendit donc à la porte.
— Bonjour monsieur.
— Bonjour, je viens livrer des fruits et des légumes.
Les nains ne l'avaient prévenu d'aucune livraison et s'occupaient en généralement eux-mêmes de l'approvisionnement.
— Cela doit être une erreur.
— Ah non, pas de blague, c'est au nom de Monsieur Joyeux. Tout a été payé.
Se disant que c'était un oubli de la part des nains, Albin acquiesça.
— Tu veux bien m'aider ? Je me suis égaré en venant et je suis en retard dans ma livraison.
Albin accepta. Sans qu'il sut pourquoi, le livreur lui était antipathique et il avait hâte qu'il s'en aille. L'aider à décharger la camionnette engendrerait son départ et le malaise qu'Albin ressentait en sa présence se dissiperait.
Le nombre de cagettes à soulever n'était pas petit. Des pommes, des patates, des carottes, cela n'en finissait pas.
Albin ne distinguait pas les yeux du livreur dans l'ombre de sa casquette, mais il les sentait sur lui, désagréablement scrutateurs. En vain, il se répétait que ce n'était qu'une impression, qu'il se faisait des idées.
Enfin, la tâche fut accomplie. Albin qui n'avait jamais été de constitution solide était tout essoufflé. Le livreur lui proposa de se désaltérer. Il avait un délicieux jus de pomme. Albin déclina, un verre d'eau du robinet de la cuisine qui était à deux pas, lui irait très bien. L'homme insista :
— Tu as l'air bien pâle. Un peu de sucre te fera le plus grand rien. C'est une merveille.
Albin céda, pressé qu'il parte. Cependant, après avoir bu, loin d'aller mieux, la tête lui tourna. Il vacilla et c'est le livreur qui l'empêcha de tomber.
— Mon pauvre, souffla-t-il.
L'intonation de sa voix lui rappelait Roy. Albin déglutit.
— Asseyons-nous dans la camionnette, offrit l'homme.
Pourquoi ne le conduisait-il pas plus tôt à l'intérieur de l'auberge ?
Alors qu'Albin s'activait dans la cuisine préparant le souper pour les nains pour quand ils rentreraient, il entendit des bruits de moteur.
Il alla jeter un œil à la fenêtre, intrigué : il était bien trop tôt pour que les nains soient déjà de retour.
Une camionnette blanche ornée d'une corbeille de fruits était en train de se garer.
Un homme au visage mangé par une barbe drue, une casquette enfoncée sur la tête en sortit et alla toquer à la porte.
Albin n'avait aucune obligation d'ouvrir et n'y tenait pas. Cependant, comme l'homme insistait, l'adolescent se demanda s'il ne s'était pas perdu et cherchait son chemin. C'était arrivé à plus d'une reprises que quelqu'un ne s'égare dans la forêt. Il se rendit donc à la porte.
— Bonjour monsieur.
— Bonjour, je viens livrer des fruits et des légumes.
Les nains ne l'avaient prévenu d'aucune livraison et s'occupaient en généralement eux-mêmes de l'approvisionnement.
— Cela doit être une erreur.
— Ah non, pas de blague, c'est au nom de Monsieur Joyeux. Tout a été payé.
Se disant que c'était un oubli de la part des nains, Albin acquiesça.
— Tu veux bien m'aider ? Je me suis égaré en venant et je suis en retard dans ma livraison.
Albin accepta. Sans qu'il sut pourquoi, le livreur lui était antipathique et il avait hâte qu'il s'en aille. L'aider à décharger la camionnette engendrerait son départ et le malaise qu'Albin ressentait en sa présence se dissiperait.
Le nombre de cagettes à soulever n'était pas petit. Des pommes, des patates, des carottes, cela n'en finissait pas.
Albin ne distinguait pas les yeux du livreur dans l'ombre de sa casquette, mais il les sentait sur lui, désagréablement scrutateurs. En vain, il se répétait que ce n'était qu'une impression, qu'il se faisait des idées.
Enfin, la tâche fut accomplie. Albin qui n'avait jamais été de constitution solide était tout essoufflé. Le livreur lui proposa de se désaltérer. Il avait un délicieux jus de pomme. Albin déclina, un verre d'eau du robinet de la cuisine qui était à deux pas, lui irait très bien. L'homme insista :
— Tu as l'air bien pâle. Un peu de sucre te fera le plus grand rien. C'est une merveille.
Albin céda, pressé qu'il parte. Cependant, après avoir bu, loin d'aller mieux, la tête lui tourna. Il vacilla et c'est le livreur qui l'empêcha de tomber.
— Mon pauvre, souffla-t-il.
L'intonation de sa voix lui rappelait Roy. Albin déglutit.
— Asseyons-nous dans la camionnette, offrit l'homme.
Pourquoi ne le conduisait-il pas plus tôt à l'intérieur de l'auberge ?
1 commentaire:
Houla les choses se corse pour Albin ^^' qui est donc ce livreur est ce Roy déguisé ou bien quelqu'un qu'il a engagé pour kidnapper notre héros... suspens
Merci pour l'épisode, là je peux dire que je suis à fond dans l'histoire lol
Vivement la suite ^__^
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