mardi 15 décembre 2015

Contes modernes - 184

Aurélien finit cependant  par ne lui laisser aucune échappatoire :
— Ça suffit de continuer à prétendre que tu te portes comme un charme... Je t'ai laissé du temps, mais je ne suis ni aveugle ni idiot, je vois bien que quelque chose te ronge.
Philippe n'y tint plus :
— C'est à propos de Léa...
— Eh bien quoi ?
— Ta soirée avec elle.
— Elle a été pénible.
La soirée ou Léa ? S'était-il monté la tête tout seul dans son coin ?
— Pourquoi tu n'as pas abordé le sujet ?
— Toi non plus ! Je doutais que tu veuilles m'entendre parler de mon ancienne petite amie.
— Tu ne vas pas te remettre avec elle ?
Aurélien secoua la tête.
— Aux dernières nouvelles, nous sommes ensemble toi et moi.
— Oui, mais si tu veux reprendre ta liberté...
La voix de Philippe se brisa. Cela lui coûtait trop de déclarer qu'il était prêt à le laisser partir. Qui plus est, c'était faux.
— Je ne me sens pas prisonnier. Et si tu veux tout savoir, elle souhaitait en effet renouer avec moi parce que cela n'a marché avec aucun des types avec qui elle sortit après moi, mais j'ai refusé.
L'étau qui broyait la poitrine de Philippe depuis des jours se desserra. Sa concurrente la plus sérieuse était à priori hors jeu.
— Tu n'as pas de regrets ? ne put-il s'empêcher de demander.
— Pas l'ombre d'un. Elle a été désagréablement insistante et elle n'a pas voulu me croire quand je lui ai expliqué que c'est toi que j'aimais. Est-ce si inconcevable ?
Aurélien ne le lui avait jamais dit. Philippe sentit son cœur se gonfler de joie. Cela ne pouvait être un  prétexte pour se débarrasser de Léa, Aurélien avait l'air trop contrarié que son ex ne l'ait pas pris au sérieux. Philippe comprenait toutefois l'incrédulité de Léa.
— Tu es hétérosexuel. C'est les filles qui t'attirent.
— Et c'est pour ça que je n'adore rien tant que te faire gémir au lit en te faisant une fellation ! Même si c'est vrai que je ne me vois sucer aucun autre homme de cette façon, ça me blesse que tu t'imagines que je vais te lâcher pour le premier jupon venu !
Philippe ne pouvait nier l'avoir pensé et à plus d'une reprise.
— Désolé de douter. C'est parce que cela me semble trop beau pour être réel.
— Et pourtant ça l'est. Tu as été mon phare dans cette longue nuit qui a été la mienne. Personne d'autre ne peut prétendre la même chose. Nous devrions officialiser notre relation auprès de nos proches, en commençant par mon frère.
Philippe écarquilla les yeux. Aurélien ne cessait de le surprendre.
— Il n'y a pas d'obligation.
— Non, mais j'en ai envie. Pas toi ?
— Mes parents savent déjà que je suis gay et je serais ravi de pouvoir te présenter auprès d'eux comme mon amoureux et non plus comme un ami.
— C'est décidé, alors !

2 commentaires:

Jeckyll a dit…

Enfin ils ont crevés l'abcès il était temps lol

Merci pour l'épisode, Aurélien me surprend de jour en jour, on voit bien qui est le dominant dans leur relation XD

J'ai hâte de voir comment leurs proches vont réagir en apprenant qu'ils sont ensemble ^^ Dan ne devrait pas poser trop de souci mais les parents d'Aurélien c'est autre chose ^^'

vivement la suite XD

Cassie a dit…

Ow oui oui oui voilà tout qui s'arrange *.*