Les jours suivants, hélas, il ne put l'approcher. La famille d'Aurélien, informée, s'était déplacée en masse. Dan, le père, la mère, mais aussi oncles, tantes et cousins. Devant le nombre, en entrant dans la chambre où Aurélien avait été transférée suite à son réveil, Philippe était vite reparti.
De retour chez lui, il avait arpenté son appartement en remuant de sombres sentiments : c'était injuste ! Où étaient-ils tous ses gens quand Aurélien était plongé dans le coma ? Nulle part et maintenant ils grouillaient autour de son lit telle de la vermine. C'était dur de devoir le partager après l'avoir eu pour ainsi dire pour lui tout seul et douloureux de rester à distance.
Finalement, après quelques passages inutiles, le flot de visiteurs se tarit et Philippe put se retrouver en tête à tête avec Aurélien qui avait un air épuisé et perdu.
— Bonjour. Comment te sens-tu ?
— Comme quelqu'un qui a trop dormi.
L'amertume de la réponse d'Aurélien n'échappa pas à Philippe.
— Ce qui compte, c'est qu'à présent, tu sois réveillé.
— Oui, mais je suis encore cloué au lit. Je voudrais le quitter, mais mon corps est comme engourdi et je ne peux pas.
— Petit à petit, tu vas en reprendre le contrôle et d'ici peu, tu gambaderas comme un cabri.
— Ce n'est pas demain la veille.
Aurélien était changé. Il n'avait pas que vieilli, son cœur aussi s'était durci et l'optimiste qui avait été le sien dix ans plus tôt avant l'accident, s'était apparemment dissipé. Lui qui avait toujours été un garçon rayonnant affichait une mine fort sombre.
C'était compréhensible, même si cela attristait Philippe. Il avait lu assez de livre sur le coma pour savoir que ses victimes avaient des difficultés au réveil. Plus grand était le nombre d'années qui s'était écoulé et plus c'était dur, moralement comme physiquement. Dans le cas d'Aurélien, c'était un record.
Philippe tenta de lui remonter le moral :
— Tout le monde va t'aider et ta vie reprendra son cours normal plus vite que tu ne le crois.
Aurélien poussa un long soupir. Philippe regretta de ne pas avoir le droit de le serrer dans ses bras et de l'embrasser. Il aurait voulu pouvoir lui communiquer force et courage.
Une infirmière vint chercher Aurélien pour sa séance de rééducation, mettant fin à la conversation.
Philippe alla faire un tour dans les jardins de l'hôpital en attendant. Hélas, quand il revint, les parents qu'Aurélien encadraient leur fils.
De retour chez lui, il avait arpenté son appartement en remuant de sombres sentiments : c'était injuste ! Où étaient-ils tous ses gens quand Aurélien était plongé dans le coma ? Nulle part et maintenant ils grouillaient autour de son lit telle de la vermine. C'était dur de devoir le partager après l'avoir eu pour ainsi dire pour lui tout seul et douloureux de rester à distance.
Finalement, après quelques passages inutiles, le flot de visiteurs se tarit et Philippe put se retrouver en tête à tête avec Aurélien qui avait un air épuisé et perdu.
— Bonjour. Comment te sens-tu ?
— Comme quelqu'un qui a trop dormi.
L'amertume de la réponse d'Aurélien n'échappa pas à Philippe.
— Ce qui compte, c'est qu'à présent, tu sois réveillé.
— Oui, mais je suis encore cloué au lit. Je voudrais le quitter, mais mon corps est comme engourdi et je ne peux pas.
— Petit à petit, tu vas en reprendre le contrôle et d'ici peu, tu gambaderas comme un cabri.
— Ce n'est pas demain la veille.
Aurélien était changé. Il n'avait pas que vieilli, son cœur aussi s'était durci et l'optimiste qui avait été le sien dix ans plus tôt avant l'accident, s'était apparemment dissipé. Lui qui avait toujours été un garçon rayonnant affichait une mine fort sombre.
C'était compréhensible, même si cela attristait Philippe. Il avait lu assez de livre sur le coma pour savoir que ses victimes avaient des difficultés au réveil. Plus grand était le nombre d'années qui s'était écoulé et plus c'était dur, moralement comme physiquement. Dans le cas d'Aurélien, c'était un record.
Philippe tenta de lui remonter le moral :
— Tout le monde va t'aider et ta vie reprendra son cours normal plus vite que tu ne le crois.
Aurélien poussa un long soupir. Philippe regretta de ne pas avoir le droit de le serrer dans ses bras et de l'embrasser. Il aurait voulu pouvoir lui communiquer force et courage.
Une infirmière vint chercher Aurélien pour sa séance de rééducation, mettant fin à la conversation.
Philippe alla faire un tour dans les jardins de l'hôpital en attendant. Hélas, quand il revint, les parents qu'Aurélien encadraient leur fils.
2 commentaires:
Décidément ce conte me plait de plus en plus merci pour l'épisode du jour ^__^
Je sens qu'Aurélien va me plaire aussi avec son caractère et Philippe est trop mimi à vouloir le garder pour lui seul comme ça :)
Hâte de lire la suite XD
Pas superbes les retrouvailles :(
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