— Je te suis très reconnaissant d'être demeuré à mon chevet toutes ses années alors que tant d'autres ont abandonné, ce dont je ne les blâme pas d'ailleurs.
Philippe n'eut pas envie d'entendre la suite, le « mais » qui n'allait pas manquer de suivre, l'excluant à tout jamais de l'entourage d'Aurélien. Il se leva brusquement.
— Je dois y aller, déclara-t-il.
— Où ?
Philippe se précipita vers la porte sans aucune excuse plausible à donner pour expliquer sa quasi-fuite.
— Philippe ! s'écria Aurélien, se redressant difficilement contre ses oreillers.
Il s'arrêta. Être lâche ne lui serait d'aucun secours, seulement il était fatigué d'être courageux après avoir lutté des années durant contre la crainte qu'Aurélien ne se réveille jamais, contre sa jalousie envers sa petite amie...
— Tu reviens demain, n'est-ce pas ?
— Oui, bien sûr.
Philippe s'en fut, rasséréné. Aurélien n'avait pas l'intention de le chasser de sa vie. Cela ne changeait rien au fait que ses sentiments même connus ne seraient jamais réciproques, mais c'était un soulagement. Il lui faudrait cependant être fort quand un jour prochain, les dix années à l'hôpital ne seraient plus qu'un mauvais rêve pour Aurélien qui rencontrerait une jolie jeune femme et l'épouserait.
Philippe poursuivit ses visites quotidiennes. Aurélien l'accueillait toujours avec un plaisir évident. Son humeur s'améliorait à mesure qu'il progressait dans sa rééducation. Il n'avait pas remis sur le tapis l'amour que lui portait Philippe qui en avait pris son parti. C'était aussi simple de faire comme si de rien n'était.
Aurélien finit par pouvoir quitter son lit et sa chambre, ayant besoin tout de même de s'appuyer sur Philippe pour marcher dans les jardins de l'hôpital.
Ils s'étaient assis sur un des bancs entouré de deux grands arbres, quand Aurélien lança soudainement la conversation sur son frère et son amoureux.
— Hier, Dan m'a officiellement présenté Clowis. J'étais plus ou moins au courant vu qu'il s'était confié avant... Mais je me suis demandé comment il avait pu changer de bord.
— Je n'en sais pas plus que toi.
— C'est délicat de le questionner.
Et aborder ce sujet avec lui qui était gay et amoureux de lui, ne l'était pas ? songea Philippe. Ce genre de contradiction, c'était typique d'Aurélien. Cela faisait parti de son charme.
— Tu peux toujours essayer, suggéra-t-il.
— Oui, bonne idée... Tu veux bien m'embrasser ?
Philippe écarquilla les yeux face à cette demande incongrue d'Aurélien.
— Je voulais dire d'interroger ton frère, pas que toi, tu testes, expliqua-t-il en bafouillant.
Philippe n'eut pas envie d'entendre la suite, le « mais » qui n'allait pas manquer de suivre, l'excluant à tout jamais de l'entourage d'Aurélien. Il se leva brusquement.
— Je dois y aller, déclara-t-il.
— Où ?
Philippe se précipita vers la porte sans aucune excuse plausible à donner pour expliquer sa quasi-fuite.
— Philippe ! s'écria Aurélien, se redressant difficilement contre ses oreillers.
Il s'arrêta. Être lâche ne lui serait d'aucun secours, seulement il était fatigué d'être courageux après avoir lutté des années durant contre la crainte qu'Aurélien ne se réveille jamais, contre sa jalousie envers sa petite amie...
— Tu reviens demain, n'est-ce pas ?
— Oui, bien sûr.
Philippe s'en fut, rasséréné. Aurélien n'avait pas l'intention de le chasser de sa vie. Cela ne changeait rien au fait que ses sentiments même connus ne seraient jamais réciproques, mais c'était un soulagement. Il lui faudrait cependant être fort quand un jour prochain, les dix années à l'hôpital ne seraient plus qu'un mauvais rêve pour Aurélien qui rencontrerait une jolie jeune femme et l'épouserait.
Philippe poursuivit ses visites quotidiennes. Aurélien l'accueillait toujours avec un plaisir évident. Son humeur s'améliorait à mesure qu'il progressait dans sa rééducation. Il n'avait pas remis sur le tapis l'amour que lui portait Philippe qui en avait pris son parti. C'était aussi simple de faire comme si de rien n'était.
Aurélien finit par pouvoir quitter son lit et sa chambre, ayant besoin tout de même de s'appuyer sur Philippe pour marcher dans les jardins de l'hôpital.
Ils s'étaient assis sur un des bancs entouré de deux grands arbres, quand Aurélien lança soudainement la conversation sur son frère et son amoureux.
— Hier, Dan m'a officiellement présenté Clowis. J'étais plus ou moins au courant vu qu'il s'était confié avant... Mais je me suis demandé comment il avait pu changer de bord.
— Je n'en sais pas plus que toi.
— C'est délicat de le questionner.
Et aborder ce sujet avec lui qui était gay et amoureux de lui, ne l'était pas ? songea Philippe. Ce genre de contradiction, c'était typique d'Aurélien. Cela faisait parti de son charme.
— Tu peux toujours essayer, suggéra-t-il.
— Oui, bonne idée... Tu veux bien m'embrasser ?
Philippe écarquilla les yeux face à cette demande incongrue d'Aurélien.
— Je voulais dire d'interroger ton frère, pas que toi, tu testes, expliqua-t-il en bafouillant.
3 commentaires:
merci pour l'épisode de cette fin de semaine ^^
j'ai trop hâte de voir s'ils vont s'embrasser en tout cas ils sont trop mimi ces deux là :)
bon week-end à toi ^__^
Hé hé !
Bon week-end à toi aussi !
Trop drôle le malentendu ^^
Enregistrer un commentaire