— Dan. J'aimerais que nous allions discuter avec le directeur de l'hôpital, déclara Clowis.
— Maintenant ? Mais nous n'avons pas rendez-vous.
— Je suis certain qu'il prendra le temps de nous recevoir. Le plus tôt cette affaire de médecin sera réglée, mieux cela sera.
— Ça va bientôt faire dix ans, tu sais, souligna Dan tandis que Clowis gagnait la porte.
Avec un soupir, Dan lui emboîta gracieusement le pas.
Avant de fermer la porte, il glissa toutefois la tête dans l'entrebâillement et lança à Philippe :
— Merci de lui tenir toujours compagnie. Je suis certain que cela lui fait plaisir.
Dan n'en savait rien, pas plus qu'il n'était au courant qu'Aurélien n'était pas son véritable frère, mais Philippe espéra qu'il avait raison car ce n'était pas facile tous les jours de monologuer avec son ami. Chaque anniversaire d'Aurélien qui passait était un crève-cœur. C'était la preuve indiscutable que le temps passait.
Ce fut Valérian Dinère, le médecin qui avait autrefois osé contredire son désagréable collègue sur le cas d'Aurélien qui fut assigné au jeune homme. Il était aimable et cordial.
— Vous allez voir, votre patience finira par être récompensée, assura-t-il.
Les dix ans d'hôpital d'Aurélien passèrent sans fanfare et trompette.
Dan visitait plus souvent accompagné de Clowis. Philippe lui demanda une fois comment ils s'étaient rencontrés, mais Dan esquiva la question. De son côté, Philippe dut déjouer une nouvelle tentative de sa mère de l'amener à s'intéresser à un autre homme.
Le quotidien ne semblait devoir jamais changer. Philippe évoquait un jour où Aurélien et lui s'étaient égarés dans la forêt et retrouvés à marcher au milieu de ronces qui leur montaient jusqu'aux genoux, quand les paupières du bel endormi frémir et se soulevèrent. Philippe s'interrompit dans son récit, croyant rêver, mais non, les yeux couleurs crépuscule d'Aurélien étaient posés sur lui. Il déglutit et sonna.
— Oh, Aurélien...
Son ami murmura quelque chose en retour qui ressemblait fort au prénom de Philippe.
L'infirmière arriva et repartie presque aussitôt chercher un médecin.
Philippe resta immobile sur sa chaise, incapable de dire quoi que ce soit. Le miracle avait eu lieu et il était bouleversé.
Comment Aurélien allait-il réagir en apprenant les dix années qui s'étaient écoulées ? Que sa petite amie de l'époque l'avait quitté ?
Le médecin fit sortir Philippe pendait qu'il examinait Aurélien, mais prit ensuite le temps de s'entretenir avec lui dans le couloir. Il allait falloir procéder en douceur. Après un aussi long coma, Aurélien mettrait un moment à récupérer.
Philippe acquiesça à tout et même s'il brûlait de retourner auprès d'Aurélien, il choisit de rentrer chez lui. Encore sous le choc de son réveil tant attendu, il craignait de trop en dire, de trop lui en demander.
— Maintenant ? Mais nous n'avons pas rendez-vous.
— Je suis certain qu'il prendra le temps de nous recevoir. Le plus tôt cette affaire de médecin sera réglée, mieux cela sera.
— Ça va bientôt faire dix ans, tu sais, souligna Dan tandis que Clowis gagnait la porte.
Avec un soupir, Dan lui emboîta gracieusement le pas.
Avant de fermer la porte, il glissa toutefois la tête dans l'entrebâillement et lança à Philippe :
— Merci de lui tenir toujours compagnie. Je suis certain que cela lui fait plaisir.
Dan n'en savait rien, pas plus qu'il n'était au courant qu'Aurélien n'était pas son véritable frère, mais Philippe espéra qu'il avait raison car ce n'était pas facile tous les jours de monologuer avec son ami. Chaque anniversaire d'Aurélien qui passait était un crève-cœur. C'était la preuve indiscutable que le temps passait.
Ce fut Valérian Dinère, le médecin qui avait autrefois osé contredire son désagréable collègue sur le cas d'Aurélien qui fut assigné au jeune homme. Il était aimable et cordial.
— Vous allez voir, votre patience finira par être récompensée, assura-t-il.
Les dix ans d'hôpital d'Aurélien passèrent sans fanfare et trompette.
Dan visitait plus souvent accompagné de Clowis. Philippe lui demanda une fois comment ils s'étaient rencontrés, mais Dan esquiva la question. De son côté, Philippe dut déjouer une nouvelle tentative de sa mère de l'amener à s'intéresser à un autre homme.
Le quotidien ne semblait devoir jamais changer. Philippe évoquait un jour où Aurélien et lui s'étaient égarés dans la forêt et retrouvés à marcher au milieu de ronces qui leur montaient jusqu'aux genoux, quand les paupières du bel endormi frémir et se soulevèrent. Philippe s'interrompit dans son récit, croyant rêver, mais non, les yeux couleurs crépuscule d'Aurélien étaient posés sur lui. Il déglutit et sonna.
— Oh, Aurélien...
Son ami murmura quelque chose en retour qui ressemblait fort au prénom de Philippe.
L'infirmière arriva et repartie presque aussitôt chercher un médecin.
Philippe resta immobile sur sa chaise, incapable de dire quoi que ce soit. Le miracle avait eu lieu et il était bouleversé.
Comment Aurélien allait-il réagir en apprenant les dix années qui s'étaient écoulées ? Que sa petite amie de l'époque l'avait quitté ?
Le médecin fit sortir Philippe pendait qu'il examinait Aurélien, mais prit ensuite le temps de s'entretenir avec lui dans le couloir. Il allait falloir procéder en douceur. Après un aussi long coma, Aurélien mettrait un moment à récupérer.
Philippe acquiesça à tout et même s'il brûlait de retourner auprès d'Aurélien, il choisit de rentrer chez lui. Encore sous le choc de son réveil tant attendu, il craignait de trop en dire, de trop lui en demander.
3 commentaires:
Merci pour l'épisode, cela va devenir de plus en plus intéressant avec le réveil d'Aurélien et je suis curieuse de voir comment cela va se passer ^__^
Vivement la suite XD
Il était temps que le beau au bois dormant ouvre les yeux pour que l'histoire puisse avancer. :)
Le miracle tant attendu a eu lieu *.*
J'ai aussi hâte de voir la réaction d'Aurélien face au froid petit ami de son frère xD
Par contre j'ai po envie que Dan apprenne qu'ils ne sont pas vraiment frère :( il a assez souffert comme ça !!
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