vendredi 30 octobre 2009

Le Suivant du Prince - 9

Ce dernier encaissa le choc et l'attrapa par la taille. Échapper à son étreinte de fer se révéla tout bonnement impossible. En un instant Aldrick fut violemment projeté à l'extérieur du cercle : il avait perdu ce round. Après avoir craché la terre qui s'était retrouvée dans sa bouche, il commença à se relever ; une main secourable l'aida à se remettre debout. C'était Youri qui, une fois sa victoire validée, était sorti du cercle. Sa main était large et calleuse et Aldrick se demanda brièvement quel effet cela ferait d'être caressé par pareille main. Au château, il était plutôt habitué aux mains lisses et manucurées...
– Désolé, murmura le garçon d'auberge.
– Pourquoi ? C'est normal de chercher à gagner.
– C'est vrai, mais comme nous avions discuté auparavant, je me sens un peu coupable.
La franchise du jeune homme plut au prince qui acquiesça. Finalement, l'attitude de l'ouvrier moustachu n'était pas si bête. Il est plus facile de se battre contre un parfait étranger...
– Il faut qu'on y retourne, déclara Aldrick.
– Pas moi, j'ai fini. J'ai mes dix victoires.
– Déjà !?
En même temps, s'il avait balancé tous ses adversaires avec autant d'aisance, ce n'était pas si étonnant.
– Cela sert de devoir mettre dehors les clients mauvais payeurs.
Aldrick ne put répliquer, un des pages qui s'occupait du bon déroulement du concours, était venu le chercher. Le prince, endolori par sa récente chute, eut du mal à obtenir son quota de victoires. Il n'avait pas vraiment eu l'intention de participer à toutes les épreuves du concours, mais il était à présent motivé par son intérêt pour le garçon d'auberge.

Cette fois, la pause parut bien courte à Aldrick. Trop vite, un roulement de tambours indiqua le début des duels à l'épée. La distribution des épées effectuée, on procéda à la constitution des paires. Cette fois, il fallait désarmer sept adversaires pour gagner. On était disqualifié si on ne parvenait pas à ce nombre. Le prince se retrouva immédiatement face à Youri. Le garçon tenait son épée comme un manche à balai. Il allait être éliminé, c'était sûr et certain. Or, Aldrick n'en avait pas envie...
– Tu ferais mieux de tenir ton épée comme moi, dit-il d'une voix basse.
Le jeune homme plaça sa main différemment, mais de façon toujours aussi maladroite. Son épée volerait en un instant dans les airs. Malgré tout, il fallait commencer le combat sous peine d'attirer l'attention sur eux. Aldrick se fendit en avant et porta une estocade que le jeune homme para du mieux qu'il pouvait.

2 commentaires:

Jeckyll a dit…

lol Aldrick laisserait-il gagner le beau Youri ^_____^

Petit mais costaud notre Youri ^^

La suite sera dure à attendre mais on ne pourra que l'apprécier plus encore :)

Illyshbl a dit…

Youri n'est pas petit ! C'est un grand jeune homme dégingandé. :)