Comme le voulait la coutume lorsque l'on évoquait un défunt, le représentant des Prêtres joignit les mains, ferma les yeux et adressa une prière à la mémoire de Aldrick VI qui avait péri lors d'un combat contre les centaures d'Equilia. On ne pouvait pas parler de guerre entre les deux royaumes, mais les escarmouches étaient fréquentes. Le fait que les centaures considèrent les humains comme une race inférieure, n'était pas étrangère à cette déplorable situation. La dernière délégation envoyée à la cour d'Equilia n'était jamais revenue : ses membres avaient été arrêtés et réduits en esclavage. Aucune demande de rançon n'avait été faîte.
De multiples problèmes de toutes sortes furent portés à l'intention du prince et les heures passèrent. Alors que la séance du Conseil des douze touchait à sa fin, Aldrick remit sur le tapis le concours qu'il organisait pour se trouver un suivant. La position était libre depuis que le dernier en date avait eu la mauvaise idée de mourir lors d'une embuscade tendue au prince. Bien entendu, ce concours ouvert à tous les hommes âgés entre vingt et trente ans indépendamment de leur condition, n'était pas la manière protocolaire de recruter le suivant du prince. Il avait cependant été impossible de dissuader le prince de l'organiser : son précédent suivant nommé selon les usages, l'avait beaucoup déçu.
– Comment se déroule les inscriptions, cher ministre ?
– Trop bien, Majesté. Il y a déjà plus de mille inscrits. Je crains que cet afflux de personnes à la capitale n'occasionne bien des problèmes, surtout qu'outre les participants, de nombreuses personnes viendront assister à l'évènement.
Avec amusement Rudolf nota que le représentant des Commerçants ainsi que le chef des Voleurs se frottaient les mains à la perspective de cette foule. Voilà qui faciliterait les affaires, voilà qui aiderait à vider les poches...
– L'armée sera là pour gérer ça.
Le chef des Armées acquiesça avec fierté tandis que le prince ajoutait :
– Je compte également sur les voleurs pour éviter les débordements.
C'était une phrase à double sens que le chef des Voleurs comprit fort bien. Il ne s'agissait pas que les Voleurs se limitent dans leur activité, mais qu'ils jouent, aussi incroyable que cela puisse paraître,un rôle de « police ». La présence d'un représentant des bas-fonds au Conseil était une innovation de Aldrick VII. Elle avait été délicate à faire accepter, mais elle avait permis de réguler le crime d'une façon inédite. Le terme de Voleurs recoupait en effet tout un tas de métier peu recommandables, dont celui d'assassin. Grâce à la mise en place d'une guilde officielle, ce n'était désormais plus les assassins qui étaient punis du crime, mais les commanditaires. Quant aux voleurs, ils étaient imposés sur le fruit de leur vol ! Au fond, Rudolf Hautcœur était en permanence partagé entre son admiration pour le génie du prince qu'il servait depuis maintenant douze ans et son agacement pour le mépris affiché de ce dernier pour la bienséance.
De multiples problèmes de toutes sortes furent portés à l'intention du prince et les heures passèrent. Alors que la séance du Conseil des douze touchait à sa fin, Aldrick remit sur le tapis le concours qu'il organisait pour se trouver un suivant. La position était libre depuis que le dernier en date avait eu la mauvaise idée de mourir lors d'une embuscade tendue au prince. Bien entendu, ce concours ouvert à tous les hommes âgés entre vingt et trente ans indépendamment de leur condition, n'était pas la manière protocolaire de recruter le suivant du prince. Il avait cependant été impossible de dissuader le prince de l'organiser : son précédent suivant nommé selon les usages, l'avait beaucoup déçu.
– Comment se déroule les inscriptions, cher ministre ?
– Trop bien, Majesté. Il y a déjà plus de mille inscrits. Je crains que cet afflux de personnes à la capitale n'occasionne bien des problèmes, surtout qu'outre les participants, de nombreuses personnes viendront assister à l'évènement.
Avec amusement Rudolf nota que le représentant des Commerçants ainsi que le chef des Voleurs se frottaient les mains à la perspective de cette foule. Voilà qui faciliterait les affaires, voilà qui aiderait à vider les poches...
– L'armée sera là pour gérer ça.
Le chef des Armées acquiesça avec fierté tandis que le prince ajoutait :
– Je compte également sur les voleurs pour éviter les débordements.
C'était une phrase à double sens que le chef des Voleurs comprit fort bien. Il ne s'agissait pas que les Voleurs se limitent dans leur activité, mais qu'ils jouent, aussi incroyable que cela puisse paraître,un rôle de « police ». La présence d'un représentant des bas-fonds au Conseil était une innovation de Aldrick VII. Elle avait été délicate à faire accepter, mais elle avait permis de réguler le crime d'une façon inédite. Le terme de Voleurs recoupait en effet tout un tas de métier peu recommandables, dont celui d'assassin. Grâce à la mise en place d'une guilde officielle, ce n'était désormais plus les assassins qui étaient punis du crime, mais les commanditaires. Quant aux voleurs, ils étaient imposés sur le fruit de leur vol ! Au fond, Rudolf Hautcœur était en permanence partagé entre son admiration pour le génie du prince qu'il servait depuis maintenant douze ans et son agacement pour le mépris affiché de ce dernier pour la bienséance.
(Fin du chapitre 1)
2 commentaires:
Captivant ce prince j'ai hâte de voir ce fameux concours du suivant ^___^
Le concours commencera au chapitre 3. :)
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