Chapitre II : Tu crois encore aux contes de fées?
Youri souleva les mèches blondes qui lui chatouillaient le creux du cou. Il se frotta le bout nez, inconscient du fait qu'il se mettait du noir dessus. Avec difficulté, il déchiffra une nouvelle fois péniblement l'avis princier qui était cloué au poteau de bois de la place du Canard. Le prince Aldrick, septième du nom, organisait bel et bien un concours pour trouver son suivant. C'était sans nul doute un caprice princier, mais Youri décida qu'il n'allait pas laisser passer cette chance de sortir de la misère. Avec tous les travaux que lui faisaient effectuer l'aubergiste, il était musclé ; il ne serait donc pas pénalisé dans les épreuves de force. Le problème, cela allait être la partie qui nécessitait d'avoir fait un minimum d'études. Mais, il devait tenter, ne serait-ce que pour son petit frère. Le jeune homme se fendit d'un sourire qui illumina ses traits. L'espoir faisait briller ses yeux gris. Le cœur léger, il reprit son tonneau de bière et rejoignit l'auberge des Deux Cygnes.
La femme de l'aubergiste lui fit comprendre en termes très colorés qu'elle n'appréciait pas qu'il ait traîné en chemin. Youri avait acquis la capacité au fil des années de ne plus l'entendre. Les insultes lui passèrent donc au-dessus de la tête. Il songeait au fameux concours. Il se rendrait à la tour des Affaires dès demain pour procéder à l'inscription. L'avis datant du vingt-neuvième jour de l'an 923, il n'avait plus guère de temps pour s'inscrire. Et dans trois jours, les épreuves commenceraient. Il sentit à peine la gifle qui ponctua les propos de la femme de l'aubergiste. Comme à son habitude, elle allait à présent lui confier une autre tâche. Youri se rendit à l'écurie pour changer le foin des chevaux. Son frère s'y trouvait déjà et brossait patiemment la robe d'un cheval bai.
– Demian ! Tu étais malade ce matin ! Pourquoi es-tu là ? demanda Youri.
– L'aubergiste a trouvé que j'étais en forme, répondit l'adolescent dont les yeux bleus clairs étaient voilés par la fièvre.
Youri redressa le dos. Qu'est-ce qui l'empêchait de se tirer de cette saleté d'auberge ? Certes, il y a dix ans de cela, quand l'aubergiste et sa femme les avaient recueilli, lui et son petit frère de six ans qui ne pouvait alors pas encore travailler, Youri les avait trouvés généreux. Après l'incendie qui avait ravagé leur maison et tué leurs parents, Démian et Youri s'étaient retrouvés à la rue, sans le sou, aussi avaient-ils été reconnaissants envers ceux qu'ils croyaient être de braves gens. L'exploitation et les brimades avaient cependant vite dissipé leurs illusions.
La femme de l'aubergiste lui fit comprendre en termes très colorés qu'elle n'appréciait pas qu'il ait traîné en chemin. Youri avait acquis la capacité au fil des années de ne plus l'entendre. Les insultes lui passèrent donc au-dessus de la tête. Il songeait au fameux concours. Il se rendrait à la tour des Affaires dès demain pour procéder à l'inscription. L'avis datant du vingt-neuvième jour de l'an 923, il n'avait plus guère de temps pour s'inscrire. Et dans trois jours, les épreuves commenceraient. Il sentit à peine la gifle qui ponctua les propos de la femme de l'aubergiste. Comme à son habitude, elle allait à présent lui confier une autre tâche. Youri se rendit à l'écurie pour changer le foin des chevaux. Son frère s'y trouvait déjà et brossait patiemment la robe d'un cheval bai.
– Demian ! Tu étais malade ce matin ! Pourquoi es-tu là ? demanda Youri.
– L'aubergiste a trouvé que j'étais en forme, répondit l'adolescent dont les yeux bleus clairs étaient voilés par la fièvre.
Youri redressa le dos. Qu'est-ce qui l'empêchait de se tirer de cette saleté d'auberge ? Certes, il y a dix ans de cela, quand l'aubergiste et sa femme les avaient recueilli, lui et son petit frère de six ans qui ne pouvait alors pas encore travailler, Youri les avait trouvés généreux. Après l'incendie qui avait ravagé leur maison et tué leurs parents, Démian et Youri s'étaient retrouvés à la rue, sans le sou, aussi avaient-ils été reconnaissants envers ceux qu'ils croyaient être de braves gens. L'exploitation et les brimades avaient cependant vite dissipé leurs illusions.
1 commentaire:
Trop triste l'histoire des deux frères T___T
J'aime bien Youri, il m'a l'air assez dégourdi pour participer au concours même s'il n'a pas le même niveau culturel que les autres participants j'imagine.
Je suis curieuse de voir le déroulement de ce fameux concours lol
Merci pour cet épisode qui nous dévoile un peu plus l'intrigue et les personnages :)
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