Chapitre III : Le cœur de la cible
Le grand Chambellan arrangea les plis de sa robe rouge avant de rentrer les mains dans ses larges manches. Le prince régnant Aldrick était incorrigible. Il n'était pas fichu de se tenir correctement assis sur le trône, jouait avec sa couronne comme s'il s'agissait d'une breloque sans signification et avait des lubies pour le moins curieuses....
– Enfin, votre Altesse, vous ne songez tout de même pas à participer au concours dont vous êtes l'instigateur ?
– Cher Rudolf, je veux voir par moi-même les hommes qui se prétendent capable de devenir mon suivant... Je vous rappelle que tout ceci n'arriverait pas si le premier avait été à la hauteur.
Le grand chambellan fit la grimace en songeant à l'ancien suivant du prince.
– Votre majesté, le responsable de ce fâcheux incident dans le parc n'a toujours pas été démasqué. Il est dangereux que vous sortiez sans escorte du château.
Aldrick poussa un gros soupir. Ce cher Rudolf était une homme de quarante ans très séduisant, mais il était ennuyeux à mourir. Règles, usages, il ne pensait qu'à ça ! Néanmoins, Aldrick aurait volontiers mis dans son lit le grand Chambellan si celui-ci n'avait pas été heureux avec son jeune et adorable époux.
– Quand j'ôte ma couronne et mes habits princiers, je me fond facilement dans la foule.
– Oserai-je rappeler à son Altesse que seul dix pour cent de la population du royaume d'Astria a les cheveux bleus ?
– Je vais me les teindre bien sûr. Seul vous et mon frère de lait seront au courant.
L'embuscade du parc durant lequel son suivant, Quentin du Pic, avait trouvé la mort, revint à l'esprit de Aldrick. Elle avait été fort mal organisée et les hommes étaient d'une ignorance crasse. Quand ils avaient demandé lequel d'entre eux était le prince, Aldrick avait faillit éclater de rire. Mais Quentin lui, l'avait désigné et s'était ensuite enfui à toutes jambes. Quelques flèches avaient définitivement arrêté cet idiot. En attendant, Aldrick s'était libéré tout seul au moyen d'une ruse assez simple. Il avait prétendu être un prostitué qui jouait le rôle du double du prince. Sa vulgarité avait égaré les hommes et les propos qu'il leur avait tenu les avait excités. Pendant qu'ils se concertaient sur la décision à prendre, Aldrick était resté sagement à côté d'eux, endormant définitivement leur méfiance. Quand le chef de la petite bande avait baissé son pantalon, révélant un pénis d'une taille tout à fait intéressante, il lui avait donné un violent coup dedans, et profitant de la confusion, avait récupéré son arme et menacé l'homme plié en deux par la douleur. La garde était ensuite intervenue, mais les hommes capturés n'avaient rien pu révéler sur l'identité du commanditaire. Ils ne se souvenaient que de la somme alléchante qui leur avait été donnée et plus du tout de la personne qui leur avait transmisse. Il y avait sans doute de la magie elfique là-dessous...
– Votre Majesté ?
La voix de Sir Rudolf ramena Aldrick au présent.
– Je participerai, aussi, il est inutile de me dire d'être raisonnable.
– Puisqu'il en est ainsi, Votre Altesse ferait mieux de se préparer, l'épreuve de tir à l'arc commence dans une heure.
Rudolf se retira après une courbette tandis que le prince rejoignait ses quartiers afin de se teindre les cheveux et d'enfiler l'habit bleu des Ouvriers que lui avait procuré Léo, son frère de lait. Il avait décidé qu'il ferait parti de la guilde des Ouvriers parce qu'il était plus intéressé par la candidature de ces derniers que par celles des Nobles qui aurait normalement dû être les seuls à pouvoir avoir « l'insigne honneur » de devenir son suivant.
– Enfin, votre Altesse, vous ne songez tout de même pas à participer au concours dont vous êtes l'instigateur ?
– Cher Rudolf, je veux voir par moi-même les hommes qui se prétendent capable de devenir mon suivant... Je vous rappelle que tout ceci n'arriverait pas si le premier avait été à la hauteur.
Le grand chambellan fit la grimace en songeant à l'ancien suivant du prince.
– Votre majesté, le responsable de ce fâcheux incident dans le parc n'a toujours pas été démasqué. Il est dangereux que vous sortiez sans escorte du château.
Aldrick poussa un gros soupir. Ce cher Rudolf était une homme de quarante ans très séduisant, mais il était ennuyeux à mourir. Règles, usages, il ne pensait qu'à ça ! Néanmoins, Aldrick aurait volontiers mis dans son lit le grand Chambellan si celui-ci n'avait pas été heureux avec son jeune et adorable époux.
– Quand j'ôte ma couronne et mes habits princiers, je me fond facilement dans la foule.
– Oserai-je rappeler à son Altesse que seul dix pour cent de la population du royaume d'Astria a les cheveux bleus ?
– Je vais me les teindre bien sûr. Seul vous et mon frère de lait seront au courant.
L'embuscade du parc durant lequel son suivant, Quentin du Pic, avait trouvé la mort, revint à l'esprit de Aldrick. Elle avait été fort mal organisée et les hommes étaient d'une ignorance crasse. Quand ils avaient demandé lequel d'entre eux était le prince, Aldrick avait faillit éclater de rire. Mais Quentin lui, l'avait désigné et s'était ensuite enfui à toutes jambes. Quelques flèches avaient définitivement arrêté cet idiot. En attendant, Aldrick s'était libéré tout seul au moyen d'une ruse assez simple. Il avait prétendu être un prostitué qui jouait le rôle du double du prince. Sa vulgarité avait égaré les hommes et les propos qu'il leur avait tenu les avait excités. Pendant qu'ils se concertaient sur la décision à prendre, Aldrick était resté sagement à côté d'eux, endormant définitivement leur méfiance. Quand le chef de la petite bande avait baissé son pantalon, révélant un pénis d'une taille tout à fait intéressante, il lui avait donné un violent coup dedans, et profitant de la confusion, avait récupéré son arme et menacé l'homme plié en deux par la douleur. La garde était ensuite intervenue, mais les hommes capturés n'avaient rien pu révéler sur l'identité du commanditaire. Ils ne se souvenaient que de la somme alléchante qui leur avait été donnée et plus du tout de la personne qui leur avait transmisse. Il y avait sans doute de la magie elfique là-dessous...
– Votre Majesté ?
La voix de Sir Rudolf ramena Aldrick au présent.
– Je participerai, aussi, il est inutile de me dire d'être raisonnable.
– Puisqu'il en est ainsi, Votre Altesse ferait mieux de se préparer, l'épreuve de tir à l'arc commence dans une heure.
Rudolf se retira après une courbette tandis que le prince rejoignait ses quartiers afin de se teindre les cheveux et d'enfiler l'habit bleu des Ouvriers que lui avait procuré Léo, son frère de lait. Il avait décidé qu'il ferait parti de la guilde des Ouvriers parce qu'il était plus intéressé par la candidature de ces derniers que par celles des Nobles qui aurait normalement dû être les seuls à pouvoir avoir « l'insigne honneur » de devenir son suivant.
1 commentaire:
Alors là bravo, le prince qui s'inscrit aussi fallait y penser ^__^
Mdr manquerait plus qu'il les battent tous et il serait obligé de faire deux jobs à la fois ^ 0 ^
On a quand même une idée de qui va devenir suivant mais je suis curieuse de voir comment il va y arriver :)
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