Chapitre I : Sa Majesté Aldrick VII
Avant d'ouvrir la séance du Conseil des douze, le grand Chambellan, Rudolf Hautcœur, parcourut une dernière fois des yeux les participants. Le représentant des Paysans avait mis une fois de plus un point d'honneur à s'habiller misérablement. Même l'habillement du chef des Voleurs était plus élégant, et c'était peu dire ! En même temps, ce n'était pas pire que l'armure d'apparat que le chef des Armées avait enfilé... Le représentant des Commerçants, son bonnet de travers, était en train de discuter avec celui des Impôts, oubliant que ce n'était ni le lieu ni le moment de faire des affaires. Il parlait cependant à voix basse, à la différence du ministre des Affaires intérieures qui se chamaillait avec celui des Relations extérieures. Les deux hommes ne s'entendaient décidément pas... Le représentant des Prêtres priait tandis que celui des Artistes était en train de croquer un portrait sur le coin d'une feuille. En revanche, le Patron des Ouvriers, vêtu avec la sobriété qui seyait à sa position, attendait calmement et silencieusement le début de la séance. Si seulement, ils s'étaient tous comportés comme lui... Oui, si seulement le prince régnant Aldrick VII avait pu adopter son attitude. Ce dernier avait passé - une fois de plus - les jambes par dessus l'accoudoir de son trône et avait ôté sa couronne dont il soupesait le poids d'un air absent. Rudolf darda sur lui un regard perçant, mais Aldrick ne réagit pas.
Retenant un soupir, le grand Chambellan frappa le petit gong. Les bavardages cessèrent instantanément. L'attitude du prince, elle, ne changea pas, mais Rudolf ne comptait pas dessus. C'était agaçant, mais c'était la manière d'être du prince. Quand Rudolf le lui reprochait en privé, Aldrick répliquait que cela ne l'empêchait pas d'écouter. D'un côté, le prince avait raison, de l'autre, c'était peu protocolaire... Or, une partie du rôle du Grand Chambellan était de veiller à ce que les usages soient suivis. Dans la salle du conseil, le concert de plaintes et le ballet des demandes avait commencé et Rudolf se concentra sur les propos qui étaient tenus. Il était là pour gérer les débats et éviter qu'ils ne dégénèrent. Le prince, lui, devait représenter les Nobles et résoudre les problèmes qu'on lui exposait.
– Majesté, il me semble honteux que les paysans près de la frontière d'Iridia aient encore subi des raids et des enlèvements du Royaume d'Equilia. Il faudrait que l'armée soit plus présente afin que cela ne se reproduise plus.
Le chef des Armées réagit au quart de tour à ce reproche voilé :
– Majesté, les effectifs de l'Armée ne sont pas assez nombreux pour à la fois protéger la muraille bâtie entre Astria et Equilia et pour assurer la garde de la frontière avec Iridia. Si vous autorisiez le recrutement forcé ou instauriez un service militaire obligatoire... ou alors, il faudrait que nos voisins, les elfes bâtissent également un mur entre le royaume des centaures et le leur.
– Ne vous avisez pas de mentionner ça devant un elfe. Il le prendrait comme une insulte. Ce genre de construction est contraire à leur race, intervint le ministre des Relations extérieures d'un ton coupant.
– Voyons, un peu de calme messieurs, déclara Rudolf. Laissez le prince s'exprimer sur la question, ajouta-t-il.
Retenant un soupir, le grand Chambellan frappa le petit gong. Les bavardages cessèrent instantanément. L'attitude du prince, elle, ne changea pas, mais Rudolf ne comptait pas dessus. C'était agaçant, mais c'était la manière d'être du prince. Quand Rudolf le lui reprochait en privé, Aldrick répliquait que cela ne l'empêchait pas d'écouter. D'un côté, le prince avait raison, de l'autre, c'était peu protocolaire... Or, une partie du rôle du Grand Chambellan était de veiller à ce que les usages soient suivis. Dans la salle du conseil, le concert de plaintes et le ballet des demandes avait commencé et Rudolf se concentra sur les propos qui étaient tenus. Il était là pour gérer les débats et éviter qu'ils ne dégénèrent. Le prince, lui, devait représenter les Nobles et résoudre les problèmes qu'on lui exposait.
– Majesté, il me semble honteux que les paysans près de la frontière d'Iridia aient encore subi des raids et des enlèvements du Royaume d'Equilia. Il faudrait que l'armée soit plus présente afin que cela ne se reproduise plus.
Le chef des Armées réagit au quart de tour à ce reproche voilé :
– Majesté, les effectifs de l'Armée ne sont pas assez nombreux pour à la fois protéger la muraille bâtie entre Astria et Equilia et pour assurer la garde de la frontière avec Iridia. Si vous autorisiez le recrutement forcé ou instauriez un service militaire obligatoire... ou alors, il faudrait que nos voisins, les elfes bâtissent également un mur entre le royaume des centaures et le leur.
– Ne vous avisez pas de mentionner ça devant un elfe. Il le prendrait comme une insulte. Ce genre de construction est contraire à leur race, intervint le ministre des Relations extérieures d'un ton coupant.
– Voyons, un peu de calme messieurs, déclara Rudolf. Laissez le prince s'exprimer sur la question, ajouta-t-il.
3 commentaires:
Tout simplement G.E.N.I.A.L *____*
Je peux déjà te dire que j'adôre le prince lol genre je m'en-foutiste ^___^
Après avoir lu cet épisode, cela promet bien du plaisir pour la suite:)
Le prince étant l'un des personnages principaux, ça tombe bien que tu l'apprécies. :)
Début mèlant comique et fantastique : en plei kiff lol !!! :)
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