Le prince se mit alors à donner des instructions brèves à Youri, une sorte de cours en accéléré sur les manières de bloquer, de feinter et d'attaquer.
– Pourquoi tu m'aides ? demanda le garçon d'auberge entre deux coups d'épée.
– Parce que tu m'es sympathique et que je participe juste pour m'amuser.
Cette déclaration surprit visiblement le jeune homme qui faillit perdre son arme.
– Tu n'as pas envie de gagner ?
Aldrick eut un bref rire : il imaginait la tête de son Grand Chambellan s'il emportait la victoire. Devenir son propre Suivant, voilà qui ne manquerait pas de piquant ! Néanmoins, organiser ce concours avait un coût, et même pour s'amuser, il n'était pas question d'en arriver là...
– En tout cas, pas contre toi, répondit-il en parant avec aisance une attaque du jeune homme.
– Comment se fait-il que tu en saches autant sur le maniement des épées ?
– Je travaille dans une forge, mentit Aldrick. Et maintenant, concentre-toi ! ajouta-t-il.
Youri se tut et continua à mettre en œuvre les conseils que Aldrick lui donnait. Le combat ne pouvait durer trop longtemps, aussi le prince finit-il par laisser son arme voler dans les airs. Cela ferait une victoire pour le garçon d'auberge... Après, c'était à lui de jouer ! A lui, de se débrouiller !
– Bonne chance ! murmura-t-il à Youri juste avant qu'un nouvel adversaire leur soit attribué.
Gagner était facile pour Aldrick, aussi prit-il un malin plaisir à faire durer plus que nécessaire l'ensemble de ses duels.
Avec cette épreuve, c'était la première journée du concours qui se terminait. Le prince aurait aimé attendre que les résultats soient donnés afin d'être certain que le garçon d'auberge n'ait pas été éliminé, mais il devait se mêler à la foule afin de regagner le château. Il préférait utiliser un chemin qu'à l'aller : c'était plus prudent.
Quand Aldrick entra dans le petit salon princier par une porte dérobée, le visage inquiet de Rudolf Hautcœur fut la première chose qu'il vit.
– Votre Altesse ! Enfin, vous voilà ! déclara le Grand Chambellan avec un soulagement évident.
– Je suis revenu aussi vite que j'ai pu.
– Je me faisais du souci et j'ai envoyé votre frère de lait à votre recherche.
Aldrick imagina le pauvre Léo courbé en deux dans le passage secret qu'il avait emprunté un peu plus tôt. Il allait être de mauvais poil à son retour, songea-t-il avec amusement.
– Ce n'était pas nécessaire. Pas plus que cela ne le sera demain.
– Vous ne comptez tout de même pas participer à toutes les épreuves... Si ?
– C'est mon intention, en effet. Et maintenant, si vous le voulez bien, je vais aller prendre un bon bain chaud.
– Comme il plaira à votre Altesse, répondit le Grand Chambellan en s'inclinant.
Il allait se retirer quand Aldrick le rappela :
– Rudolf ! Embrassez bien votre époux, pour moi.
Le Grand Chambellan s'empourpra, fit une nouvelle courbette, puis disparut. Le prince éclata de rire. Ce cher Rudolf était vraiment trop facile à taquiner !
– Pourquoi tu m'aides ? demanda le garçon d'auberge entre deux coups d'épée.
– Parce que tu m'es sympathique et que je participe juste pour m'amuser.
Cette déclaration surprit visiblement le jeune homme qui faillit perdre son arme.
– Tu n'as pas envie de gagner ?
Aldrick eut un bref rire : il imaginait la tête de son Grand Chambellan s'il emportait la victoire. Devenir son propre Suivant, voilà qui ne manquerait pas de piquant ! Néanmoins, organiser ce concours avait un coût, et même pour s'amuser, il n'était pas question d'en arriver là...
– En tout cas, pas contre toi, répondit-il en parant avec aisance une attaque du jeune homme.
– Comment se fait-il que tu en saches autant sur le maniement des épées ?
– Je travaille dans une forge, mentit Aldrick. Et maintenant, concentre-toi ! ajouta-t-il.
Youri se tut et continua à mettre en œuvre les conseils que Aldrick lui donnait. Le combat ne pouvait durer trop longtemps, aussi le prince finit-il par laisser son arme voler dans les airs. Cela ferait une victoire pour le garçon d'auberge... Après, c'était à lui de jouer ! A lui, de se débrouiller !
– Bonne chance ! murmura-t-il à Youri juste avant qu'un nouvel adversaire leur soit attribué.
Gagner était facile pour Aldrick, aussi prit-il un malin plaisir à faire durer plus que nécessaire l'ensemble de ses duels.
Avec cette épreuve, c'était la première journée du concours qui se terminait. Le prince aurait aimé attendre que les résultats soient donnés afin d'être certain que le garçon d'auberge n'ait pas été éliminé, mais il devait se mêler à la foule afin de regagner le château. Il préférait utiliser un chemin qu'à l'aller : c'était plus prudent.
Quand Aldrick entra dans le petit salon princier par une porte dérobée, le visage inquiet de Rudolf Hautcœur fut la première chose qu'il vit.
– Votre Altesse ! Enfin, vous voilà ! déclara le Grand Chambellan avec un soulagement évident.
– Je suis revenu aussi vite que j'ai pu.
– Je me faisais du souci et j'ai envoyé votre frère de lait à votre recherche.
Aldrick imagina le pauvre Léo courbé en deux dans le passage secret qu'il avait emprunté un peu plus tôt. Il allait être de mauvais poil à son retour, songea-t-il avec amusement.
– Ce n'était pas nécessaire. Pas plus que cela ne le sera demain.
– Vous ne comptez tout de même pas participer à toutes les épreuves... Si ?
– C'est mon intention, en effet. Et maintenant, si vous le voulez bien, je vais aller prendre un bon bain chaud.
– Comme il plaira à votre Altesse, répondit le Grand Chambellan en s'inclinant.
Il allait se retirer quand Aldrick le rappela :
– Rudolf ! Embrassez bien votre époux, pour moi.
Le Grand Chambellan s'empourpra, fit une nouvelle courbette, puis disparut. Le prince éclata de rire. Ce cher Rudolf était vraiment trop facile à taquiner !
(Fin du chapitre 3)
1 commentaire:
Absente une journée, je peux enfin lire la suite des aventures de nos héros ^____^
J'espère que le beau et grand Youri va gagner ses duels d'épée et continuer le concours lol
Je me demande si nous allons voir au cours de l'histoire l'époux du grand Chambellan, je suis curieuse de voir une scène entre eux deux :)
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