S'approcher des différents stands de vendeurs venus sur la grand place faire leurs affaires, parut difficile à Youri. Sentir et voir autant de bonnes choses à manger sans pouvoir y goûter avait tout du supplice de tantale, mais il était désireux de rester en compagnie de Al, aussi le suivit-il. Travaillant comme un forcené chez les Boulgs, il n'avait jamais eu l'occasion de se faire des amis, et bien que cela ne lui ait jamais manqué - il avait son frère - il réalisait à présent à quel point cela aurait pu être agréable d'en avoir un comme Al. Ce dernier commanda deux énormes sandwichs au poulet à un stand, deux galettes au fromage à un autre et acheta deux brownies fondants à un troisième. Youri se dit qu'il avait un appétit d'ogre avant de comprendre que son compagnon lui destinait la moitié de ses achats. Qu'on lui fasse ainsi la charité déplaisait au jeune homme, mais Al sut le mettre à l'aise :
– Je n'aime pas manger tout seul. Vas-y prends.
Après une légère hésitation, Youri décida de mettre sa fierté de côté. Si son estomac se mettait à gargouiller lors de la lecture de son poème, cela serait du plus mauvais effet.
– D'accord, dit-il en débarrassant Al d'une galette, d'un sandwich et d'un brownie.
En s'éloignant de la place pour trouver un coin tranquille pour s'asseoir, Youri s'attaqua à son repas. Al fit de même si bien que quand enfin, ils dégottèrent un banc public libre, ils ne leur restaient plus que leur dessert.
– Tu vois, il suffisait que tu commences à manger pour retrouver l'appétit.
Youri sentit le sang lui monter au visage. Cela lui apprendrait à raconter des mensonges.
– Je n'avais pas de quoi me payer un repas, avoua-t-il finalement avec gêne.
Al ne commenta pas, se contentant de mordre à pleine dents dans son brownie. Ce n'est qu'après l'avoir fini qu'il demanda :
– Montre-moi ton numéro, je crois que je passe juste après toi pour le poème.
Youri essuya machinalement sa main sale sur son pantalon poussiéreux, puis sortit de sa poche le numéro qu'on lui avait donné un peu plus tôt. Al mit le sien à côté.
– On dirait, en effet, murmura Youri.
Al le désarçonna ensuite avec une question qui sortait de nulle part :
– Tu préfères les hommes ou les femmes ?
– Tout dépend pourquoi, répondit-il prudemment, ne sachant au juste ce que Al entendait par là.
– Je ne parlais pas en général, mais dans le cadre très spécifique de la chambre à coucher.
Youri ne s'était jamais posé la question. Les femmes et les hommes qu'il croisait n'avaient jamais suscité son intérêt. Il se réveillait parfois le matin avec une érection douloureuse, mais jamais il n'avait éprouvé de désir pour qui ce soit.
– Je ne sais pas, dit-il avec honnêteté sans chercher à cacher son inexpérience totale.
– Je n'aime pas manger tout seul. Vas-y prends.
Après une légère hésitation, Youri décida de mettre sa fierté de côté. Si son estomac se mettait à gargouiller lors de la lecture de son poème, cela serait du plus mauvais effet.
– D'accord, dit-il en débarrassant Al d'une galette, d'un sandwich et d'un brownie.
En s'éloignant de la place pour trouver un coin tranquille pour s'asseoir, Youri s'attaqua à son repas. Al fit de même si bien que quand enfin, ils dégottèrent un banc public libre, ils ne leur restaient plus que leur dessert.
– Tu vois, il suffisait que tu commences à manger pour retrouver l'appétit.
Youri sentit le sang lui monter au visage. Cela lui apprendrait à raconter des mensonges.
– Je n'avais pas de quoi me payer un repas, avoua-t-il finalement avec gêne.
Al ne commenta pas, se contentant de mordre à pleine dents dans son brownie. Ce n'est qu'après l'avoir fini qu'il demanda :
– Montre-moi ton numéro, je crois que je passe juste après toi pour le poème.
Youri essuya machinalement sa main sale sur son pantalon poussiéreux, puis sortit de sa poche le numéro qu'on lui avait donné un peu plus tôt. Al mit le sien à côté.
– On dirait, en effet, murmura Youri.
Al le désarçonna ensuite avec une question qui sortait de nulle part :
– Tu préfères les hommes ou les femmes ?
– Tout dépend pourquoi, répondit-il prudemment, ne sachant au juste ce que Al entendait par là.
– Je ne parlais pas en général, mais dans le cadre très spécifique de la chambre à coucher.
Youri ne s'était jamais posé la question. Les femmes et les hommes qu'il croisait n'avaient jamais suscité son intérêt. Il se réveillait parfois le matin avec une érection douloureuse, mais jamais il n'avait éprouvé de désir pour qui ce soit.
– Je ne sais pas, dit-il avec honnêteté sans chercher à cacher son inexpérience totale.
1 commentaire:
Mdr il y va cash le p'ti Al ^____^
C'est cool que Cicatrices sorte bientôt, j'ai plus de bouquins à lire en ce moment ^^
Vivement le prochain épisode :)
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