Trois heures plus tard, un page à l'air pincé arracha à Youri sa copie inachevée. L'épreuve était terminée, mais il n'y avait pas le temps de souffler, la dictée allait commencer de suite. En raison de la nature des épreuves, nul ne saurait s'il était exclu du concours avant le lendemain : il fallait bien que les copies soient corrigées avant qu'il soit possible de déterminer ceux qui avaient réussi ou non l'examen. Le texte de la dictée était pour le moins étrange. Afin de maintenir une certaine équité entre les candidats, chaque Guilde avait le droit à sa phrase. Cela donnait un ensemble assez incohérent. Youri eut du mal à suivre le rythme, mais y parvint tout de même : depuis ses dix ans, il n'avait presque plus jamais écrit, mais les trois heures passées à gratter l'avaient de nouveau familiarisé avec l'exercice. Quand enfin la dictée fut finie, Youri fit lentement tourner son poignet afin de chasser la douleur qui s'y était logée.
Avant que les participants ne s'égaient dans la nature pour manger, des pages distribuèrent des numéros. La déclamation de poèmes se feraient à tour de rôle, aussi était-il inutile de revenir immédiatement sur la grand place. Le passage de Youri se ferait tard dans l'après-midi, mais pas suffisamment pour qu'il prenne le risque de retourner à l'auberge des Deux Cygnes où les Boulgs l'empêcheraient probablement de repartir, persuadés qu'il perdait son temps. En revanche, il allait devoir se passer de repas, car il n'avait pas d'argent. Il était affamé, mais il n'avait pas d'autre choix que de supporter les gargouillements de son estomac. Il n'était guère habitué à sauter des repas, car si les Boulgs ne leur avaient jamais versé aucun salaire à son frère et lui, ils ne les avaient non plus jamais laissés mourir de faim. Certes, le pain était sec et bien souvent, le repas était composé de restes de clients qui n'avaient pas terminés leurs assiettes, mais au moins, ils avaient toujours eu le ventre plein.
– On va s'acheter un sandwich ? proposa soudainement Al, tirant Youri de ses pensées.
Trop honteux pour avouer qu'il n'en avait pas les moyens, le jeune homme mentit :
– Je n'ai pas faim.
Al haussa un sourcil plus que dubitatif.
– C'est parce que tu as raté les épreuves ? demanda-t-il finalement.
Youri grimaça. Il préférait ne pas y penser. Ce qui était écrit, était écrit, il ne pouvait désormais plus rien y changer.
– Certaines questions semblaient directement en rapport avec le rôle de Suivant du Prince, alors j'y ai accordé un soin tout particulier, mais je n'ai pas eu le temps de répondre à tout.
Al eut un sourire satisfait, comme s'il était au courant de quelque chose qu'il ne dirait pas.
– Je suis sûr que tu seras qualifié. En attendant, viens avec moi, je vais m'acheter un petit casse-croûte.
Avant que les participants ne s'égaient dans la nature pour manger, des pages distribuèrent des numéros. La déclamation de poèmes se feraient à tour de rôle, aussi était-il inutile de revenir immédiatement sur la grand place. Le passage de Youri se ferait tard dans l'après-midi, mais pas suffisamment pour qu'il prenne le risque de retourner à l'auberge des Deux Cygnes où les Boulgs l'empêcheraient probablement de repartir, persuadés qu'il perdait son temps. En revanche, il allait devoir se passer de repas, car il n'avait pas d'argent. Il était affamé, mais il n'avait pas d'autre choix que de supporter les gargouillements de son estomac. Il n'était guère habitué à sauter des repas, car si les Boulgs ne leur avaient jamais versé aucun salaire à son frère et lui, ils ne les avaient non plus jamais laissés mourir de faim. Certes, le pain était sec et bien souvent, le repas était composé de restes de clients qui n'avaient pas terminés leurs assiettes, mais au moins, ils avaient toujours eu le ventre plein.
– On va s'acheter un sandwich ? proposa soudainement Al, tirant Youri de ses pensées.
Trop honteux pour avouer qu'il n'en avait pas les moyens, le jeune homme mentit :
– Je n'ai pas faim.
Al haussa un sourcil plus que dubitatif.
– C'est parce que tu as raté les épreuves ? demanda-t-il finalement.
Youri grimaça. Il préférait ne pas y penser. Ce qui était écrit, était écrit, il ne pouvait désormais plus rien y changer.
– Certaines questions semblaient directement en rapport avec le rôle de Suivant du Prince, alors j'y ai accordé un soin tout particulier, mais je n'ai pas eu le temps de répondre à tout.
Al eut un sourire satisfait, comme s'il était au courant de quelque chose qu'il ne dirait pas.
– Je suis sûr que tu seras qualifié. En attendant, viens avec moi, je vais m'acheter un petit casse-croûte.
2 commentaires:
Toujours aussi captivant ^__^ Je suis contente que mes commentaires ne t'ennuie pas lol mais je n'y peux rien quand une histoire me passionne je ne la lâche pas si facilement.
Il faut que tu prenne confiance en tes capacités, tes histoires nous entraînes toujours dans ton univers et malgré que ça ne puisse pas plaire à tout le monde, il y'a des fans qui subsistent comme moi lol.
Petite question, quand comptes-tu sortir en version papier Cicatrices? C'est pour savoir si je peux l'espérer sous le sapin cette année ^___^
Courage pour la suite du Suivant du Prince, ne lâche rien tu te surpasse de jours en jours et j'avoue que la curiosité me tenaille quand à la suite des aventures de Youri et "Al" :)
Merci pour ton long commentaire !
Je suis vraiment contente que l'histoire du Suivant du Prince te plaise. :)
Le livre de Cicatrices devrait être disponible avant la fin du mois de novembre. Tu peux donc espérer le mettre sous ton sapin. Héhé.
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