dimanche 13 septembre 2020

Comme les doigts de la main - 8

 — Comment avez-vous su que vous deviez battre ce gars que vous appelez le Vide ?
— Nulle déesse n’est venue nous souffler quoi faire à l’oreille, nous avons dû tout découvrir par nous-même et cela a été plus que laborieux.
Céleste acheva sa phrase en baillant.
— Il est tard. Nous ferions mieux de rentrer à la maison nous coucher, il sera toujours temps de répondre aux questions de Blaise demain, dit Marin.
Ils allaient quitter son appartement et avec leur départ, tout redeviendrait normal. Plus de pouvoirs, de mystérieux ennemi, plus à être un héros. Blaise aurait dû s’en réjouir, mais bizarrement, il n’y réussit pas.
— Je suis ravi que nous t’ayons enfin trouvé. Allons-y ! s’écria Huo en s’accrochant au bras de Blaise.
Apparemment, il était supposé venir avec eux. Il aurait dû protester, excepté qu’il n’avait pas envie de doucher l’enthousiasme de Huo. Et puis Céleste avait vraiment l’air fatigué et lui aussi l’était. Le plus simple était encore d’accepter les choses même si elles étaient incroyables.
Il les suivit hors de son appartement jusqu’à une voiture spacieuse. Marin prit la place du conducteur, et Gaïus se casa sur le siège à côté de lui. Blaise, lui, se retrouva à l’arrière, au milieu de Céleste et Huo. Ce n’était pas exactement une place confortable, mais il était bien entouré.
Durant le trajet, Marin fournit quelques informations supplémentaires sur le Vide – chacune d’eux pouvait respectivement le voir, l’entendre, le sentir, le goûter (!) mais seul Blaise serait à même de le toucher et donc de lui porter un coup fatal. Avant ça, il faudrait hélas se débarrasser de ses douze alliés dotés également de pouvoirs. Il y avait aussi un travail de purification des zones que le Vide avait contaminé.
Céleste s’endormit et sa tête termina appuyée sur l’épaule de Blaise. Dans son sommeil, son côté ange ressortait. Cela donnait envie de l’embrasser à perdre haleine.
Ils se garèrent devant une imposante et élégante maison des années 1920. Les quatre hommes, ou du moins l’un d’entre eux, devaient être riche.
Gaïus sortit le premier du véhicule et vint prendre dans ses bras Céleste, toujours endormi, pour le porter à l’intérieur de la demeure. Le colosse et le blondinet étaient proches tous les deux. Céleste était celui qui avait pallié au mutisme de Gaïus, parlant pour lui.
Quand Blaise entra, ils avaient déjà disparu dans les méandres de la maison.
— Je te ferai tout visiter demain. En attendant, laisse-moi te conduire à ta chambre, dit Huo en frottant sa tête contre  l’épaule de Blaise tel un chat.
Marin lui souhaita un bonne nuit que Blaise ne put lui retourner, Huo qui s’était à nouveau suspendu à lui, le tirait déjà dans le couloir à droite du vestibule.

3 commentaires:

Jeckyll a dit…

Merci pour l'épisode, je sens que ça va être dur de partager les moments tendres avec chacun lol

Très hâte d'en lire plus ^___^

Anonyme a dit…

Je pense que le plus désagréable doit être de gouter le vide…

Merci pour cet épisode. ^^

Illyshbl a dit…

-> C'est vrai que nos 5 héros vont être bien occupés, mais sait-on jamais ! :)

-> Peut-être que le Vide a bon goût... mais, c'est douteux, donc tu as raison !