Ce soir-là, Nino opta pour des pizzas. Il en choisit une aux anchois et Zack mentionna son allergie qui avait affolé son père et sa mère et lui avait valu un tour aux urgences de l'hôpital.
— Tu vois encore beaucoup tes parents ? demanda le jeune homme.
— Deux fois par mois environ. Ils habitent dans la ville voisine. Et toi, tu es encore en contact avec les tiens ?
— Non.
Il fallait décidément lui arracher les mots de la bouche.
— Tu leur en veux de ne pas t'avoir cru et de t'avoir envoyé à l'asile ? hasarda Zack.
— Ce n'est pas ça.
— Tu avais peur qu'un fantôme leur fasse du mal ?
— Un peu, mais la vraie raison, c'est que je ne voulais pas retourner à l'hôpital psychiatrique, ce qui n'aurait pas manqué d'arriver.
Zack en profita pour l'interroger à nouveau sur la manière dont il en était sorti.
Nino, sans enthousiasme aucun, déballa l'histoire. A l'asile, un nouveau fantôme l'avait possédé. Il était désireux de se venger de ceux qui l'avaient enfermé là, précipitant sa mort, et pour cela, il avait besoin de sortir, alors il avait dit aux médecins tout ce qu'il fallait pour être libéré. Et après, le temps de mettre en place sa vengeance, il avait joué la comédie aux parents de Nino qui n'y avaient vu que du feu, trop content de retrouver « leur fils » sans se douter que ce n'était qu'un imposteur. Une fois son but atteint, il était parti et Nino aussi.
Au cours de son récit, le jeune homme avait pâli. Zack n'avait pu faire autrement de remarquer qu'il s'était abstenu de détailler la vengeance du fantôme, que ses mains avaient tremblé en l'évoquant. Avait-il dû tuer quelqu'un, contrôlé par le fantôme ?
— Dans la bibliothèque avec un chandelier ? interrogea Zack, incapable de poser franchement la question.
Nino baissa les yeux, se tordit les doigts et murmura :
— Non, avec une clef anglaise. J'ai trafiqué le moteur de la voiture. Ils ont eu un accident et sont morts.
Zack laissa échapper un rire nerveux. C'était un crime. Mais Nino n'était pas coupable.
— Tu n'étais qu'un instrument. Ce n'est pas ta faute.
Nino releva la tête, son visage reflétant son désarroi.
— Kazuya m'a assuré la même chose. Je me sens quand même affreusement coupable. Sans moi, il n'aurait pas réussi. Ils seraient toujours vivants.
— S'ils l'ont fait interner alors qu'il n'était pas fou, peut-être ont-ils eu ce qu'ils méritaient, tenta de le consoler Zack.
— Mais leur petite fille n'y était pour rien. Il s'en moquait et elle a péri aussi. Si jamais un jour, la vérité est découverte, je suis bon pour faire de la prison. Je ne suis pas fréquentable.
Il se leva vivement, renversant dans sa hâte à partir la chaise de la cuisine qui tomba avec fracas sur le carrelage. Zack se mit debout à son tour et le rattrapa à la porte avant qu'il ne tourne la poignée.
— Tu vois encore beaucoup tes parents ? demanda le jeune homme.
— Deux fois par mois environ. Ils habitent dans la ville voisine. Et toi, tu es encore en contact avec les tiens ?
— Non.
Il fallait décidément lui arracher les mots de la bouche.
— Tu leur en veux de ne pas t'avoir cru et de t'avoir envoyé à l'asile ? hasarda Zack.
— Ce n'est pas ça.
— Tu avais peur qu'un fantôme leur fasse du mal ?
— Un peu, mais la vraie raison, c'est que je ne voulais pas retourner à l'hôpital psychiatrique, ce qui n'aurait pas manqué d'arriver.
Zack en profita pour l'interroger à nouveau sur la manière dont il en était sorti.
Nino, sans enthousiasme aucun, déballa l'histoire. A l'asile, un nouveau fantôme l'avait possédé. Il était désireux de se venger de ceux qui l'avaient enfermé là, précipitant sa mort, et pour cela, il avait besoin de sortir, alors il avait dit aux médecins tout ce qu'il fallait pour être libéré. Et après, le temps de mettre en place sa vengeance, il avait joué la comédie aux parents de Nino qui n'y avaient vu que du feu, trop content de retrouver « leur fils » sans se douter que ce n'était qu'un imposteur. Une fois son but atteint, il était parti et Nino aussi.
Au cours de son récit, le jeune homme avait pâli. Zack n'avait pu faire autrement de remarquer qu'il s'était abstenu de détailler la vengeance du fantôme, que ses mains avaient tremblé en l'évoquant. Avait-il dû tuer quelqu'un, contrôlé par le fantôme ?
— Dans la bibliothèque avec un chandelier ? interrogea Zack, incapable de poser franchement la question.
Nino baissa les yeux, se tordit les doigts et murmura :
— Non, avec une clef anglaise. J'ai trafiqué le moteur de la voiture. Ils ont eu un accident et sont morts.
Zack laissa échapper un rire nerveux. C'était un crime. Mais Nino n'était pas coupable.
— Tu n'étais qu'un instrument. Ce n'est pas ta faute.
Nino releva la tête, son visage reflétant son désarroi.
— Kazuya m'a assuré la même chose. Je me sens quand même affreusement coupable. Sans moi, il n'aurait pas réussi. Ils seraient toujours vivants.
— S'ils l'ont fait interner alors qu'il n'était pas fou, peut-être ont-ils eu ce qu'ils méritaient, tenta de le consoler Zack.
— Mais leur petite fille n'y était pour rien. Il s'en moquait et elle a péri aussi. Si jamais un jour, la vérité est découverte, je suis bon pour faire de la prison. Je ne suis pas fréquentable.
Il se leva vivement, renversant dans sa hâte à partir la chaise de la cuisine qui tomba avec fracas sur le carrelage. Zack se mit debout à son tour et le rattrapa à la porte avant qu'il ne tourne la poignée.
3 commentaires:
Hé bien décidément Nino en a vu dans son passé le pauvre :( il a beaucoup souffert ça se voit
J'espère que Zack à le cœur bien accroché avec toutes ces révélations
Vivement la suite :)
Pauvre Nino...
J'espère que zack saura gérer ça ...
Merci, j'ai hâte de lire la fin de la soirée ^^
Je m'attache beaucoup à Nino qui vraiment n'a pas une vie facile
Je voudrai vraiment qu'il puisse trouver un semblant de normalité auprès de Zack
Mais en même temps je me dis que s'il est heureux avec son fantôme, pourquoi venir bouleverser tout ça...
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