– Désolé, je suis très pressé, affirma Zibulinion avec force.
– Dis plutôt que tu n'as pas le temps pour moi et mes cheveux bruns, rétorqua Charboige.
Voilà qu'il recommençait encore. Il avait beau prétendre en être fier, il complexait dessus.
– Mais non, ce n'est pas ça. Ce n'est vraiment pas le bon moment, déclara Zibulinion, et plutôt que de convaincre Charboige, se remit à courir.
Le fée brun le poursuivit, demandant à ce qu'ils fixent un rendez-vous. Zibulinion se précipita dans les premiers toilettes venus, s'enferma dans un cabinet et dissipa l'illusion. Charboige, entré à sa suite, appela « Noinilubiza. » Zibulinion tira la chasse et sortit. Le fée brun l'ignora, occupé à essayer d'obtenir l'attention de l'illusoire fée blonde. Zibulinion s'en fut. Charboige pourrait attendre longtemps qu' « elle » ressorte. Comprendrait-il la vérité ? Zibulinion s'en moquait désormais. Son illusion féminine avait perdu son charme parce qu'avec, il avait causé de la peine à Waltharan.
Il n'en dormit pas de la nuit, rejouant la scène avec la fée des plantes dans sa tête, encore et encore. N'aurait-il pas mieux fait de se taire ? Il avait vraiment agi n'importe comment, une fois de plus. Au fond, les gens avaient raison de le fuir. Il ne cessait de décevoir ceux qui lui accordaient leur amitié. Folebiol, pour commencer, puis Waltharan. Qui d'autre, ensuite ? Le professeur de sorts ? Sans compter qu'il avait aussi désappointé sa mère et la directrice de Valeiage.
Le lendemain, à la fin du repas de midi, Waltharan, ses yeux bleu-vert marqués par de larges cernes, vint voir Zibulinion, comme d'habitude, sans se soucier des commentaires que cela suscitait et l'attrapant par le bras, l'entraîna jusqu'aux toilettes, le poussa dans un cabinet et referma la porte sur eux.
Mettant les mains sur le mur, de chaque côté du visage de Zibulinion, il déclara à voix basse, plein de mépris :
– C'est toi, hein, « Noinilubiza » ? J'ai réfléchi et je n'ai vu que toi comme garçon pour faire ça. La similitude entre vos prénoms m'a alors frappé.
– Je...
– Transforme-toi ! coupa Waltharan impérieusement.
La colère glaciale du fée des plantes paralysait Zibulinion.
– C'est moi, mais... Pardon.
– Je me moque de tes excuses. Fais-le nécessaire pour qu'« elle » apparaisse.
– Mais pourquoi ?
– Ne discute pas ! Agis !
Zibulinion protesta encore et soudain Waltharan fit de la magie. Une plante grimpante épineuse vint s'enrouler autour du pied droit de Zibulinion et commença à remonter le long de sa jambe, sous son uniforme, le piquant.
L'adolescent comprit enfin que pour une raison ou une autre Waltharan avait besoin de le voir en quelque sorte se métamorphoser devant lui, et il s'exécuta, n'appliquant toutefois pas le sort d'altération de voix.
L'expression de Waltharan se fit douloureuse.
– Tu n'étais qu'une fleur empoisonnée. Tu as dû bien rire de moi. Quand je pense que j'allais t'inviter à mon anniversaire, non pas une, mais deux fois... Tu croyais peut-être me faire douter de ma sexualité ?! Les autres ont raison de dire que tu n'es qu'un tordu qui n'a rien à faire parmi nous ! Ils m'ont mis en garde et je ne les ai pas écoutés...
– Je t'assure que je ne voulais pas...
– Tais-toi. J'aimerais planter milles épines dans ta chair, mais tout ce que tu mérites, c'est que je t'ignore. C'est ce que j'aurais dû faire depuis que cela s'est su que tu étais gay. Ne m'approche plus, sous une apparence ou une autre !
Waltharan déverrouilla la porte, sortit et la claqua. Sa plante grimpante se craquela et tomba en morceaux. Zibulinion, les jambes tremblantes, glissa le long du mur. Même s'il n'avait eu que ce qu'il méritait, cela ne l'empêchait pas que cela soit douloureux. Il avait touché le fond. Du moins le croyait-il, jusqu'à ce dans le courant du mois de juin, un midi, Zibulinion voit Folebiol assis à côté de Lavicielle, leurs deux visages tout proches. S'était-il déclaré à elle comme il l'avait écrit dans sa lettre quelques semaines auparavant ? Le doute tarauda Zibulinion jusqu'à ce qu'il en ait la confirmation : ils se tenaient par la main à la bibliothèque. Zibulinion fit aussitôt demi-tour. Cette vue lui était insupportable.
– Dis plutôt que tu n'as pas le temps pour moi et mes cheveux bruns, rétorqua Charboige.
Voilà qu'il recommençait encore. Il avait beau prétendre en être fier, il complexait dessus.
– Mais non, ce n'est pas ça. Ce n'est vraiment pas le bon moment, déclara Zibulinion, et plutôt que de convaincre Charboige, se remit à courir.
Le fée brun le poursuivit, demandant à ce qu'ils fixent un rendez-vous. Zibulinion se précipita dans les premiers toilettes venus, s'enferma dans un cabinet et dissipa l'illusion. Charboige, entré à sa suite, appela « Noinilubiza. » Zibulinion tira la chasse et sortit. Le fée brun l'ignora, occupé à essayer d'obtenir l'attention de l'illusoire fée blonde. Zibulinion s'en fut. Charboige pourrait attendre longtemps qu' « elle » ressorte. Comprendrait-il la vérité ? Zibulinion s'en moquait désormais. Son illusion féminine avait perdu son charme parce qu'avec, il avait causé de la peine à Waltharan.
Il n'en dormit pas de la nuit, rejouant la scène avec la fée des plantes dans sa tête, encore et encore. N'aurait-il pas mieux fait de se taire ? Il avait vraiment agi n'importe comment, une fois de plus. Au fond, les gens avaient raison de le fuir. Il ne cessait de décevoir ceux qui lui accordaient leur amitié. Folebiol, pour commencer, puis Waltharan. Qui d'autre, ensuite ? Le professeur de sorts ? Sans compter qu'il avait aussi désappointé sa mère et la directrice de Valeiage.
Le lendemain, à la fin du repas de midi, Waltharan, ses yeux bleu-vert marqués par de larges cernes, vint voir Zibulinion, comme d'habitude, sans se soucier des commentaires que cela suscitait et l'attrapant par le bras, l'entraîna jusqu'aux toilettes, le poussa dans un cabinet et referma la porte sur eux.
Mettant les mains sur le mur, de chaque côté du visage de Zibulinion, il déclara à voix basse, plein de mépris :
– C'est toi, hein, « Noinilubiza » ? J'ai réfléchi et je n'ai vu que toi comme garçon pour faire ça. La similitude entre vos prénoms m'a alors frappé.
– Je...
– Transforme-toi ! coupa Waltharan impérieusement.
La colère glaciale du fée des plantes paralysait Zibulinion.
– C'est moi, mais... Pardon.
– Je me moque de tes excuses. Fais-le nécessaire pour qu'« elle » apparaisse.
– Mais pourquoi ?
– Ne discute pas ! Agis !
Zibulinion protesta encore et soudain Waltharan fit de la magie. Une plante grimpante épineuse vint s'enrouler autour du pied droit de Zibulinion et commença à remonter le long de sa jambe, sous son uniforme, le piquant.
L'adolescent comprit enfin que pour une raison ou une autre Waltharan avait besoin de le voir en quelque sorte se métamorphoser devant lui, et il s'exécuta, n'appliquant toutefois pas le sort d'altération de voix.
L'expression de Waltharan se fit douloureuse.
– Tu n'étais qu'une fleur empoisonnée. Tu as dû bien rire de moi. Quand je pense que j'allais t'inviter à mon anniversaire, non pas une, mais deux fois... Tu croyais peut-être me faire douter de ma sexualité ?! Les autres ont raison de dire que tu n'es qu'un tordu qui n'a rien à faire parmi nous ! Ils m'ont mis en garde et je ne les ai pas écoutés...
– Je t'assure que je ne voulais pas...
– Tais-toi. J'aimerais planter milles épines dans ta chair, mais tout ce que tu mérites, c'est que je t'ignore. C'est ce que j'aurais dû faire depuis que cela s'est su que tu étais gay. Ne m'approche plus, sous une apparence ou une autre !
Waltharan déverrouilla la porte, sortit et la claqua. Sa plante grimpante se craquela et tomba en morceaux. Zibulinion, les jambes tremblantes, glissa le long du mur. Même s'il n'avait eu que ce qu'il méritait, cela ne l'empêchait pas que cela soit douloureux. Il avait touché le fond. Du moins le croyait-il, jusqu'à ce dans le courant du mois de juin, un midi, Zibulinion voit Folebiol assis à côté de Lavicielle, leurs deux visages tout proches. S'était-il déclaré à elle comme il l'avait écrit dans sa lettre quelques semaines auparavant ? Le doute tarauda Zibulinion jusqu'à ce qu'il en ait la confirmation : ils se tenaient par la main à la bibliothèque. Zibulinion fit aussitôt demi-tour. Cette vue lui était insupportable.
6 commentaires:
Pinaise quel épisode triste T__T décidément Zibu pouvait tomber encore plus bas niveau souffrance ^^"
Que va t-il se passer maintenant que tout le monde lui tourne le dos.. vivement la suite ^o^
Merci pour l'épisode du jour XD
Whaou pauvre Zibulinion!!! Il déguste vraiment, j'espère un happy end xD.
Lorsque je vois la tournure des choses, je me demande vraiment comnent tu vas écrire cette suite. En tout cas tu sais nous tenir en haleine.
Vraiment un grand merci.
J'ai toujours hate de te lire le lendemain matin en prenant mon petit déjeuner ou dans les transport en commun :)
C'est juste tellement injuste et horrible... :'(
Pourquoi aucun fée n'essaye de le comprendre ou juste de se mettre à sa place?
En même temps, moins Zibu a de prétendants, plus il y a de chance qu'il finisse avec Charboige :3
J'ai hâte de voir ce que la suite nous réserve et merci pour l'épisode :)
Oh noooooon! Mais c'est trop triste là! ça me déprime! J'ai envie qu'il arrive de bonnes choses à Zibu.
Le pauvre, moi ça ferait longtemps que je me serais échapper de tout ça!
Et puis entre Whaltaran qui a découvert qu'il était Noinilubiza et Folebiol qui est avec Lavicielle il a tout gagné!
J'aimerais bien qu'enfin la roue tourne pour lui!
On n'entend plus parler de Neyenge alors qu'il était le premier à dire à Zibu qu'il voulait bien être avec lui...même si c'était en secret!
Je me demande si le Professeur de Sort ne serait pas celui qui va "sauver" Zibu de toutes ces histoires.
Merci pour les postes!
:o :o :o mais quand se passera t-il ENFIN quelques chose d'agréable a ce pauvre garçon??? ça commence a faire beaucoup la...même sa propre mère le rejette!! de plus, la directrice de son école, qui n'est qu'une c********, le hais plus que tout.... il n'a maintenant plus d'amis, et est laid comme un pou....décidément, heureusement qu'il est intelligent, ou du moins spécial.....je trouve par ailleurs le monde féerique bien intolérant....:/ on se demande qui il va encore se mettre a dos....reste plus que l'unique professeur qui accepte encore de lui parler.... il peu pas tomber plus bas lui..../ ......cela dit en passant, j'ai quand même Hate de lire la suite ^_^ ....même si j'appréhende un peu la....
En voyant vos réactions, je me dis que je suis vraiment méchante avec mon pauvre héros...
L'intolérance du monde féérique est un point important de l'histoire.
Zibulinion va encore vivre des trucs pas agréables, mais malgré tout, cela va s'arranger un peu pour lui, promis !
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