Le 18 mars, trois jours avant la rentrée des classes à l'école des fées, alors que Zibulinion mangeait dans l'immense réfectoire vide, la directrice vêtue une robe de mousseline étincelante apparut entourée d'un halo doré. L'adolescent manqua de s'étouffer. Il faut dire que cela faisait plus de trois semaines qu'il n'avait vu quelqu'un, passant tout son temps à étudier pour pouvoir intégrer la 10ème année comme il aurait dû s'il avait été à l'école des fées de Valeiage depuis ses 7 ans et non ses 15. La directrice lui dit de se dépêcher de terminer son repas qu'il aurait dû finir en ce début d'après-midi (sauf que Zibulinion absorbé par sa lecture ne s'était rendu que tardivement au réfectoire) et le prévint qu'elle allait l'interroger pour vérifier son niveau. L'appétit coupé par l'examen surprise et la présence de la directrice, Zibulinion peina à finir son assiette et renonça à son dessert.
– J'ai fini, balbutia-t-il.
La directrice s'assit en face de lui et le soumit à un feu nourri de questions auxquelles Zibulinion ne sut pas toujours répondre à son grand désarroi. Il n'avait, après tout, pu appliquer le sort de mémorisation que sur les manuels de 9ème année.
Après ce qui sembla une éternité à Zibulinion la directrice arrêta enfin. Zibulinion, respirant à peine tellement il était stressé, attendit le verdict.
– C'est bon, dit-elle. Clairement vous avez de grosses lacunes, mais absorber en un mois, huit années d'apprentissage est utopique. Cependant, vous en savez suffisamment pour parvenir à suivre en cours de 10ème année. Je compte sur vous pour continuer à étudier et rattraper peu à peu votre retard.
– Oui, madame.
– Tiens, prends ça.
Zibulinion récupéra le petit sac en velours rouge qu'elle lui tendait.
– C'est de la part de ta mère pour que ton uniforme. Achète-le donc au village.
– Je n'y suis jamais allé... commença Zibulinion.
– Avec un plan, tu n'auras aucune peine, coupa la directrice avant de repartir comme elle était venue.
Sans la bourse devant lui, Zibulinion aurait pu croire avoir rêvé tout la scène.
Il s'empressa de mettre la main sur un plan pour se rendre au village, dressa l'itinéraire et partit à l'aventure. Ce n'était pas vraiment son truc, mais il avait passé son temps enfermé et l'acquisition de l'uniforme symboliserait son passage en 10ème année.
Il n'avait pas volé depuis un moment et était rouillé. Après un faux départ, il décolla et s'éleva doucement dans les airs. D'abord, il resta à deux mètres au-dessus du sol, puis s'enhardit et monta davantage, fasciné que ses ailes parviennent à le porter si haut, lui à qui la professeur de vol avait dit qu'il y avait peu de chance qu'il puisse véritablement voler un jour, près d'un an plus tôt.
Le ciel était d'un bleu limpide, le soleil doux et la brise légère. Tout annonçait le printemps. Zibulinion, par prudence, avait choisi de suivre la route qui serpentait entre les arbres plutôt que de couper par la voie des airs, sûr que les indications « sommet du grand chêne » et « cime des trois cyprès » ne lui suffiraient pas.
Au bout d'un moment qu'il battait des ailes, il commença à fatiguer, aussi atterrit-il sur la route et termina le chemin à pieds.
– J'ai fini, balbutia-t-il.
La directrice s'assit en face de lui et le soumit à un feu nourri de questions auxquelles Zibulinion ne sut pas toujours répondre à son grand désarroi. Il n'avait, après tout, pu appliquer le sort de mémorisation que sur les manuels de 9ème année.
Après ce qui sembla une éternité à Zibulinion la directrice arrêta enfin. Zibulinion, respirant à peine tellement il était stressé, attendit le verdict.
– C'est bon, dit-elle. Clairement vous avez de grosses lacunes, mais absorber en un mois, huit années d'apprentissage est utopique. Cependant, vous en savez suffisamment pour parvenir à suivre en cours de 10ème année. Je compte sur vous pour continuer à étudier et rattraper peu à peu votre retard.
– Oui, madame.
– Tiens, prends ça.
Zibulinion récupéra le petit sac en velours rouge qu'elle lui tendait.
– C'est de la part de ta mère pour que ton uniforme. Achète-le donc au village.
– Je n'y suis jamais allé... commença Zibulinion.
– Avec un plan, tu n'auras aucune peine, coupa la directrice avant de repartir comme elle était venue.
Sans la bourse devant lui, Zibulinion aurait pu croire avoir rêvé tout la scène.
Il s'empressa de mettre la main sur un plan pour se rendre au village, dressa l'itinéraire et partit à l'aventure. Ce n'était pas vraiment son truc, mais il avait passé son temps enfermé et l'acquisition de l'uniforme symboliserait son passage en 10ème année.
Il n'avait pas volé depuis un moment et était rouillé. Après un faux départ, il décolla et s'éleva doucement dans les airs. D'abord, il resta à deux mètres au-dessus du sol, puis s'enhardit et monta davantage, fasciné que ses ailes parviennent à le porter si haut, lui à qui la professeur de vol avait dit qu'il y avait peu de chance qu'il puisse véritablement voler un jour, près d'un an plus tôt.
Le ciel était d'un bleu limpide, le soleil doux et la brise légère. Tout annonçait le printemps. Zibulinion, par prudence, avait choisi de suivre la route qui serpentait entre les arbres plutôt que de couper par la voie des airs, sûr que les indications « sommet du grand chêne » et « cime des trois cyprès » ne lui suffiraient pas.
Au bout d'un moment qu'il battait des ailes, il commença à fatiguer, aussi atterrit-il sur la route et termina le chemin à pieds.
1 commentaire:
Merci pour ce nouvel épisode, je suis contente que Zibu passe en
10ème année ^___^
On va découvrir ce fameux village dont toutes les fées parlaient ^^
J'ai trop hâte de lire la suite :D
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