Folebiol avait l'air si heureux. Lavicielle aussi rayonnait. Oublié le professeur de sorts ! Ne l'aimait-elle plus ? Ou bien lassée d'un amour à sens unique, elle avait cédé à la requête de Folebiol ? Le résultat était le même : ils étaient ensemble. Tandis que Zibulinion était seul. Seul. SEUL. Toujours mis à l'index. Toujours différent.
Sa solitude était en effet complète depuis que Waltharan ne lui adressait plus la parole. C'était normal après qu'il lui ait révélé que celle qu'il aimait, Noinilubiza, n'était qu'une illusion derrière laquelle il se cachait. Il n'y avait plus que Relhnad pour lui parler, mais c'était un professeur et même en dormant au même étage, ils ne se croisaient presque jamais et ne faisaient que se saluer.
A l'école comme chez lui, Zibulinion n'était pas à sa place. Il aurait donné cher pour être comme tout le monde et pas juste de manière illusoire.
Zibulinion fila à sa chambre, se jeta sur le lit et y resta jusqu'au soir à ressasser de sombres pensées. C'était vain et inutile de faire ça, et bouquiner eût été une meilleure activité, mais il n'en avait pas l'énergie.
Il avait l'impression de se tenir debout sur un rocher aux arrêtes aiguisées battu par une mer en furie aux vagues violentes et un vent déchaîné sous un ciel orageux déversant une pluie torrentielle.
Il ne se leva pas non plus le lendemain. Il avait vaguement faim, mais pas la plus petite envie de prendre le risquer de croiser Folebiol et Lavicielle. Il n'avait pas le courage non plus de se rendre en cours, alors, il ne bougea pas.
La nuit tomba sans qu'il eût quitté sa chambre, si ce n'est pour aller aux toilettes. Il ruminait toujours, se disant que son existence n'avait pas de sens et qu'il aurait mieux fait de disparaître plutôt que d'embarrasser sa mère et d'ennuyer et blesser les gens avec ses sentiments et ses illusions, quand Relhnad poussa la porte et entra.
– Tu es malade ? s'enquit-il de sa voix enchanteresse.
Zibulinion qui était étalé à plat ventre sur son lit, se redressa pour regarder le professeur de sorts qui était, comme d'habitude, d'une beauté éblouissante, ses cheveux d'un blond lumineux cascadant sur ses épaules, ses yeux d'un bleu profond pailleté d'argent.
– Non, avoua-t-il, partagé entre le modeste plaisir que quelqu'un se soucie encore de lui et le sentiment d'être plus vilain que jamais comparé à Relhnad.
– Alors, tu aurais pu assister à mon cours.
– Je ne voulais voir personne. Et de toute façon, qu'est-ce que cela change pour vous...? soupira Zibulinion.
Relhnad s'approcha du lit.
– Je pense au contraire que tu souhaitais que quelqu'un vienne te rendre visite. Qu'est-ce qui ne va pas ?
Devant la gentillesse de Relhnad, Zibulinion craqua et vida son sac. Il raconta tout : sa mère qui ne l'accepterait jamais comme il était, Folebiol qui ne l'aimerait jamais, Waltharan qu'il avait trompé avec son illusion...
Relhnad l'écouta avec attention et ne prit la parole qu'une fois que l'adolescent se fut tu :
– Renoncer à certaines choses fait partie de la vie, mais n'abandonne jamais l'idée d'être heureux.
Le professeur de sorts quitta la chambre là-dessus.
S'être confié avait soulagé Zibulinion et la simple phrase de Relhnad l'amena à réfléchir qu'au fond, tous ses problèmes provenaient du fait qu'il n'admettait pas sa situation actuelle. C'était dur d'être rejeté pour avoir été sincère sur ses sentiments, mais cela ne servait à rien de se morfondre sur ce qui aurait dû être ou pu être.
Folebiol ne serait jamais son petit ami, mais au moins, il avait tenté le coup. C'était pareil pour sa mère, même s'il avait échoué à la satisfaire, il avait essayé. Il devait s'efforcer d'aller de l'avant. Trouver quelqu'un d'autre à aimer, un autre parent à rendre fier. Sa petite sœur ou son père si jamais il parvenait à apprendre son identité. Hélas, tout ça était plus facile à dire qu'à faire... Mais rien que le penser était un premier pas.
Sa solitude était en effet complète depuis que Waltharan ne lui adressait plus la parole. C'était normal après qu'il lui ait révélé que celle qu'il aimait, Noinilubiza, n'était qu'une illusion derrière laquelle il se cachait. Il n'y avait plus que Relhnad pour lui parler, mais c'était un professeur et même en dormant au même étage, ils ne se croisaient presque jamais et ne faisaient que se saluer.
A l'école comme chez lui, Zibulinion n'était pas à sa place. Il aurait donné cher pour être comme tout le monde et pas juste de manière illusoire.
Zibulinion fila à sa chambre, se jeta sur le lit et y resta jusqu'au soir à ressasser de sombres pensées. C'était vain et inutile de faire ça, et bouquiner eût été une meilleure activité, mais il n'en avait pas l'énergie.
Il avait l'impression de se tenir debout sur un rocher aux arrêtes aiguisées battu par une mer en furie aux vagues violentes et un vent déchaîné sous un ciel orageux déversant une pluie torrentielle.
Il ne se leva pas non plus le lendemain. Il avait vaguement faim, mais pas la plus petite envie de prendre le risquer de croiser Folebiol et Lavicielle. Il n'avait pas le courage non plus de se rendre en cours, alors, il ne bougea pas.
La nuit tomba sans qu'il eût quitté sa chambre, si ce n'est pour aller aux toilettes. Il ruminait toujours, se disant que son existence n'avait pas de sens et qu'il aurait mieux fait de disparaître plutôt que d'embarrasser sa mère et d'ennuyer et blesser les gens avec ses sentiments et ses illusions, quand Relhnad poussa la porte et entra.
– Tu es malade ? s'enquit-il de sa voix enchanteresse.
Zibulinion qui était étalé à plat ventre sur son lit, se redressa pour regarder le professeur de sorts qui était, comme d'habitude, d'une beauté éblouissante, ses cheveux d'un blond lumineux cascadant sur ses épaules, ses yeux d'un bleu profond pailleté d'argent.
– Non, avoua-t-il, partagé entre le modeste plaisir que quelqu'un se soucie encore de lui et le sentiment d'être plus vilain que jamais comparé à Relhnad.
– Alors, tu aurais pu assister à mon cours.
– Je ne voulais voir personne. Et de toute façon, qu'est-ce que cela change pour vous...? soupira Zibulinion.
Relhnad s'approcha du lit.
– Je pense au contraire que tu souhaitais que quelqu'un vienne te rendre visite. Qu'est-ce qui ne va pas ?
Devant la gentillesse de Relhnad, Zibulinion craqua et vida son sac. Il raconta tout : sa mère qui ne l'accepterait jamais comme il était, Folebiol qui ne l'aimerait jamais, Waltharan qu'il avait trompé avec son illusion...
Relhnad l'écouta avec attention et ne prit la parole qu'une fois que l'adolescent se fut tu :
– Renoncer à certaines choses fait partie de la vie, mais n'abandonne jamais l'idée d'être heureux.
Le professeur de sorts quitta la chambre là-dessus.
S'être confié avait soulagé Zibulinion et la simple phrase de Relhnad l'amena à réfléchir qu'au fond, tous ses problèmes provenaient du fait qu'il n'admettait pas sa situation actuelle. C'était dur d'être rejeté pour avoir été sincère sur ses sentiments, mais cela ne servait à rien de se morfondre sur ce qui aurait dû être ou pu être.
Folebiol ne serait jamais son petit ami, mais au moins, il avait tenté le coup. C'était pareil pour sa mère, même s'il avait échoué à la satisfaire, il avait essayé. Il devait s'efforcer d'aller de l'avant. Trouver quelqu'un d'autre à aimer, un autre parent à rendre fier. Sa petite sœur ou son père si jamais il parvenait à apprendre son identité. Hélas, tout ça était plus facile à dire qu'à faire... Mais rien que le penser était un premier pas.
1 commentaire:
Alors là t'as décidée de m'achever avec cet épisode T__T j'ai pleuré comme une madeleine en le lisant ^^
C'est trop triste pour Zibu, heureusement que Relhnad est là pour lui remonter le moral
J'ai hâte de voir comment va évoluer Zibu maintenant ^___^
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