A l'intérieur, les murs étaient revêtus de lambris marqueté, de même que le plafond où était accroché un globe lumineux diffusant une lumière solaire du plus bel effet. Autrement la pièce était vide.
Relhnad le rassura :
– Je vais te chercher des meubles. Tu as des préférences ? Bois, métal, mousse ?
– Ce que vous trouverez.
Zibulinion ne s'en moquait pas vraiment, seulement compte tenu de ce qui lui arrivait, il ne parvenait pas à s'y intéresser et ne souhaitait pas donner de tracas supplémentaires au professeur de sorts. Ce dernier en faisait déjà bien assez pour lui. Il le traitait avec sa gentillesse habituelle, comme s'il n'avait pas été au courant que Zibulinion avait osé se déclarer à un autre garçon fée et que c'était pour cette raison qu'il était exilé à l'étage des professeurs. Qu'en pensait-il, au fond ? Zibulinion lui aurait bien demandé, mais il craignait la réponse.
– Je reviens vite, déclara Relhnad avant de disparaître.
Zibulinion attendit, ruminant faute d'avoir autre chose à faire.
Relhnad débarqua avec un lit qui ressemblait à une coque de barque renversée, repartit, revint avec une petite table ronde dorée perchée sur un large pied et une lampe de chevet en forme d'étoile. Il s'éclipsa encore plusieurs fois, ramenant successivement une étagère en fer argentée, un fauteuil en mousse, un matelas, des draps, un oreiller, un coffre, un bureau, une chaise en bois et pour finir le sac de Zibulinion avec toutes ses affaires.
– Je te laisse achever ton installation, conclut-il, un brin essoufflé et il laissa l'adolescent.
Zibulinion se força à ranger ses vêtements dans le coffre et à disposer ses livres dans l'étagère, puis il s'étendit sur le lit, éteignit les lumières et ne bougea plus. Il aurait aimé revenir en arrière, avant sa stupide déclaration et se trouver au dortoir.
Le lendemain, toutes les fées le battaient toujours de froid. Le soir, en quittant le réfectoire où Zibulinion avait mangé au bout de la table, accablé par son isolement et les remarques désagréables qu'il entendait à son sujet, il fut interpellé par Waltharan qui lui courait après, une moustache de chocolat au lait aux lèvres :
– Zibulinion ! Attends-moi ! Ça va ? Tu dors où maintenant ?
– A l'étage des professeurs.
– Une chambre pour toi tout seul, le luxe !
L'enthousiasme de Waltharan parut déplacé à Zibulinion. En même temps, il était le premier élève à lui adresser à la parole autrement que pour l'insulter depuis qu'il avait été expulsé du dortoir, alors, il lui pardonna. Après tout, c'était une façon positive de considérer les choses, même si lui, il le percevait comme une exclusion.
– Je te donne ma place volontiers, soupira-t-il.
– Moi, je n'aurais rien contre, mais il y en aurait beaucoup pour râler. Tu as une douche pour toi tout seul ?
– Non, la salle d'eau est partagée.
Il l'avait utilisé le matin, mais n'y avait croisé, Dame Nature soit louée, ni Relhnad ni Bastopod.
– Dommage ! Pour une douche rien qu'à moi, j'aurais signé de suite.
Quelques fées passèrent à côté d'eux dans le couloir, les montrant du doigt avec un total sans gêne. Zibulinion s'inquiéta immédiatement pour la réputation de Waltharan.
– Tu n'as pas peur qu'en traînant avec moi, les gens se fassent des idées ?
– Je m'en moque. Au contraire, tant mieux si je perds quelques admiratrices au passage. La seule fille qui m'intéresse n'est pas du genre à s'imaginer que je suis gay, juste parce que je te fréquente.
Zibulinion fut surpris que Waltharan qui fuyait toujours la compagnie des filles en ait une en vue.
– C'est une fille de ta classe ?
– Non, c'est une redoublante de 12ème année.
Il ne devait pas y avoir trente-six fées redoublantes en 12ème année avec lesquelles Waltharan bavardait volontiers...
Relhnad le rassura :
– Je vais te chercher des meubles. Tu as des préférences ? Bois, métal, mousse ?
– Ce que vous trouverez.
Zibulinion ne s'en moquait pas vraiment, seulement compte tenu de ce qui lui arrivait, il ne parvenait pas à s'y intéresser et ne souhaitait pas donner de tracas supplémentaires au professeur de sorts. Ce dernier en faisait déjà bien assez pour lui. Il le traitait avec sa gentillesse habituelle, comme s'il n'avait pas été au courant que Zibulinion avait osé se déclarer à un autre garçon fée et que c'était pour cette raison qu'il était exilé à l'étage des professeurs. Qu'en pensait-il, au fond ? Zibulinion lui aurait bien demandé, mais il craignait la réponse.
– Je reviens vite, déclara Relhnad avant de disparaître.
Zibulinion attendit, ruminant faute d'avoir autre chose à faire.
Relhnad débarqua avec un lit qui ressemblait à une coque de barque renversée, repartit, revint avec une petite table ronde dorée perchée sur un large pied et une lampe de chevet en forme d'étoile. Il s'éclipsa encore plusieurs fois, ramenant successivement une étagère en fer argentée, un fauteuil en mousse, un matelas, des draps, un oreiller, un coffre, un bureau, une chaise en bois et pour finir le sac de Zibulinion avec toutes ses affaires.
– Je te laisse achever ton installation, conclut-il, un brin essoufflé et il laissa l'adolescent.
Zibulinion se força à ranger ses vêtements dans le coffre et à disposer ses livres dans l'étagère, puis il s'étendit sur le lit, éteignit les lumières et ne bougea plus. Il aurait aimé revenir en arrière, avant sa stupide déclaration et se trouver au dortoir.
Le lendemain, toutes les fées le battaient toujours de froid. Le soir, en quittant le réfectoire où Zibulinion avait mangé au bout de la table, accablé par son isolement et les remarques désagréables qu'il entendait à son sujet, il fut interpellé par Waltharan qui lui courait après, une moustache de chocolat au lait aux lèvres :
– Zibulinion ! Attends-moi ! Ça va ? Tu dors où maintenant ?
– A l'étage des professeurs.
– Une chambre pour toi tout seul, le luxe !
L'enthousiasme de Waltharan parut déplacé à Zibulinion. En même temps, il était le premier élève à lui adresser à la parole autrement que pour l'insulter depuis qu'il avait été expulsé du dortoir, alors, il lui pardonna. Après tout, c'était une façon positive de considérer les choses, même si lui, il le percevait comme une exclusion.
– Je te donne ma place volontiers, soupira-t-il.
– Moi, je n'aurais rien contre, mais il y en aurait beaucoup pour râler. Tu as une douche pour toi tout seul ?
– Non, la salle d'eau est partagée.
Il l'avait utilisé le matin, mais n'y avait croisé, Dame Nature soit louée, ni Relhnad ni Bastopod.
– Dommage ! Pour une douche rien qu'à moi, j'aurais signé de suite.
Quelques fées passèrent à côté d'eux dans le couloir, les montrant du doigt avec un total sans gêne. Zibulinion s'inquiéta immédiatement pour la réputation de Waltharan.
– Tu n'as pas peur qu'en traînant avec moi, les gens se fassent des idées ?
– Je m'en moque. Au contraire, tant mieux si je perds quelques admiratrices au passage. La seule fille qui m'intéresse n'est pas du genre à s'imaginer que je suis gay, juste parce que je te fréquente.
Zibulinion fut surpris que Waltharan qui fuyait toujours la compagnie des filles en ait une en vue.
– C'est une fille de ta classe ?
– Non, c'est une redoublante de 12ème année.
Il ne devait pas y avoir trente-six fées redoublantes en 12ème année avec lesquelles Waltharan bavardait volontiers...
5 commentaires:
Décidément je sens les ennuis arrivé quand Waltharan saura que c'est Zibu qui se cache derrière cette apparence féminine ^^'
Merci pour l'épisode du jour, j'ai hâte de lire la suite XD
C'est bien connu, Zibulinion collectionne les ennuis. ;)
Merci pour cet épisode! J'imagine bien Relhnald porté tous les meubles, il se donne du mal la pauvre XD
Moi aussi je redoute le moment fatidique où Waltharan apprendra la vérité...Zibu sera-t-il un jour heureux?
J’espère que si tu le fait passer par temps d'ennuis c'est pour qu'il atteigne le bonheur à la fin^^
Je pourrais te dire que le héros va mourir dans d'horribles souffrances après des tonnes d'ennuis, mais je te rassure, j'aime les fins heureuses. :)
J'ai eu la peur de ma vie en lisant le début de ton message! Mais je suis rassurée maintenant, moi aussi j'aime les fins heureuses :D
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