Le village était constitué d'un amas de chaumières toutes plus proprettes les unes que les autres. Cela faisait très village de livres d'images. Pas de murs lézardés ou de chaumes affaissés. C'était comme si tout venait d'être bâti.
Zibulinion s'avança timidement à la recherche de la boutique de vêtements. Il osa interroger une fée qui arrosait un géranium à sa fenêtre. Celle-ci le détailla de la tête aux pieds avant de lui répondre que c'était quatre maisons plus loin, à gauche du puits. Zibulinion la remercia et suivit ses indications.
Assis sur le bord du puits à côté d'une fée ravissante aux yeux pervenches et à la robe d'un blanc aussi laiteux que sa peau, il reconnut le professeur de minéralogie qu'il salua de loin.
Yapolong lui lança :
– Nous ne sommes pas encore le 21 que je sache !
La directrice ne l'avait à priori pas encore mis au parfum...
– Je viens pour acheter mon uniforme.
– Il y a de meilleures boutiques pour ça, commenta Yapolong.
L'adorable fée aux yeux pervenches se racla discrètement la gorge et le professeur de minéralogie la présenta aussitôt : c'était son épouse.
Cette dernière, d'un charmant sourire, lui souhaita de bons achats. Clairement, elle préférait rester en tête-à-tête avec son mari plutôt qu'il bavarde avec un de ses élèves.
Zibulinion prit congé et entra dans la boutique où flottaient suspendues dans les airs des robes de toutes les couleurs dans le désordre le plus total. La vendeuse eut quelque embarras à mettre la main sur un uniforme de 10ème année dans lequel Zibulinion pouvait entrer. Cependant, elle ne se permit pas de critiquer le tour de taille de Zibulinion qui ne répondait pas à la morphologie habituelle des fées. Elle s'excusa et se chargea même d'une petite retouche magique. Même ainsi, cela n'avait rien à voir avec le confort de la robe sur-mesure réalisée par la mère de Laloréa et que cette dernière avait payée en guise d'excuse pour son sort d'amplification qui avait prolongé le mutisme qu'avait infligé la professeur de musique à Zibulinion. Le coût n'était pas le même non plus. Il n'y eut en revanche pas de soucis avec les chaussures.
En ressortant, Zibulinion se demanda si au lieu d'acheter un uniforme où il se sentait mal à l'aise, il n'aurait pas mieux fait de se vêtir d'une illusion tandis qu'il portait dessous de confortables pantalons. Enfin, maintenant que c'était fait, autant le mettre, ce serait autant d'énergie magique économisée.
Zibulinion, se rappelant qu'il y avait une librairie poursuivit son tour du village. Il ne tarda pas à la trouver arborant la glorieuse pancarte « Au bonheur des pages. » Il poussa la porte et fut déçu de constater qu'il n'y avait que quatre étagères et une table en chêne pleines de livres. Surmontant sa déception, il s'intéressa quand même aux livres qui s'y trouvaient.
Une fée portant un chignon et une paire de lunettes eut tôt fait d'apparaître et de s'enquérir de ce qu'il cherchait.
– Je regardais...
La fée eut un drôle de petit rire.
– Ici, il n'y a que des manuels scolaires au programme et les derniers romans fées parus. Autrement, il faut commander. Je peux tout avoir assez rapidement.
Zibulinion aurait bien demandé le livre pour fabriquer des sorts qu'il avait repéré dans la bibliographie d'un autre à la bibliothèque de l'école, seulement il n'avait pas sur lui le papier sur lequel il avait noté la référence - ce qui n'était pas très grave, car il aurait éventuellement pu le faire venir jusqu'à lui - et surtout, il n'avait pas assez de poudre des fées.
Il se dit que c'était bon à savoir et ne tarda pas à ressortir et reprendre le chemin de l'école, évitant le puits pour ne pas déranger la femme de Yapolong.
A son retour à Valeiage, Zibulinion écrivit une lettre à sa mère. Il en avait rédigé plusieurs, mais n'avait pu les envoyer, la fée chargée du courrier étant en congé. Cependant, cette dernière reviendrait bientôt, en même temps que tout le monde. L'isolement de Zibulinion allait se terminer. Il avait hâte. Plus que trois jours avant de revoir Folebiol et de lui annoncer qu'il allait être avec lui en 10ème année.
Zibulinion s'avança timidement à la recherche de la boutique de vêtements. Il osa interroger une fée qui arrosait un géranium à sa fenêtre. Celle-ci le détailla de la tête aux pieds avant de lui répondre que c'était quatre maisons plus loin, à gauche du puits. Zibulinion la remercia et suivit ses indications.
Assis sur le bord du puits à côté d'une fée ravissante aux yeux pervenches et à la robe d'un blanc aussi laiteux que sa peau, il reconnut le professeur de minéralogie qu'il salua de loin.
Yapolong lui lança :
– Nous ne sommes pas encore le 21 que je sache !
La directrice ne l'avait à priori pas encore mis au parfum...
– Je viens pour acheter mon uniforme.
– Il y a de meilleures boutiques pour ça, commenta Yapolong.
L'adorable fée aux yeux pervenches se racla discrètement la gorge et le professeur de minéralogie la présenta aussitôt : c'était son épouse.
Cette dernière, d'un charmant sourire, lui souhaita de bons achats. Clairement, elle préférait rester en tête-à-tête avec son mari plutôt qu'il bavarde avec un de ses élèves.
Zibulinion prit congé et entra dans la boutique où flottaient suspendues dans les airs des robes de toutes les couleurs dans le désordre le plus total. La vendeuse eut quelque embarras à mettre la main sur un uniforme de 10ème année dans lequel Zibulinion pouvait entrer. Cependant, elle ne se permit pas de critiquer le tour de taille de Zibulinion qui ne répondait pas à la morphologie habituelle des fées. Elle s'excusa et se chargea même d'une petite retouche magique. Même ainsi, cela n'avait rien à voir avec le confort de la robe sur-mesure réalisée par la mère de Laloréa et que cette dernière avait payée en guise d'excuse pour son sort d'amplification qui avait prolongé le mutisme qu'avait infligé la professeur de musique à Zibulinion. Le coût n'était pas le même non plus. Il n'y eut en revanche pas de soucis avec les chaussures.
En ressortant, Zibulinion se demanda si au lieu d'acheter un uniforme où il se sentait mal à l'aise, il n'aurait pas mieux fait de se vêtir d'une illusion tandis qu'il portait dessous de confortables pantalons. Enfin, maintenant que c'était fait, autant le mettre, ce serait autant d'énergie magique économisée.
Zibulinion, se rappelant qu'il y avait une librairie poursuivit son tour du village. Il ne tarda pas à la trouver arborant la glorieuse pancarte « Au bonheur des pages. » Il poussa la porte et fut déçu de constater qu'il n'y avait que quatre étagères et une table en chêne pleines de livres. Surmontant sa déception, il s'intéressa quand même aux livres qui s'y trouvaient.
Une fée portant un chignon et une paire de lunettes eut tôt fait d'apparaître et de s'enquérir de ce qu'il cherchait.
– Je regardais...
La fée eut un drôle de petit rire.
– Ici, il n'y a que des manuels scolaires au programme et les derniers romans fées parus. Autrement, il faut commander. Je peux tout avoir assez rapidement.
Zibulinion aurait bien demandé le livre pour fabriquer des sorts qu'il avait repéré dans la bibliographie d'un autre à la bibliothèque de l'école, seulement il n'avait pas sur lui le papier sur lequel il avait noté la référence - ce qui n'était pas très grave, car il aurait éventuellement pu le faire venir jusqu'à lui - et surtout, il n'avait pas assez de poudre des fées.
Il se dit que c'était bon à savoir et ne tarda pas à ressortir et reprendre le chemin de l'école, évitant le puits pour ne pas déranger la femme de Yapolong.
A son retour à Valeiage, Zibulinion écrivit une lettre à sa mère. Il en avait rédigé plusieurs, mais n'avait pu les envoyer, la fée chargée du courrier étant en congé. Cependant, cette dernière reviendrait bientôt, en même temps que tout le monde. L'isolement de Zibulinion allait se terminer. Il avait hâte. Plus que trois jours avant de revoir Folebiol et de lui annoncer qu'il allait être avec lui en 10ème année.
1 commentaire:
Merci pour l'épisode d'aujourd'hui j'ai bien aimé ce petit village ^^
J'ai hâte de voir comment vont réagir les amis de Zibu quand ils apprendront qu'il passe en 10ème année ^____^
Cela promet d'être passionnant :D
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