Après son départ, la vie reprit son cours normal. Gui se surprit à regretter le gamin qui avait égayé leurs soirées avec ses jongleries et ses contes. Ni ses fiançailles avec Mariette, ni leur mariage ne l'empêchèrent pas d'accorder de temps en temps une pensée à Jehan, se demandant s'il mangeait à sa faim.
Quand il réapparut plus d'un an après, le gamin n'en était plus vraiment un, il était toujours aussi maigre, mais il avait grandi. Il n'était pas venu parader en cuisine, aussi, c'est Mariette qui découvrit son retour pendant qu'elle faisait le service. Gui s'en réjouit.
Ce soir-là, il se rendit à la potence, espérant y trouver Jehan. Mariette, enceinte jusqu'aux yeux, ne l'avait pas accompagnée, trop épuisée pour cela.
Jehan était effectivement là, jouant un morceau étrange sur son luth. Il semblait être devenu un authentique troubadour, comme il l'avait dit. Il s'arrêta en voyant Gui et lui sourit.
– J'espérai que tu viendrai. Cela m'aurait embêté de devoir t'arracher à tes légumes.
Gui rit.
– Tu t'assagis, c'est bien.
– J'essaye... Mariette n'est pas avec toi ?
Que Jehan s'enquiert de l'absence de la jeune femme, étonna Gui. Durant son précédent séjour, Jehan avait à de nombreuses reprises cherché à l'écarter.
– Elle ne se sentait pas en état, elle avait besoin de s'allonger.
– Mes félicitations. Je l'ai aperçu dans la grand salle. A défaut d'avoir pu célébrer votre mariage, je pourrai peut-être chanter une berceuse à votre bébé.
Jehan ne resta cependant pas assez de temps au château pour cela. Si ses talents de conteurs étaient indéniables et appréciés, sa musique, elle, laissait encore à désirer et un ménestrel très doué lui faisait concurrence. Au bout d'une semaine, il repartit sur les routes, et Gui fut triste, même en sachant qu'il avait prévu de revenir. Il s'était attaché à Jehan, en dépit ou peut-être à cause de ses étrangetés.
Durant les quelques soirées qu'ils avaient passé ensemble en tête à tête, Gui avait été obligé d'écouter de nombreux morceaux et chansons que Jehan avait composés et qui parlaient invariablement d'amours oubliés. Et la seule fois où Mariette s'était jointe à eux malgré sa fatigue, Jehan avait fait l'éloge de Gui de façon éhontée, soulignant la chance que la jeune femme avait de l'avoir pour époux. Mariette avait reconnu que Gui était un merveilleux mari, et avait ajouté qu'elle était sûre qu'il ferait un bon père. Gui avait été horriblement embarrassé par l'avalanche de compliments.
Quand il réapparut plus d'un an après, le gamin n'en était plus vraiment un, il était toujours aussi maigre, mais il avait grandi. Il n'était pas venu parader en cuisine, aussi, c'est Mariette qui découvrit son retour pendant qu'elle faisait le service. Gui s'en réjouit.
Ce soir-là, il se rendit à la potence, espérant y trouver Jehan. Mariette, enceinte jusqu'aux yeux, ne l'avait pas accompagnée, trop épuisée pour cela.
Jehan était effectivement là, jouant un morceau étrange sur son luth. Il semblait être devenu un authentique troubadour, comme il l'avait dit. Il s'arrêta en voyant Gui et lui sourit.
– J'espérai que tu viendrai. Cela m'aurait embêté de devoir t'arracher à tes légumes.
Gui rit.
– Tu t'assagis, c'est bien.
– J'essaye... Mariette n'est pas avec toi ?
Que Jehan s'enquiert de l'absence de la jeune femme, étonna Gui. Durant son précédent séjour, Jehan avait à de nombreuses reprises cherché à l'écarter.
– Elle ne se sentait pas en état, elle avait besoin de s'allonger.
– Mes félicitations. Je l'ai aperçu dans la grand salle. A défaut d'avoir pu célébrer votre mariage, je pourrai peut-être chanter une berceuse à votre bébé.
Jehan ne resta cependant pas assez de temps au château pour cela. Si ses talents de conteurs étaient indéniables et appréciés, sa musique, elle, laissait encore à désirer et un ménestrel très doué lui faisait concurrence. Au bout d'une semaine, il repartit sur les routes, et Gui fut triste, même en sachant qu'il avait prévu de revenir. Il s'était attaché à Jehan, en dépit ou peut-être à cause de ses étrangetés.
Durant les quelques soirées qu'ils avaient passé ensemble en tête à tête, Gui avait été obligé d'écouter de nombreux morceaux et chansons que Jehan avait composés et qui parlaient invariablement d'amours oubliés. Et la seule fois où Mariette s'était jointe à eux malgré sa fatigue, Jehan avait fait l'éloge de Gui de façon éhontée, soulignant la chance que la jeune femme avait de l'avoir pour époux. Mariette avait reconnu que Gui était un merveilleux mari, et avait ajouté qu'elle était sûre qu'il ferait un bon père. Gui avait été horriblement embarrassé par l'avalanche de compliments.
3 commentaires:
Merci pour l'épisode du jour, je suis triste pour Jehan, décidément dans cette vie là ce n'est pas facile pour lui sachant que Gui est maintenant marié et futur père
Vivement la suite :D
Bonne semaine à toi ^__^
Rah je ne sais même pas si dans cette vie là ils ont vécu quelque chose au final. ça me semble compromis quand même tout ça! xD
Merci pour l'épisode! J'aime tellement cette fic.
C'est vrai qu'à ce stade de l'histoire, ça semble mal parti...
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